Chapitre 19.

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« Il est dur d'échouer;
mais il est pire
de n'avoir jamais tenté
de réussir »





JUÁN.






- Comment ça ? Demande Nina

- On va devoir se bouger. Je réponds simplement

Pietro viens de me dire qu'il devait sortir plus vite que prévu, une guerre entre plusieurs cartels se prépare. Ça va faire mal. Très mal. Il doit sortir dans les jours qui viennent sinon on est dans la merde.

J'explique vite fait à Alejandro et Nina, ce qu'il va se passer. Aucun d'eux ne réagit directement. Nina souffle et se réinstalle bien dans son siège. Je sais princesa, désolée, on doit mettre nos peines de côté.

- On y arrivera jamais ! elle dit en haussant le ton. L'autre ne veut pas parler.

- Qui a dit qu'on lui laisserai le choix ? je réponds malicieusement

- Au pire on la bute ? demande Carlos

Ah bordel de merde je l'avais oublié lui. Il n'avais pas montré sa gueule depuis que le frère de Nina était parti.
Je ne l'écoute pas et le contourne pour descendre. Une fois au sous-sol, j'ouvre la porte de sa cellule et entre avant de la refermer. Elle est assise dans le coin en train de pleurer. Comédienne va.

- Bon, tu vas devoir chanter parce que sinon tu vas mourir. je lui explique en m'installant

Elle ne réagit pas. Elle ne me regarde même pas. Comme si elle n'avait même pas fait gaffe à ma présence. Alors je m'approche d'elle et lui tape dans le pied avec ma chaussure pour la faire réagir.

- Laissez moi. elle répond simplement

- Ah oui c'est vrai tu t'en tape, mais si Fabiola meurt c'est grave non ? je dit en prononçant le nom de sa sœur

- Ne touche pas à ma sœur ! elle crie en levant la tête

- Ouhh encore un peu et tu me faisais peur, attention. je lève les bras en l'air. Tu vas devoir raconter ce qui s'est passé tesoro.

Elle tilt au surnom que je lui ai donné. J'ai trop l'habitude d'en donner que malheureusement j'en donne aux mauvaises personnes. Va falloir que je rétablisse les choses.

- Il ne s'est rien passé. elle baisse la tête

Elle va m'énerver, elle faisait la maline et là elle fait celle qui est apeuré ? Je m'approche d'elle encore une fois et la soulève par la gorge sans serrer. Son dos cogne contre le mur en béton et ses yeux se remplissent de larmes, plus qu'ils ne l'étaient.

- Écoute moi bien, t'as voulu jouer ton héroïne en dénonçant Pietro, alors tu vas le refaire mais en racontant la vérité entiendes ? (Compris) je dis sèchement

- Non. elle répond difficilement

Je rigole amèrement, je sors mon arme et la plante dans sa jambe. Elle déglutit difficilement. Elle a peur mais essaye de le cacher. Mais ne le cache pas, parce que je le vois. Je vois tous. Et je sais tous.

- T'es sûre ? je demande en retirant la sécurité

- Tu ne le feras pas. elle n'a pas l'air sûre d'elle. Vous avez trop besoin de moi.

J'appuie sur la gâchette, elle hurle de douleur lorsque la balle atteint sa jambe. Ne sous-estime jamais les gens. Encore moins des gens comme nous.

Je la lâche, elle retombe sur le sol tandis qu'elle se tient la jambe là où j'ai tiré. Les larmes perlent sur son visages, elle grimace mais elle ne crie plus. Elle m'impressionne presque, elle ne montre rien.

NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant