NINA

Chapitre 22.

« La tristesse
est souvent un sentiment
de colère qui refusent
d'exister par la haine »

PIETRO.

- Je vais l'appeler pour la prévenir vas y. Je dis en raccrochant.

Juán m'a appelé pour me parler du message qu'il a reçu, que ces tontos (imbéciles) me menacent c'est rien, mais qu'ils menacent mon cartel c'est autre chose. Je vais sortir d'ici dès que tout est prêt pour le tribunal et tous les brûler. Leurs cartels qui ne valent rien vont bientôt connaître la descente aux enfers.

Je dois me concentrer sur ça, c'est d'ailleurs ce que je fais depuis deux ans, je prépare mon retour. Nino, les russes, les cubains et je ne sais qui, n'ont jamais rien vu de ce que je vais leur faire vivre. Un par un, comme un jeu d'échec, faut être stratégique. Il faut faire tomber les tours une par une jusqu'à arriver à celle du roi.

Je prends mon téléphone et appelle Nina. Elle décroche presque directement mais je n'entends que des objets tomber.

- Excusez moi, je rangeais mais produits. Dit-elle essoufflée

- Encore un peu et je croyais que vous vous étiez fait attaquer.

- Oh non non, désolée ! Que me vaut votre appel ? Elle demande

La sortie cariño

- La demande pour le tribunal à été acceptée ?

- Attendez je vais voir mes mails. Elle s'arrête de parler

J'attends, regardant le mur d'en face tandis que Roberto dessine sur son carnet.
J'ai appris qu'il aimait dessiner, il observe et reproduis, je l'ai surpris dessiner sa fille à plusieurs reprises mais il ne me montre pas.

- ENFIN ! Crie t-elle

- Cariño arrête de crier. Je l'avertis

- Vous voulez rester en prison ? Donc arrêtez de me dire quoi faire. Elle dit sèchement

Un léger sourire s'immisce sur mes lèvres, elle aime me tenir tête et j'aime quand elle le fait. Elle a du cran cette fille.

- Dans deux jours on passe au tribunal. Je sens l'excitation dans sa voix.

- Bien, si tu échoues, tu meurs.

NINA.

Je me tends lorsque j'entends cette phrase qu'il avait prononcé au début de notre rencontre.

- Ne t'inquiète pas cariño, je n'échoues jamais. Je l'informe en insistant sur le surnom avant de raccrocher.

Je me pose sur mon lit et commence à tout préparer pour le tribunal. Il faut que tout soit prêt, je n'ai plus le droit à l'erreur, je ne l'ai jamais eu d'ailleurs. On va y arriver, je vais enfin le faire sortir, et je rentrerai.

Je prends mon téléphone et clique sur le contact, les sonneries défilent et j'ai hâte qu'elle réponde.
Un sourire illumine nos visages lorsque nos têtes apparaissent sur nos écrans respectifs.

- Comment tu vas mi amor ? Elle continue de sourire.

- Super et toi ? Je demande

J'hésite à lui a dire, mais je préfère lui faire une surprise.

On continue de parler lorsque Juán toque à la porte, il entre après que je lui ai crié de le faire.