NINA

Chapitre 17.

« Être heureux
ne signifie pas que tout est parfait.
Cela signifie
que vous avez décidé
de regarder au-delà des
imperfections »

NINA.

Je me dirige vers la baie vitrée ouverte et sors dans le jardin pour m'assoir sur un des transats. Je sais très bien que Juán ou Alejandro va venir me voir pour me poser des questions, mais je n'ai vraiment pas envie d'en parler. Je veux juste boucler cette affaire, rentrer en Pologne, pour finalement déménager loin, en Australie peut-être, ou Londres, j'en sais rien.

J'ai besoin de me changer les idées, je sors donc mon téléphone et appuie sur le contact qui s'affiche. Les sonneries s'enchaînent, jusqu'à ce que la personne décroche.

- Allô. Je dis tranquillement.

- Mon bébé ! Tu m'a manqué connasse ! Elle crie dans mon oreille

- Adele ne crie pas s'il te plaît. Je rigole légèrement.

- Ça va pas ? Elle demande inquiète

Cette fille a le don de savoir si ça va ou pas seulement avec le ton de ma voix, elle me connaît par coeur, elle ne m'a jamais laissé ou autre.
Je n'ai pas vraiment envie d'en parler, mais je sais que c'est le mieux à faire.

- J'ai reparlé de ma mère. J'avoue

- Comment ça ? Tu as dit ce qu'elle te faisait vivre ?

- Non, j'ai dis que je l'avais tué Adele. J'aurais jamais dû passer à l'acte... Je commence à pleurer légèrement

- Met le FaceTime, maintenant !

Je l'écoute et active le FaceTime, sa tête apparaît directement sur l'écran, elle est dans son lit, en sous-vêtements comme d'habitude.

- Ne redis plus jamais ça ok !? Tu l'as fais pour te défendre Moja Kochana (ma chérie). C'était soit toi, soit elle, tu le sais très bien, tu ne pouvais plus vivre comme ça. Tu l'as rappelé ? Elle demande perplexe

- Je n'en ai pas la force. Je réponds doucement

Je ne suis pas prête à faire ressurgir le passé, je ne suis certainement pas assez courageuse, il doit me détester, mais je ne peux pas. Ce n'est pas le bon moment. Jamais serait certainement le bon moment même.

- Nina...Elle commence

- Non Adele tu sais que je ne pourrais pas, c'est trop dur, pas maintenant.

- Quand tu rentres en Pologne on le fait ensemble d'accord ? Mais d'abord parle moi encore de ton fameux client. Elle dit d'un ton malicieux.

Elle change de sujet, parce qu'elle sait que ça me fait mal, ça tombe dans une période qui n'est pas la meilleure.

- Ça fait un moment qu'on a pas parlé, je suis en Italie, l'affaire avance bien.

- QUOI ?! T'ES EN ITALIE ET TU NE ME L'AS PAS DIS ?! Est ce que y'a des mecs beaux ? Y'a des mafieux ?! T'as mangé quoi ? Vous vivez où ? Elle enchaîne. T'es-

- Adele ! Bordel respire ! Je ne peux pas te dire où je suis par téléphone, on sait jamais. J'indique.

Elle fait toujours ça quand elle est excitée ou qu'elle apprend quelque chose, elle enchaîne les questions sans te laisser en placer une. Et je la connais par coeur pour savoir qu'elle va être déçue que je ne réponde pas à ces questions. Surtout qu'elle est extrêmement curieuse.