Chapitre 21.

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« Un long discours
ne parvient pas toujours
à recoller ce qu'un seul mot
à été capable de briser »
John Joos





PIETRO.



Il est vingt-trois heures lorsque je me décide à appeler Juán, de toute façon ce cabrón ne dort jamais. Soit il regarde des telenovela stupide avec cette actrice mexicaine soit il mange, ou les deux parfois aussi. Pendant que les sonneries de l'appel retentissent, je pense à Nina. Après ce qu'il s'est passé cet après midi , je ne pense pas qu'elle va revenir de sitôt. Au contraire, elle va me fuir. À moins qu'elle en a plus que ce que je pense et qu'elle assume totalement, j'ai hâte de voir ça en tout cas.

Après quelques sonneries il répond enjoué.

- Holà mon bandit préféré.

Je souris et prends la parole à mon tour. Je suis pas de mauvaise humeur aujourd'hui comparé à d'autres jours, en même temps avec ce qu'il se passe.

- Merci pour le cadeau, j'ai eu une bonne surprise. je dis un fourrant ma main dans ma poche, touchant le tissu.

- Ah ça ! il dit. Une idée de Nina. Elle a directement pensé à toi. Elle a des couilles cette gringa ! il rigole

Je sais qu'il est dans le coup mais ça l'amuse de tout mettre sur le dos de mon avocate. Je rigole mais redevient un peu sérieux juste après, j'ai des questions à poser.

- Sinon, son frère, il a piailler ? je demande

- Je vais pas le voir sinon je vais le tuer. Et hermano ? il dit soudainement plus sérieux

- Quoi ? je réponds

- Elle ta parût bizarre aujourd'hui ? il demande sans donner plus de détails

- Non. Pourquoi elle aurait dû l'être ? je demande à mon tour

Il ne répond pas de suite, j'entends son souffle à travers le téléphone. Je fixe le trou du mur qui est sur ma gauche en attendant sa réponse. Lorsque je m'apprête à le faire redescendre sur terre il me coupe.

- Elle n'a pas eu une vie facile. il s'arrête. C'est pas à moi de t'en parler mais à elle. Mais ne l'a fait pas fuir comme t'as l'habitude. C'est sûrement la seule qui a le plus de compétences pour te faire sortir légalement.

J'en étais sûr qu'elle avait vécu des choses traumatisantes dans sa vie, je l'ai vu lorsqu'elle a eu un mouvement de recule quand je me suis approché, pleins de signes le montre. Son passé lui appartient, je ne peux pas la forcer à me raconter mais je sais qu'elle le fera de son plein grés, c'est juste une question de temps.

- Elle me le dira elle-même. Arrête de faire ton sentimental. je dis calmement. Elle t'a bouffé les couilles ou quoi pour que tu me la joue à la Leonardo Di Caprio ?

- Je l'aime bien cette nana finalement, elle t'a plus aidé en un mois que Carlos en cinq ans dans le cartel. il me confie. Elle est cool.

- Carlos, j'ai rien contre lui cabrón, trouve moi quelque chose. J'attends de sortir de toutes façon. j'indique en connaissant déjà les doutes qu'il a sur lui

Je sais que Carlos est un de mes hommes qu'on suspecte directement lorsqu'on le voit, mais il travaille bien, il me sert. Je pourrais le tuer sans preuve, mais s'il me trahit vraiment, je veux savoir c'est avec qui.

- Bien, je vais aller dormir avec ta petite protégée, bonne nuit mi hijo de puta favorito. il rigole

- Tu vas aller dans ta chambre cabrón. j'ordonne sèchement.

NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant