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Deux jours étaient passés, et Ikari ainsi que Sanzu ne s'étaient pas adressés un seul mot. Ikari était partie fumer, mais lorsqu'elle rentrait dans sa chambre, elle vit que la peluche qu'elle aimait tant n'était plus sur son lit.
Alors elle descendait brusquement et demandait froidement qui l'avait prit. Elle vit Takeomi avec ce dernier dans la main ainsi qu'un couteau.
« Rends le moi, je rigole pas Takeomi » disait elle sans pitié. Elle n'avait aucune arme sur elle, aucun moyen de pression.
Quand Takeomi était prêt à couper la peluche, Sanzu était arrivé avec un flingue et le visait. « Tu lui rends Takeomi, sinon j'appuie ». Disait il avec énormément de sang froid.
S'en suivait une longue discussion avec Sanzu et Takeomi, Ikari était partie en disant « J'ai pas besoin de toi, laisses tomber » et repartait dans sa chambre.
Elle prit soin de refermer la porte derrière elle, même si ce n'était pas à clé. La jeune femme ouvrait un livre et racontait sa journée.
Un peu comme un journal intime, mais elle le faisait seulement lorsqu'elle en avait besoin. Elle posait enfin des mots sur ses sentiments.
Car elle découvrait enfin qu'elle pouvait ressentir des émotions, la colère, la tristesse, la joie ? Elle ne connaissait seulement deux d'entre elles.
Mais quelque chose bloquait, sa relation avec Sanzu. Elle n'arrivait à poser aucun mots dessus, ni de manière péjorative ou positive, elle n'y arrivait pas.
Alors elle prit quelque chose qu'elle n'avait pas prit depuis deux semaines. Ikari sortait un petit sachet contenant du fentanyl de sa table de chevet.
Elle prit alors un cachet, mais cela ne suffisait pas, elle avait besoin de sentir les effets à l'instant présent. La jeune femme en prit un, puis un deuxième, un troisième, jusqu'à vider le sachet.
Son rythme cardiaque commençait à s'accélérer, sa vision de faisait floue, des vertiges étaient présents. Les hallucinations aussi.
Elle voyait sa mère enface d'elle et fermait automatiquement son petit cahier. Une larme s'était écoulée de l'œil d'Ikari et elle essayait de tenir la main de sa défunte mère.
« Maman..? » dit elle d'une voix timide et d'un regard aussi vide et profond qu'un océan. Elle se levait doucement avant que sa mère commence à lui parler.
