61. Dos à dos

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"Technique à trois sabres. Les Cornes du Taureau !"

Zoro pointa ses lames sur son adversaire puis fonça vers lui pour le taillader. Le Vice-Amiral évita cependant habilement l'attaque avant de lever sa propre épée pour tenter de faucher le pirate. Celui-ci positionna deux de ses sabres pour parer le coup et le métal se rencontra violemment, libérant une nouvelle vague d'énergie qui fit tanguer le bateau sur lequel ils se tenaient.

Zoro avait bondi en direction du navire ennemi sitôt la permission de son capitaine obtenue et son adversaire avait immédiatement engagé le combat. La frégate avait subi de nombreux dommages à cause de la tempête et les officiers survivants n'avaient pas mis longtemps à déguerpir pour se réfugier sur la plage de la petite île où le Sunny était encore amarré sous l'intensité des coups que les deux hommes échangeaient.

Ces derniers étaient donc seuls sur le bateau de la Marine qui tremblait à chacune de leurs collisions. Sur celui des pirates à quelques dizaines de mètres, l'équipage du sabreur serrait les dents et se protégeait lui aussi de l'affrontement en s'accrochant à la rambarde lorsqu'une attaque particulièrement puissante faisait rugir la mer.

"Technique à un sabre. Dragon Volant Brasier !"

Entouré d'une aura représentant un dragon cracheur de feu, Zoro fonça sur l'officier pour le trancher. Son accélération lui permit de surprendre le Vice-Amiral et il l'atteignit au bras droit, la blessure s'enflammant instantanément. Le Marine ne se laissa pas déconcentrer pour autant et il utilisa son manteau pour éteindre les flammes avant de faire volte-face en direction de son adversaire, toujours aussi déterminé.

"Index Gun !"

Zoro fit promptement un pas de côté pour éviter l'attaque mais la vitesse du Marine était telle que son doigt érafla tout de même ses cotes, faisant jaillir un peu de sang au passage. Momonga se remit ensuite en garde et l'épéiste fit de même tandis qu'ils en profitaient tous deux pour reprendre leurs souffles.

Le bretteur de l'équipage au chapeau de paille en profita pour détailler un peu plus l'officier qui lui faisait face. Comme il l'avait observé la fois précédente, ce dernier était particulièrement fort. Non seulement il maniait très bien son épée mais il maîtrisait aussi les techniques du CP9 en plus du Haki. Néanmoins, tout comme lui, il était diminué, que ce soit par la blessure que le sabreur lui avait infligé lors de leur dernière rencontre mais également à cause de la tempête que son bateau avait subi.

Cet élément en particulier renforçait la conviction de l'épéiste que son ennemi n'était pas invincible. Précédemment, il avait immédiatement noté leur différence de niveau et il ne s'était pas fait beaucoup d'illusion malgré sa volonté de le défier. Cette fois pourtant, c'était différent. Certes, il était blessé, mais son adversaire aussi : même si sa force et ses techniques dépassaient les siennes, le Marine n'était pas dans les meilleures dispositions pour gagner son combat. A l'inverse, Zoro aimait mener ses batailles sur le plan mental autant que sur celui de la puissance physique. Il y excellait. Bien souvent, ses opposants perdaient car ils sous-estimaient son engagement et sa volonté à se jeter dans un combat qui pouvait sembler perdu d'avance. Aujourd'hui plus que la veille, Zoro avait donc la sensation de pouvoir remporter ce duel. Pour autant, il était bien conscient qu'il ne s'agirait pas d'une partie de plaisir. Il s'agissait tout de même d'un Vice-Amiral.

Voyant l'officier se ruer à nouveau sur lui, Zoro positionna ses lames, les yeux fixés sur le haut gradé qui utilisa sa technique d'incision pour augmenter encore sa vitesse. Peu importait les conséquences, il ne flancherait pas.

***

"Collier ! Épaule ! Côtelette ! Selle !"

Sanji tournoya pour mieux distribuer ses coups de pieds à la vingtaine d'hommes qui l'avait brutalement encerclé. Profitant de l'un pour mieux assommer le suivant grâce à son élan, il tentait en même d'éviter les attaques lancées dans sa direction et pour l'instant, il parvenait à s'en sortir. Les matraques et autres chaînes en fer qu'utilisaient ses adversaires frôlaient néanmoins un peu trop souvent son corps et le cuisinier serra les dents autour de sa cigarette en se décalant de justesse face à une massue qui s'abattait sur lui quelques secondes plus tard.

Par-delà nos rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant