Suis-moi, je te fuis - Wooyoung

Chapitre 11

Wooyoung lui, refusait d'admettre que celle qui l'aimait précédemment avait eu raison, et qu'elle n'avait pas dit ça uniquement pour le récupérer. Il avait compris que Joy répétait l'histoire qu'elle avait eu avec Yunho, elle l'avait eu dans son lit, et le lâchait à la suite.

Il voulut chasser toutes ces pensées malsaines et ces paroles qu'on lui avait dites, mais il avait très bien calculé le fonctionnement de Joy, pourtant il ne voulut pas se résoudre à le réaliser.

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Ce fut toute la semaine que Leywenn et Wooyoung se croisèrent, dans les couloirs, dans le self, à l'extérieur, en sortant des bus, même en dehors de l'établissement scolaire. Et ils se regardaient à peine.

L'un était trop préoccupé par son histoire actuelle, il ne voulait pas penser à autre-chose, cela le faisait culpabiliser.

L'autre avait peur d'avoir mal, par n'importe quel moyen.

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Le mardi matin, alors que Leywenn était avec Seonghwa lors de leur pause, elle vit à quelques mètres devant eux une scène qu'elle crut être une hallucination. Joy était dans les bras de Wooyoung. Sa première pensée fut violente ; était-il naïf ou était-elle juste manipulatrice au point de le rendre aussi con ?

Leywenn savait pertinemment qu'il n'y avait pas d'amour entre eux, ou du moins de son côté à elle. Ça se sentait quand elle les croisait dans les couloirs. Deux amis très proches certes, ou alors ce qui était uniquement devenu une histoire de sexe, rien d'autre.

Seonghwa vit bien chez son amie la plus proche qu'elle était rentrée dans une colère noire. Mais cela le fit rire. Car il savait bien que même si elle se persuadait qu'elle n'était plus du tout en crush sur lui, une part d'elle voulait récupérer celui pour qui elle avait eu un coup de foudre quelques mois plus tôt. C'était logique, puisque sa satisfaction personnelle allait bien plus loin que ce qu'elle avait prétexté. Cette envie de faire comprendre à Joy qu'elle avait toujours cette petite part de sentiments naissants n'avait évidemment pas suffi.

— Pourquoi tu ris ? demanda Leywenn à son ami d'un ton glacial.

— Nan mais rien, c'est toi qui me fais rire.

— Et pourquoi ça ?

— Tu prétends ne plus rien ressentir pour lui, tu nous en parles comme du pire mec de la Terre, et pourtant tu t'énerves lorsqu'il se remet avec "la grosse vache".

— Où est-ce que tu veux en venir ?

— Tu serais pas un peu jalouse par hasard ?

— Jalouse ? Non mais tu crois vraiment que je suis ja... oui, finit-elle par dire en voyant Seonghwa la dévisager d'un air moqueur.

— Voilà. Tu as beau dire sans cesse que tu es passée à autre-chose Thalia comme moi ne pouvons pas y croire.

— Comment ça ?

— Parce que même si tu fais des efforts, tu les regardes moins, tu parles moins d'eux, ça reste des efforts que tu fais. T'es toujours en colère quand tu vois qu'ils sont encore ensemble tous les matins. Mais c'est des trucs qu'on peut pas te reprocher, puisque toi-même tu l'as dit, tu espérais mieux pour lui.

— J'ai pas envie qu'il ait mal à cause d'elle, même si j'ai pleuré à cause de lui. Je l'ai vu l'autre jour quand elle l'a quitté !

— Je sais bien, répondit-il seulement. Bon, il faut qu'on aille en cours.