Chapitre 16

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Je... sais pas trop quoi dire ?

Tu ressens rien ?

Bien sûr que si Wooyoung. Depuis la dernière fois aussi, j'ai bien compris qu'en fait je tiens énormément à toi, et même que j'ai jamais lâché ce sentiment. Mais c'est pas évident pour moi fin je veux dire... tu m'as dit non une fois. En plus tu me mens en me disant que c'est le physique et non en fait c'est le feeling. Tu sais très bien que je suis amie avec Joy et quand elle te demande de sortir avec elle tu dis oui. Alors certes c'est pas toi le plus con de vous deux, mais je pense que t'aurais pu avoir un peu plus de bon sens. Tu m'as quand même un peu stalkée, on se regardait beaucoup et les messages qu'on a échangé pour en discuter étaient tellement froids que j'en ai presque pleuré. Mes meilleurs potes ont vu que j'allais pas bien, et moi je te voyais rayonner avec cette grosse vache. J'étais presque contente pour toi, et je dis bien presque parce que je l'ai jamais réellement été. Je m'inquiétais parce que je me doutais bien que votre relation serait pas saine...

Je sentis que ma gorge se nouait au fil de mon monologue. Mes yeux étaient en train de s'emplir de larmes et à nouveau je me retrouvais vulnérable en face de Wooyoung.

J'étais amoureuse de lui mais je ne réussissais pas à l'accepter. Je ne le voulais pas.

J'avais honte du comportement que j'adoptais avec lui, j'avais l'impression de lui faire des caprices et je détestais ça. Cela était sûrement une des raisons pour lesquelles je pleurais, en plus de la fatigue, de la colère envers Joy, de la tristesse que j'éprouvais et du sentiment d'incompréhension qui m'habitait et pouvait habiter plusieurs personnes lorsqu'elles me voyaient.

Je m'excusai auprès de lui, n'osant même plus le regarder dans les yeux tellement j'étais rongée par la honte d'avoir pleuré comme je venais de le faire.

Je sentis sa respiration venir se déposer sur mon visage, sa main douce vint caresser celui-ci, séchant au passage une larme. Je relevai la tête vers lui, découvrant son magnifique petit sourire qui m'inspira confiance.

Cette fois-ci se fut moi qui pris l'initiative de me serrer contre lui, passant mes deux mains autour de sa taille et me réfugiant au creux de son cou. Il répondit à mon geste en replaçant ses bras exactement comme la dernière fois, et je sentis même qu'il me fit un baiser sur la tempe.

Je t'aime Wooyoung... reniflai-je. Mais je veux pas...

Je tremblais, bien plus que la fois précédente. Je n'arrivais pas à exprimer ce que je voulais et ce que je ne voulais pas.

T'as besoin de temps, fit-il calmement. Prends-le, prends tout le temps dont t'auras besoin, et quand bien même on sortira jamais ensemble, prends le temps de te mettre en accord avec toi-même.

J'ai juste peur...

De quoi ?

Que tu m'aimes pas. Ou alors que tu m'aimes pas autant qu'elle.

Faut pas que tu t'inquiètes pour ça. Elle, c'est du passé.

Tu me le promettrais ?

Pourquoi parler au conditionnel ? s'étonna-t-il en mettant son petit doigt face à moi. Je te le promets.

Je croisai mon petit doigt avec le sien ce qui le fit s'en réjouir, je m'égayai également, et ce fut sur cette bonne note que nous décidâmes de repartir chacun de notre côté.

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Encore ? m'accueillit Thalia quand j'atteignis la salle de mathématiques.

Suis-moi, je te fuis - WooyoungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant