Suis-moi, je te fuis - Wooyoung

Chapitre 14

Le lendemain matin lors de ma pause, je vis dans la cour Wooyoung accompagné d'un garçon avec qui je le croisais souvent. Un blond, qui paraissait avoir les yeux assez clairs, il faisait presque la même taille que lui, et avait un style vestimentaire très similaire à celui de Wooyoung.

Ce garçon interpella celui qui se tenait à côté d'un petit coup de coude dans le bras et sembla me désigner en montrant dans ma direction. Wooyoung me regarda avant de faire un petit non de la tête en la baissant, et celui qui était avec lui souffla.

J'étais en cours d'anglais, essayant de suivre la compréhension orale sur laquelle j'allais être évaluée. Mais je n'étais pas concentrée ; ce que j'entendais entrait par une oreille et ressortait par l'autre. Je ne notais que très peu de choses, essayant de relever quelques phrases précises et des statistiques.

Je rendis ma feuille, avec une petite dizaine de lignes complétées à l'encre noire. Ma professeure me regarda, étonnée de voir que je lui rendais un travail si peu complet par rapport à ce que je faisais d'habitude.

Je n'arrivais pas à me plonger dans le cours après ce passage de courte durée. Je ressassais ce que j'avais vu durant la pause, essayant de ne pas penser à tous les scénarios qui avaient défilé dans ma tête. Je les imaginais, au pire en train de me critiquer, au mieux en train de se dire que j'étais "bien".

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Je sortis de la salle avec Thalia, Seonghwa étant parti très rapidement pour ne pas rater son bus. Le mien arriverait une heure et demie plus tard, celui de Thalia dans une vingtaine de minutes.

J'étais silencieuse, et ma meilleure amie n'arriva pas à me faire décrocher un mot de la bouche. Pourtant elle remarqua que quelque chose clochait lorsque nous traversions les couloirs et elle commença à insister pour que je parlasse.

— Bon Leywenn depuis la géopo je t'entends plus ! dit-elle en s'arrêtant au milieu du passage où personne n'était. J'ai l'impression de traîner avec une mouette !

— Mouette ?

— Pardon, muette. Eh mais, t'as parlé !

— Thalia, qu'est-ce que tu veux savoir ?

— Pourquoi je t'entends pas !

— Euh... alors. En gros... oh nan c'est ridicule.

— Qu'est-ce qui est ridicule ?

— Nan rien c'est bon c'est juste la fatigue, allez viens tu vas louper ton bus, insistai-je en repartant.

— Wo hop hop hop. Tu restes ici toi. Leywenn, on se dit toujours tout, tu le sais bien, je te jugerai pas. Oublie le ridicule, il y en aura jamais entre nous. Alors ?

— C'était quand on était dans la cour ce matin... il y avait Wooyoung et un pote à lui et... ce gars a pointé un doigt sur moi, Wooyoung a fait non de la tête et depuis je focalise là-dessus. Je sais pas ce qu'ils se sont dit et ça m'énerve !

— Ah oui je vois, la belle affaire... bon, eh ben dis-toi que... je sais pas. Essaie de pas y penser et de te concentrer sur autre-chose, cette aprèm tu te fais un bon tennis, ou tu te plonges dans un bon bouquin toi qui commences à aimer ça. Ou alors t'écoutes ta musique bizarre là.

— Avec ceux qui te font faire des cauchemars quand tu viens à la maison ?

— Ouais voilà eux. Et les deux cocos là, tu les oublies au moins jusqu'à ce que tu les recroises.

— Ça va pas être de la tarte, dis-je en regardant devant moi. Regarde.

— Oui bah après alors.