Chapitre 21 : Mamie Claire

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Grand chapitre en perspective, amis lecteurs ! Autant en texte (XD) qu'en émotions... Je poste la suite juste après ! Bonne lecture !


Ils arrivèrent à l'hôpital après un voyage presque aussi enthousiaste que le chemin vers la maison des grands-parents. Nathan était allé voir les médecins pour demander des nouvelles de sa femme et revint quelques minutes plus tard.



« On peut aller la voir, les médecins m'ont dit qu'elle était un peu fatiguée et que son état ne s'était pas amélioré, mais elle est en mesure de recevoir des visites. Je pense, dit-il en se tournant vers sa fille et son gendre, que l'on peut laisser Paule et Paul aller lui parler, je lui ai déjà rendu visite de nombreuses fois, et vous l'avez vue hier.


- C'est d'accord pour moi, annonça Isabelle.


- Pour moi aussi, dit Louis.

Mais attention, les enfants, ne la fatiguez pas !


- Mais non, papa, ne t'inquiète pas ! répliqua vivement son fils.

J'ai trop hâte de la revoir !


- Et moi donc ! renchérit sa jumelle.

Ne vous inquiétez pas, dit-elle plus calmement que son frère, nous ferons attention à mamie Claire, et nous serons calmes.

N'est-ce pas, Paul ? demanda-t-elle alors que l'intéressé sautillait déjà vers la chambre de sa grand-mère en balançant les bras dans tous les sens.


- Hum ? Ah, oui, oui, bien sûr, tu as raison, c'est une très bonne idée ! répondit-il d'un ton distrait en renversant par maladresse un plateau sur lequel était posé un grand verre d'eau. Il rattrapa ce dernier de justesse mais ne put empêcher que le plateau s'écrase au sol avec fracas.


- Paul... »


Ce soupir était sorti de toutes les poitrines à la fois.


Avec un regard accablé, sa sœur se dirigea à la suite du jeune garçon vers la porte de la chambre de sa grand-mère. Elle entra, et aussitôt un doux et entêtant parfum de rose l'enveloppa.

C'était le parfum habituel de la vieille dame, qui, adorant les fleurs et autres végétaux, passait ses journées dans son jardin et composait de délicats parfums, des huiles essentielles embaumant les fleurs et les plantes, d'odorants sachets d'herbes séchées, et autres fragrances artisanales qu'elle vendait au marché ainsi que dans sa boutique, et portait elle-même.


Paule se précipita vers cette dernière, qui, depuis qu'elle était entrée au lycée, lui manquait beaucoup.

Effectivement, depuis toute petite, elle passait ses journées chez ses grands-parents, mais son entrée au lycée avait alourdi son emploi du temps, et elle devait à présent manger à l'école et rentrer plus tard qu'auparavant. Elle ne pouvait donc plus rester prendre le déjeuner et le goûter chez Marie-Claire comme avant.


Elle se jeta donc dans les bras de sa grand-mère, inspirant à pleins poumons son réconfortant parfum. Cette dernière était une petite femme respirant l'énergie, aux cheveux, encore d'un blond solaire, toujours coiffés de la même manière : deux mèches prises de chaque côté de sa tête coiffées en tresses à cinq brins retenaient un flot de longs cheveux bouclés non attachés, et qui virevoltaient dans tous les sens au fur et à mesure de ses mouvements énergiques. Ses yeux étaient d'un noir intense, qui semblaient pénétrer au plus profond de l'âme.

Les secrets du labyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant