Bonjoir à tous !!
Promis, je vous laisse lire après
Je voulais juste m'excuser pour le temps entre chaque publication, d'autant plus que j'ai au moins une dizaine de chapitres en stock, c'est juste que là la rentrée en terminale fut chargée, et...
Je n'ai pas vu passer les vacances !! ^^'
😅😖😭😭😭
Après ces plus humbles et plates excuses, je vous laisse savourer la suite, que vous attendiez avec impatience je suppose (j'espère !! XD) après ces révélations choc...
Ou pas ?
(Pour le bien de mon petit ego fragile, passez sous silence le fait que je n'aie publié le précédent chapitre qu'il n'y a quelques minutes, merci bien)
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Elle s'affaissa alors, comme soulagée d'un grand poids. Les deux adolescents se regardèrent, puis se mirent à rire, d'un rire étrange, à moitié amusé et à moitié amer.
« Pouvez-vous me dire ce qu'il y a de si drôle ? demanda la vieille dame, qui avait redouté ce moment toute sa vie et qui craignait que ses petits-enfants ne pensent que la maladie l'avait rendue sénile avant l'heure.
- À vrai dire... Ce n'est pas vraiment drôle... commença Paule d'une voix hésitante.
- Qu'est-ce donc qui vous fait tant rire alors ?!
- Tu ne vas pas nous croire...
- Je pensais plutôt que c'était vous qui ne me croyiez pas.
- Ne t'inquiète pas et prépare-toi, plutôt, car nous allons t'expliquer pourquoi nous avons de très bonnes raisons de te croire, et je ne pense pas que tu aies jamais entendu ou lu une pareille histoire... »
Auprès de leur grand-mère, les jeunes adolescents se sentaient en sécurité, c'est pourquoi ils lui racontèrent toute leur formidable aventure. Lorsqu'ils eurent fini de parler, de nombreuses minutes étaient passées. Leur interlocutrice les regardaient d'un air qu'ils ne parvenaient pas à définir. Au bout d'un long moment passé en silence, elle prit la parole :
« Je... Je ne pourrais pas dire que je m'attendais à ce qui vous est arrivé... Cependant... »
Elle soupira.
« J'ai toujours pensé qu'il arriverait un moment où vous découvririez tout. Voyez-vous, lorsque vos parents vinrent nous voir (environ... trois ou quatre ans après leur mariage, je crois), comme toutes les semaines, pour passer le dimanche après-midi avec votre grand-père et moi, Nathan dut s'absenter pour aller acheter en vitesse à l'épicerie du quartier de quoi faire un thé et un repas convenables pour le soir.
Afin de passer le temps, nous nous mîmes naturellement à discuter, et au fil de la conversation, ils expliquèrent leur chagrin de ne pas avoir d'enfants. Je n'aurais jamais soupçonné que leur tristesse fut si grande s'ils n'en avaient pas parlé ce jour-là. Au fil des jours, des semaines et des mois qui passaient, une idée se fit petit à petit jour dans un coin de ma tête.
Après deux mois et demi d'intenses cogitations, je pris enfin mon courage à deux mains et allai les trouver un samedi, en fin d'après-midi, pour aller leur proposer une solution, certes pas celle qui leur aurait apporté un bonheur parfait, mais qui avait du moins le mérite d'être réalisable, car, que diable –les jumeaux sursautèrent, pris dans le captivant récit de leur aïeule, car celle-ci venait brusquement d'élever la voix–, je ne suis pas la bonne fée des contes qui arrange tout d'un coup de baguette !
- Et qu'as-tu donc proposé ? demanda Paul, fasciné.
- Tu ne t'en doutes pas ? lui répondit-elle avec un clin d'œil.
- Tu leur as suggéré d'adopter ! s'écria Paule.
- C'est bien, ma petite, au moins tes journées passées à lire Agatha Christie et Arthur Conan Doyle n'auront pas été inutiles !
Oui, en effet, tu as raison, je leur ai même indiqué un orphelinat proche de chez eux. La suite, vous la connaissez. Ils y sont allés de nombreuses fois, et lorsqu'ils vous ont vus, ils ont su ou plutôt senti que même si la chair ne vous liait pas à eux, ils voulaient, de toutes leurs forces, être vos parents.
Ils y étaient allés un samedi, et, quand nous les avons vus le lendemain –un dimanche, donc–, ils étaient... Comment les décrire ? Ils rayonnaient, ils étaient comme transportés d'une joie qui les illuminait de l'intérieur !
Bien sûr, j'étais ravie que ma proposition ait porté ses fruits. Lorsqu'ils ont enfin pu vous appeler leurs enfants, complètement –et légalement, rit-elle–, je crois que leur bonheur avait atteint des sommets ! Pendant au moins une semaine, sans discontinuer, ils ont souri, même quand vous les réveilliez par vos pleurs au milieu de la nuit !
- Mais, au fait, en parlant de nous appeler, saurais-tu quels étaient nos nom et prénom d'origine ?
- Eh bien... »
Elle réfléchit un instant puis déclara :
« Je crois... Il me semble bien que c'était des noms aux consonances hébraïques...
- Comme Myriam et Aaron Levy ? demanda avec espoir sa petite-fille.
- Hmm... en effet, ça y ressemblait... Attends un peu ! Mais oui, c'était tout à fait ça ! Comment l'as-tu su ? »
En effet, les deux jeunes gens avaient préféré taire leur petite excursion dans la partie interdite. Ils répondirent simplement qu'ils avaient trouvé un document portant ces noms, mais sans s'attarder sur la façon dont ils se l'étaient procuré.
Se doutant bien qu'ils avaient une raison de faire cela, Marie-Claire préféra ne pas insister : "qui ne sait pas ne parle pas", disait-elle toujours à ses petits-enfants pour éviter de les encourager et de se faire complice de leurs bêtises, mais sans toutefois les dénoncer.
Tous trois continuèrent de discuter de ces étranges coïncidences encore une demi-heure, puis ils furent interrompus par le bruit d'une main toquant à la porte.
Aussitôt, ils furent ramenés dans le présent, dans la petite chambre d'hôpital. Les jumeaux, se rendant soudainement compte du temps passé à parler et de l'état de leur grand-mère, se sentirent honteux.
Ils prirent congé d'elle à contrecœur (et à grands renforts d'embrassades –à distance, évidemment–), ne sachant pas exactement quand ils pourraient se revoir, et, lorsqu'ils franchirent le seuil de la porte, les adolescents ne purent empêcher leur cœur de se serrer, pris d'un mauvais pressentiment.
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Les secrets du labyrinthe
Historische RomaneCette histoire se passe en 1956, une dizaine d'années, donc, après la Seconde Guerre mondiale. Deux jumeaux de 15 ans, Paule et Paul Garnier, mènent une vie apparemment normale et sans histoires. Ils ont des amis, une famille et vont à l'école (pour...