La fiancée du Duc {En réécriture/correction}

💧So what💧

Guillaume avait aperçu des traces de pas dans la neige. Il les suivait, le cœur de Lord Hilton raisonnait dans sa poitrine et chaque battement l'empêchait de respirer de manière convenable. Il espérait qu'elle n'était pas blessée, il ne se le pardonnerait pas. Il ne voulait certes pas se marier avec elle, mais il n'était tout de même pas sans cœur. Guillaume redressa la tête, remarquant avec joie que les traces de sabots le conduisaient à son domaine. Il put enfin décompresser et ralentir la cadence. Au moins, elle ne s'était pas perdue en chemin.

Guillaume descendit de son cheval et l'apporta dans l'écurie, où un écuyer se chargea par la suite de ses besoins. Il replaça son jabot, ébouriffa ses cheveux, ne voulant guère ressembler à tous ses hommes à la chevelure plaquée et ressemblant à du plastique. Guillaume préférait être lui-même et sortir des normes de la société, quoi de mieux que de ne pas se marier. Les hommes vendus au sacrement de l'église n'avaient plus la liberté qu'ils jouissaient au paravant et avaient comme seul mission d'avoir des héritiers, être le chef de la maison et s'occuper de rapporter de l'argent à la maison.

Guillaume soupira, pensant à l'avenir qui l'attendait peut-être. Avait-il la chance qu'elle ait fuit le manoir, ne voulant plus de se mariage voué au désastre. Il poussa la porte. La seule chose qu'il vit, fut le regard assassin de son frère qui faisait les cent pas devant les escaliers.

- Vous voilà ! s'écria-t-il. De quel droit vous permettez-vous de traiter une femme ainsi ? Père va vous parler et croyez-moi qu'il n'est pas plus enchanté de votre comportement.

Les yeux de Guillaume s'écarquillèrent face à son jeune frère. Il était le prochain Duc d'Hilton et il se faisait ramener par son frère, du pur délire !

- Où est-elle ? osa-t-il demander.

- Dans sa chambre. Ne comptez pas allez lui rendre visite, elle ne veut voir personne. Vous l'avez terriblement blessé.

Un homme apparut en haut des escaliers. Guillaume baissa la tête ne voulant pas croiser le regard furieux de son père. Il monta les escaliers, sachant que son géniteur voulait lui faire la morale. Le Duc l'enferma dans son bureau et lui ordonna de s'asseoir.

- Je sais ce que vous allez me dire père. Edmund m'a tout raconté.

Le jeune homme prit place sur un fauteuil de cuir, déposant ses avant-bras sur les accoudoirs.

- Vous ne comprenez pas l'importance de ce mariage ! siffla, Charles. Vous serez Duc de Crawford et d'Hilton, vous jouirez des mêmes bénéfices et responsabilités d'un prince.

- Je ne veux pas me marier à elle pour le pouvoir ou pour les responsabilités !

- C'est soit elle, soit la Marquise de Beausapin.

Un haut le cœur le prit lorsqu'il entendit le nom de la Marquise. Elle avait trente ans de plus que lui et était veuve depuis cinq ans. Guillaume la détestait au plus haut point. Elle avait déjà des enfants de son âge et elle était repoussante. Elle lui faisait peur parfois avec ses formes bien apparentes, son visage trop maquillé et ses lèvres énormes. Il secoua la tête ne pouvant pas accepter ce mariage. Anabeth était un meilleur parti.

- Je vais aller m'excuser. Vous avez raison, j'ai été grossier.

Guillaume se leva, passant à deux doigts de s'enfarger dans le tapis. Il sortit de la pièce, saluant son père au passage. Lord Hilton remarqua qu'il avait toujours le chaperon bourgogne dans ses mains. Voilà qui se trouvait à être une bonne raison pour qu'elle lui accorde la parole. Il cogna trois fois à la porte. Un voix faible retentit de l'autre côté de la porte.

- Je ne veux voir personne. S'il vous plaît laissez-moi tranquille.

- Je viens m'excuser Milady et je viens vous rapporter votre chaperon.

- Laissez-le à Rebecca. Merci de venir vous excusez, mais le mal est fait. Pour vous je suis la pire chose qui vous êtes arrivé !

- Comptez-vous partir ?

Un long silence apparut dans leur conversation. Il n'attendait plus rien d'elle et tourna les talons.

- À vous de me le dire, dit-elle toujours derrière la porte.

- Restez ! s'empressa-t-il de dire.

Il retourna à la porte et déposa sa tête contre celle-ci. Elle était froide, un peu comme lui.

- Pour m'excuser acceptez-vous de prendre le dîner avec moi demain à l'extérieur ?

- J'y serai, mais s'il vous plaît n'essayez plus de jouer avec mes sentiments.

- Je vous le promets.

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Qu'avez-vous pensez de ce cinquième chapitre ? Qui a-t-il à modifier ? Comment penser vous que tout cela va se terminer ? Arrivez-vous à imaginer les personnages ?

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