Le centre-ville était très joli, très fleuri et dégageait une sensation de sûreté ce qui manquait de nos jours. Je regardais ma montre qui indiquait deux heures et demi. J'étais en avance.
Pour passer le temps, je me rendis dans une boutique de vêtements, voir si je ne pouvais pas enrichir ma garde-robe. Mais tout ce que je trouvais ne couvrait pas assez mes cicatrices dans le dos.
- Très joli, tu as bon goût, apprécia quelqu'un dans mon dos.
Félix. Pas de doute. Ça ne pouvait qu'être lui.
Je croyais qu'il allait m'attendre au café ? Et que faisait-il dans une boutique pour femmes ?
- Tu es en avance.
- Que faites-vous ici ?
- Du shopping comme toi. Et je t'en pris arrête de me vouvoyer, après-demain nous allons être deux camarades de classe et ça ferait bizarre si tu me parles comme si j'étais un papi.
- D'accord. Mais ça ne répond pas à ma question ? Que fais-tu réellement ici ?
- Du shopping.
- Dans une boutique pour femmes ?
- Non. Je t'ai vu depuis le trottoir et je suis venu t'aborder, voilà tout.
Il savait peut-être reconnaitre les mensonges mais il n'était pas le seul.
Et ça, s'en était un. Un très mauvais.
Il ne parut pas pourtant s'en soucier. Il voulut me prendre la main pour m'emmener au café, mais je refusais. Personne ne me touchait. Pas depuis l'accident. Un simple mouvement vers moi, me faisait trembler et provoquait des réactions qui semblaient disproportionnées pour certaines personnes.
Mais celles-ci n'étaient pas présentes ce jour-là, elles ne pouvaient pas comprendre.
Personne ne le pouvait malheureusement.
Il sembla comprendre l'erreur qu'il venait de faire car il ne tenta de la prendre une nouvelle fois. A la place, il me proposa juste d'avancer.
Quand nous arrivâmes au café, je vis une file d'attente aussi longue que celles que l'on voyait lors des défilés.
Pourquoi n'avait-il pas choisi un café moins bondé ?
Je n'étais pas à l'aise face à cette foule mais je pris sur moi. Il le fallait. Je ne pouvais pas continuer à vivre comme ça.
- Viens, j'ai déjà réservé. On peut passer.
Je croyais pourtant que c'était une petite ville de riche, pourtant des centaines de personnes se tenaient devant moi.
- Ne t'occupe pas d'eux. Je t'avais dit que le café était bien réputé.
- Il y a une star qui en a fait la promotion ?
- Je ne suis plus les informations depuis des lustres.
- Ça se voit. Tu parles comme une grand-mère.
Il m'emmena loin de la cohue, et nous nous installâmes dans un petit coin, au calme.
- Je vais prendre un capuccino et un muffin au chocolat, commanda-t-il à la serveuse.
- Nous n'avons plus que .
Quand la serveuse lui annonça ça, Félix ne parut pas surpris mais plutôt exaspéré comme si les muffins au chocolat étaient rares.
VOUS LISEZ
SPIES
ActionCela va faire 1 an depuis mon agression, depuis le jour où ma vie s'est effondrée. Autrefois une des meilleures agents de mon agence, je ne suis plus qu'une simple infirmière errant dans les couloirs de ce qu'autrefois je voyais comme ma maison. J...