Un amour interdit

Chapitre 28

Chapitre 27

« Tu as faim ? Demandai-je histoire de changer de sujet. »

Il acquiesça en m'adressant une moue contrite.

« Je peux m'en occuper si tu veux. Je ne veux vraiment pas te déranger, s'excusa-t-il en me suivant dans la cuisine.

-Non, c'est bon ne t'inquiète pas. J'adore cuisiner même si j'ai perdu l'habitude de le faire depuis que ma mère est hospitalisée, racontai-je en sortant une poêle d'un placard. Une omelette et des pâtes ça te convient ?

-C'est parfait, approuva-t-il en me rejoignant. Besoin d'aide ?

-Euh prend une casserole là et remplit la d'eau s'il-te-plaît.

-Oui chef, lança-t-il en rigolant. »

Il s'exécuta en sifflant un air joyeux tandis que je sortais un paquet de pâtes que je posai sur le plan de travail. En attendant que l'eau bout, nous nous installâmes dans le canapé pour regarder la télé. Après avoir zappé durant de longues secondes nous finîmes enfin par trouver un film d'action divertissant. Je jetai un regard en biais à Chad qui était assis droit comme « i », les mains posées sur ses genoux alors que j'étais à demie étendue sur le canapé, les genoux relevés pour que je puisse y poser le menton.

« Tu sais tu peux te mettre à l'aise, lui dis-je d'une voix moqueuse en faisant un geste dans sa direction.

-Je peux savoir pourquoi tu m'espionnes ? S'enquit-il d'un ton taquin en haussant un sourcil.

-Je ne t'espionne pas, je faisais juste un... inventaire de ce qu'il y avait dans ma maison, mentis-je en lui décochant un sourire malicieux.

-Et donc plutôt que de mater la télé tu préfères me mater moi ? Demanda Chad en penchant la tête sur son épaule, visiblement satisfait de la direction que prenait la conversation. »

Mes joues s'enflammèrent derechef.

« Je... Eh bien...

-Oui ? Je t'écoute...

-Je ne te matais pas, balbutiai-je sans oser le regarder. Je vais voir si l'eau bout, m'empressai-je d'ajouter en me levant. Mais Chad, dans un mouvement rapide, me saisit le bras et tira dessus légèrement de façon à ce que je me retrouve sur ses genoux. Cramoisie à l'extrême, je tentai de me dégager mais sa prise ferme m'en empêcha.

-Tu es vraiment une piètre menteuse Sam. Et puis ça ne fait que cinq minutes que l'eau est sur le feu, me contredit-il en passant une main dans mes cheveux. Je t'ai déjà dit que tu étais belle les cheveux détachés ?

-Oui, tout à l'heure. Tu commences à radoter, attention Chad je crois que tu deviens vieux, me moquai-je d'un air faussement compatissant.

-Vraiment ? Dans ce cas, je crains que tu sois forcée de t'occuper de moi pour le restant de tes jours, répliqua-t-il en continuant de me masser. »

D'un mouvement naturel et automatique, je penchai la tête en arrière pour savourer ses caresses. Le fait d'être installée sur ses genoux, face à lui, dans une position presque intime m'embarrassait quelque peu mais son contact me détendait incroyablement.

« Tu aimes vraiment ça, hein ? S'enquit-il d'un air mi-tendre mi-émerveillé qui réussit à faire chavirer mon cœur.

-Non, je fais juste semblant, le raillai-je en levant les yeux au ciel.

-Bah puisque tu détestes tellement ça peut-être que je devrais continuer ? Rétorqua-t-il d'un air pensif.

-Je crois que oui, affirmai-je en hochant vigoureusement la tête.