Chapitre 17

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Chapitre 17

Je me réveillais de bonne heure en ce samedi matin. Je fis rapidement mon lit, un brin de ménage et filais à la douche car Megan m'avait donné rendez-vous à 10h30. Une fois la maison rangée, j'allais prendre ma douche. La sensation de l'eau tiède qui ruisselait le long de mon corps me fit le plus grand bien et permit à mes muscles endormis de se détendre légèrement. Dès que j'eus finie de me laver, j'allais m'habiller. Un large débardeur gris, un jogging noir qui avait perdu de sa couleur avec le temps et une paire de baskets noires me suffirent. Alors que je faisais mon éternelle queue de cheval, mon regard se posa sur le cadran de mon réveil.

« C'est pas vrai ! M'exclamais-je. »

10h45. Megan devait déjà m'attendre depuis un bout de temps. Après avoir précautionneusement fermé la porte, je me précipitais en direction du centre commercial : notre lieu de rendez-vous. En moins de cinq minutes de course folle, je m'arrêtais devant l'immense bâtiment et repris mon souffle. Lorsque je pus enfin retrouver une respiration régulière, je me dirigeais à pas rapides vers les grandes portes coulissantes qui s'ouvrirent à mon passage. Le lieu était déjà bondé de monde. Familles, couples, accrocs du shopping, on y trouvait toutes sortes de personnes. Des cris d'enfants se faisaient entendre alors qu'un brouhaha assourdissant se répercutait un peu partout et que le bruit des cadis que l'on poussait faisaient écho. Dès que je mettais les pieds ici, j'avais la mauvaise impression que ma solitude se faisait ressentir davantage. Tous ces groupes de jeunes qui riaient, discutaient et faisaient les magasins ensemble, me faisaient repenser à quel point j'étais seule. Et pour la première fois, aujourd'hui, j'allais faire des achats avec une amie. Car oui, Megan était devenue une amie, la seule d'ailleurs. Durant quelques heures, je pourrais être comme toutes les autres et me promener où bon me semble avec elle et m'amuser un peu.

« Enfin te voilà ! Dit une voix derrière moi. »

Je fis volte-face et me retrouvais en face de Megan. Elle portait une petite robe noire pailletée, qui mettait parfaitement en valeur son décolleté alors que ses jolies jambes étaient mises à nue. Elle l'avait accessoirisé avec une fine ceinture de couleur or qui était en accord avec les chaussures dorées qu'elle portait. La jolie brune avait attaché ses longs cheveux en un chignon rapidement élaboré tout en prenant soin de libérer quelques mèches qui venaient tomber sur son visage. Coquette, Megan savait comment mettre en valeur ses formes féminines sans pour autant en faire trop. Une des choses qui l'a différenciait de moi.

« Désolée, m'excusais-je lui adressant un sourire timide.

-Pas grave ! Alors prête ? S'enthousiasma-t-elle, en sautillant sur place.

-Est-ce que j'ai vraiment le choix ? Demandais-je en arquant un sourcil. Devant ma mine perplexe, elle pouffa et fis énergétiquement non de la tête. Bon, bah alors oui je pense que je suis prête, ajoutais-je en soupirant. »

Excitée comme une puce, Megan attrapa ma main et m'entraîna vers une boutique de vêtement. Très peu à l'aise, je la suivie docilement, me faufilant entre la foule bruyante et de plus en plus dense. Lorsque nous fûmes enfin parvenues devant le magasin, elle ouvrit la porte et s'y engouffra, moi à sa suite. Megan qui semblait dans son élément et habituée à venir ici, dit bonjour à la caissière tout en lui adressant un grand sourire puis s'élança vers le fond du magasin. Je me contentais de jeter un bonjour furtif à la vendeuse sans oser la regarder et suivit la petite brune. Elle fouillait déjà dans les rayons, examinais les tissus, les couleurs, les coupes des habits qu'elle voyait, scrutait minutieusement les plus petits détails des vêtements qu'elle tenait à la main. Quant à moi, je restais plantée là à la regarder faire sans en faire autant.

« Tu comptes rester comme ça encore longtemps ? Lança-t-elle sans détacher ses yeux du petit haut rouge qu'elle avait à la main.

-C'est-à-dire que je ne suis pas trop à l'aise avec ce genre de choses, avouais-je en me triturant les doigts.

Un amour interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant