Un amour interdit

Chapitre 11

Chapitre 11

Après m'être tranquillement levée ce matin, je fis mon ménage hebdomadaire puis alla me doucher. Aujourd'hui, j'avais prévu de passer la matinée avec ma mère, histoire de lui tenir compagnie. J'enfilais un sweat violet accompagné d'un jogging blanc à rayures violettes et, des baskets noires. Après avoir attaché mes cheveux, je pris mon vélo et partis en direction de l'hôpital qui se situait à un bon quart d'heure.

Une fois arrivée, une secrétaire m'annonça la chambre dans laquelle ma mère était hospitalisée. Je toquais deux coups à la porte et entra. Ma mère très pâle, était paisiblement en train de dormir, tandis qu'un « bip » incessant résonnait dans la pièce. Ce petit bruit était dû a un appareil imposant qui était relié à ma mère par des fils qui s'inséraient dans sa peau, lui injectant un produit transparent dans les veines. J'allais m'asseoir dans un fauteuil près du lit et pris la main fragile de ma mère. Lorsque ma peau toucha la sienne, elle poussa un soupir d'aise et bougea légèrement. Pendant qu'elle dormait, je l'examinais minutieusement. Ses courts cheveux bruns avait perdu de leur vitalité et semblaient un peu terne, elle avait quelque peu maigrit, ses joues étaient un peu plus creuses qu'avant et, de grosses cernes venaient contraster avec la pâleur de son visage. Cela faisait une bonne demi-heure que j'étais là, à la contempler lorsqu'elle se réveilla. Elle peina à ouvrir les yeux, à cause de ses paupières lourdes.

« Sam ? Me demanda-t-elle surprise, comme pour être sur que je ne sois pas une illusion. Elle passa un doigt sous ses yeux endormis et s'étira.

-Oui, c'est moi, répondis-je d'une voix posée et calme. Bonjour maman. Je lui servis un sourire chaleureux et réconfortant, afin de lui donner tout le courage et la force dont elle avait besoin.

-Depuis combien de temps es-tu là ?

-Environ une demi-heure. Comme tu dormais je n'ai pas voulu te réveiller, tu avais l'air tellement sereine, expliquais-je doucement.

-Tu aurais pu me réveiller au lieu d'attendre ! Répliqua-t-elle, n'ayant rien perdu de sa spontanéité.

-Ne t'inquiètes pas pour moi. Comment te sens-tu ? M'enquis-je, les sourcils légèrement froncés.

-Très fatiguée, soupira-t-elle. Les docteurs disent que c'est normal mais que ça ne va pas durer, ajouta-t-elle devant mon regard compatissant. Ne t'en fais pas, bientôt je serais en pleine forme. Un sourire convaincant et enthousiaste s'était formé sur ses lèvres gercées.

-Les docteurs disent tout le temps la même chose et, chaque fois tu retombes malade peu de temps après, m'énervais-je. Si pour une fois ils pouvaient faire leur travail comme il faut, ce serait vraiment bien, marmonnais-je. »

Ma mère serra ma main pour me calmer. Je la regardais, désolée de m'être emportée et poussais un long soupir.

« Alors les cours se passent bien ? M'interrogea-t-elle après un moment de silence.

-Oui, répondis-je sans m'éterniser sur la question. Elle ne devait surtout pas s'inquiéter de toutes les galères qui m'étaient arrivées à cause de Jake. Cette après-midi je vais au club mais, je ne sais pas encore si ce sera à celui de badminton ou de natation, ajoutais-je devant sa mine insatisfaite.

-Je suis contente que tu fasses des activités sportives cette année, me confia-t-elle d'une voix fatiguée. Elle bailla bruyamment et cligna plusieurs fois des yeux, comme pour rester éveillée.

-Bon, il faut que j'y aille. Reposes-toi bien. Je l'embrassais sur le front et caressais ses cheveux. Je t'aime, lui chuchotais-je à l'oreille.

-Moi aussi, je t'aime, déclara-t-elle tout en baillant à nouveau. Passes une bonne après-midi ma chérie. »