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14 juin, 7h am

Madame Espera rentre dans la chambre où Gastiel et moi étions couchés.

- Bonjour Gastiel ! Bonjour Gastiel !

- Bonjour ! dit-on en chœur lui et moi

- Je vous ai entendu depuis la cuisine. Je m'étais dit que vous étiez déjà réveillés. Je vous apporte le petit déjeuner.

Des délices ! Il y avait un peu de tout comme dirait un·e·x nutritionniste. Du pain, du jus d'orange, des fruits crus, des légumes verts crus,[...], et du lait

_mais on ne boit pas de lait..._...

On a tout mangé sauf le lait. On a pris une douche. On est descendu au salon.

- Gastiel, ne crois-tu pas qu'on devrait passer plus de trois jours ici ?

- Non ! Il faut qu'on retourne à Marc-aux-os pour récupérer toutes tes affaires.

- Ils ont fait quoi quand il ne m'ont pas vu à la maison?

- Ils ont été tué. J'avais chargé la police de les poursuivre. Mais, iels était trop tenaces pour se livrer lorsqu'iels ne pouvaient plus fuir. Iels ont été tués lors des échanges qu'il y avait entre elleux et la police.

- D'accord.

- Ça va ? 

- Ne t'inquiète pas...

- Tu as raison d'être triste mais personne n'est responsable si la police n'a pas pu les arrêter à cause de leur entêtement...

- Ces gens ne voulaient pas aller en prison. Tu as illuminé la vie de Maridza et de Jasmise, pourquoi tu n'as pas fait de même avec eux...

- C'était le but mais c'aurait été en prison. Mais, dommage ! Je comprends ce que tu ressens. Ta tristesse n'est pas anormale. Mais, tu dois comprendre que je ne peux pas tirer la conscience de l'être.

- Je vois. Je souris.

- Ensuite, je n'ai pas illuminé la vie de Maridza et de Jasmine ni que qui que ce soit. C'est toi qui t'en es occupé.

- Si, tu as illuminé la vie de quelqu'un.

- Je te dis que non.

- Tu as illuminé la mienne.

Un silence vient se percher sur chaque molécule de l'atmosphère chaud qui nous drapait. Je savais qu'il savait qu'il avait raison car il est moi, je suis lui, donc, c'est moi qui a illuminé ma vie. Il n'a pourtant rien ajouter.

Quand j'y repense. On se ressemble vraiment lui et moi, il est cette facette de moi que j'ai toujours ignoré. Je me retrouve en lui. Et, il y a quelque chose qui me stresse depuis beaucoup de temps, je suis amoureux de moi. Je suis amoureux de la personne que je suis. Un amour romantique très chaud. Et je sais qu'il le sait. Et je l'ai découvert grâce à lui, grâce à moi. Et j'arrivais mieux à accepter que j'étais amoureux de lui qu'amoureux de moi... Alors que je savais pertinemment depuis le début que j'étais amoureux de moi.

« Je suis amoureux de moi. » C'est une phrase que j'entends ça et là lorsque les gens parlent d'estime de soi, d'amour de soi... Pour mon cas, à tout cela s'ajoute un amour inconditionnel à mon égard. Je suis attiré romantiquement uniquement par ma propre personne. Gastiel m'a fait reconnaître que je ne pouvais tomber amoureux que de moi. Est-ce une chance de rencontre dans un magasin de meubles neufs (pas des moindres, IKEA) un être qui va t'apprendre à te connaître pour mieux être ?

Je ne suis pas qu'amoureux. Je suis aussi sexuellement attiré par ma propre personne. Je ne suis attiré que par lui. Non, aucune personne non-binaire, aucun garçon, aucune fille ! Moi, juste moi.

Gastiel m'a fait comprendre que j'étais quelqu'un de talentueux, que j'avais de une unicité impressionnante en moi. Il m'a appris à être en paix avec moi. 

Chaque personne a un Gastiel à l'intérieur de lui. Le vôtre de s'invoque pas après avoir lister à voix haute des meubles peut-être, mais sachez le tirer de vous.

17 juin

Gastiel ! je pleure

- Je serai toujours là. Tu ne pourras pas me voir. Mais, je serai là.

- Je ne cesserai jamais de te remercier. J'ai l'impression de vivre aujourd'hui.

- On vit. Je vais partie de toi. Je suis toi. On ne peut se séparer. Tu vas me faire pleurer aussi.

- Viens dans mes bras.

- Espera, tu me promets de prendre soin de lui.

- Oui. Je te le promets.

Gastiel me donne une feuille de papier. Il y avait une liste dessus. Je m'en souviens à présent. C'est la liste que j'ai utilisée pour invoquer Gastiel et je devrai la relire à voix haute dès qu'il enfilera sa cape blanche. 

« Abat-jour, fauteuil, armoire à glace, coffre, penderie, valet de nuit...

Je sursaute ! Où suis-je ? Dans ma chambre ! C'était un rêve ? Oui, mais pas des moindre. J'avais une grosse migraine. J'étais bouleversé. Ce rêve m'a transmis un message que je me suis toujours refusé de reconnaître. L'amour de soi à un niveau romantique ! Je suis amoureux de moi. Gastiel m'a appris à le reconnaître. Et Gastiel, c'est moi.

Je regarde dans le miroir. « Je suis un être humain. Je suis un artiste. Je suis une personne courageuse. Je suis autoromantique. Je suis autosexuel. » dis-je en souriant. Je regardais mon amoureux d'un œil si fier et osé. « Je t'aime mon chéri. »lui dis-je d'un sourire timide mais chaleureux.

- Bonjour Alfred. Je t'ai entendu crier.

- Je suis Gastiel maman ! Appelle-moi Gastiel ! 

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Jean David Bruno

Quand un démon s'y jointOù les histoires vivent. Découvrez maintenant