Chapitre 1: Des sentiments surprenants

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« Vous pouvez ranger vos affaires, n'oubliez pas les devoirs pour la semaine prochaine » entendis-je marquant la fin du cours de philosophie.

Enfin, j'étais libre. Depuis 2h, je devais supporter cette matière qui pour moi, est la pire de toutes. Franchement, des travaux de groupe, devoir exprimer son opinion devant tout le monde, c'est vraiment pas mon truc. Et le pire dans tout ça, c'est que j'ai dû supporter cette élève, qui est première de la classe et bien évidemment, le profil préféré des professeurs. Toujours au premier rang, Lana était la plus insupportable des filles de Nomel university que je connaisse. Et bien sûr, tous les garçons lui tournait autour, elle organisait tous les événements du lycée. Bref, vous voyez un peu le profil : le genre de fille qu'on a envie de baffer au quotidien, présente dans toutes les séries américaines.

Je sortis de l'amphithéâtre, mes livres à la main pour rejoindre Luc à l'extérieur. J'espérai le trouver seul assis sur notre banc favori où il me raconte ses dramas. Parce que oui, contrairement à moi sa vie était jusqu'à maintenant pleine de rebondissements. Malheureusement, il était avec un groupe de garçons, on pouvait voir qu'ils avaient le même style que lui: un peu punk tout en étant efféminé. Au fur et à mesure que je m'approchai d'eux, je sentais une forte odeur d'herbe. Je déteste cette odeur et encore plus quand Luc la sentait. Depuis qu'on était à l'université, Luc se détruisait avec la drogue. Ça me dépassait.

Après qu'il ait repris ses esprits et terminé son joint, on se dirigea vers notre cours de littérature suivant qu'on avait en commun. C'était mon cours favori. En effet, j'étais avec Luc, on pouvait discuter ensemble, et en plus, contrairement à la philosophie, la littérature me passionnait. On alla s'asseoir à notre place. Les deux heures furent très rapides et intéressantes. Et voilà, la journée était terminée, du moins la matinée car ce jour-là, Luc et moi n'avions cours que la matinée.

On avait décidé d'aller manger au Sinep coffee, l'un des meilleurs cafés-restos du campus. On traversa l'université, j'avais même aperçu Lana, avec ses amies pom-pom girls aussi pathétiques qu'elle. On arriva et on s'installa à notre place favorite, au centre de la pièce de réception mais assez proche des fenêtres pour pouvoir contempler les étudiants faire du sport le midi au campus. Le soleil brillait et éclairait toute la salle. Les garçons du campus étaient presque torse-nu, la plupart portaient un débardeur. Luc adorait mater les mecs qui passaient devant le café. Quant à moi, je lisais tout en profitant de la bonne odeur des paninis du midi. Pour moi, cet endroit était incontournable, un peu comme le central Perk dans Friends. On pouvait se détendre avant d'entamer l'après-midi.

Mais tout à coup, un bruit désagréable de moteur de moto résonna masquant la musique d'ambiance du café. C'était les biker du campus, les bad boys « veste en cuir » . Ils entrèrent dans le café. Je remarquai directement Stefan, un mystérieux bad boy au cœur de pierre accompagné de deux filles bien gonflées aux endroits nécessaires tout droit sorties du club de strip-tease d'Ettervel Hills. Je le reconnus car il était avec moi en littérature. Il m'intriguait pour ainsi dire : depuis le début de l'année, il n'avait jamais parlé. Il griffonnait sans cesse sur un carnet pendant le cours. Peut-être que derrière cette image de bad boy, se cachait quelqu'un d'attachant ? Cette pensée s'arrêta net et Luc me ramena à la raison en me donnant un coup de coude :

« tu mates ou quoi ?

  -Quoi ? Mais...non pas du tout » dis-je en bégayant.
La sauce de mon panini m'avait coulé sur mon jean noir. On ne voyait que ça. Et le pire, c'est que je surpris Stefan en train de pouffer de rire. Je rougis de honte. Il s'avança vers moi alors je tournai la tête mais, je le sentis se rapprocher. Je savais qu'il était devant moi à présent. Alors, je le regardai et je vis qu'il tenait une serviette en papier. Dans ma tête, je n'entendais plus le bruit du café, je ne voyais même plus Luc, je pris peur. Sa main s'approcha de ma cuisse et il essuya doucement la sauce qui coulait. Je ressenti un frisson dans tout mon corps. Je n'avais jamais encore ressenti cette sensation... je le regarda droit dans les yeux puis je revins à la raison et me leva d'un seul coup. Sans prendre la peine de regarder Luc, je partis en courant. Cela ne m'était jamais arrivé. Je me dirigea vers mon appart et je m'allongeai sur mon lit pendant dix minutes au moins, le temps de réaliser ce qu'il s'était passé.

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