Chapitre 1

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Si l'on demandait à Jackson Whittemore ce qu'il pensait de la meute Hale-McCall, il répondrait simplement qu'il s'agissait d'un ramassis d'idiots sympathique, mais qu'une partie de ses membres était néanmoins supportable. Il n'y avait pas beaucoup de gens parmi eux qu'il tenait en haute estime. Derek Hale était une des rares exceptions, avec Lydia et Isaac. Liam était encore un peu trop colérique, Mason n'avait aucun intérêt à ses yeux, Peter devait, selon lui, retourner dans sa tombe et Malia avait sa place parmi les habitants de la forêt. Avec le temps, Scott devenait un peu moins énervant, mais gardait ce côté trop gentil et niais qui lui faisait pitié. S'il y en avait bien un qui l'insupportait toujours autant, c'était bien cet imbécile d'hyperactif qui servait de meilleur ami à son alpha.

Stiles Stilinski.

Un prénom imprononçable, un surnom idiot, un nom à coucher dehors. Stiles, c'était cet hyperactif très agaçant qui tournait à l'Adderall, jacassait à longueur de journée et ça, c'était bien une chose que Jackson ne supportait pas. Lui, ce qu'il aimait, c'était le calme. En la compagnie de Stiles, ce concept disparaissait, devenait poussière. Et puis... Non, juste, il détestait Stiles.

Sauf qu'il n'était pas aveugle et pouvait même s'avérer parfois très curieux. Alors lorsque l'hyperactif débarqua la mine défaite un lundi matin, Jackson se demanda naturellement ce qui avait pu lui arriver. Toutefois, toute pensée le concernant s'était envolée dès lors qu'il avait rejoint leur alpha commun, Scott. Enfin, en ce qui le concernait, Whittemore ne comprenait pas comment McCall pouvait continuer de considérer Stiles comme faisant partie de la meute. Ce n'était rien d'autre qu'un humain, fragile de par son absence de talent quelconque. La seule aptitude qu'il avait, c'était son intelligence – ça, Jackson ne pouvait pas le lui retirer. Il fallait l'avouer, Stilinski était futé et avait le chic pour leur concocter des plans aux petits oignons. Pour autant, Jackson ne trouvait pas utile qu'il continue de faire partie de la meute. Ne pouvait-il pas agir en tant que... Conseiller ? Consultant ? Pour lui, une meute ne devait contenir que des êtres surnaturels, c'était le but d'une meute. Néanmoins, ce n'était pas lui qui irait le dire à Scott, par désir de maintenir avec lui des relations cordiales.

Là où le problème Stiles pouvait potentiellement devenir problématique, c'était lorsque le professeur de mathématiques avait choisi de séparer le légendaire duo fraternel Stilinski-McCall, deux jours plus tôt. L'enseignant avait, pour ce faire, décidé d'échanger de place Stiles avec une blondinette et cette blondinette se trouvait auparavant à côté de Jackson.

Les deux jeunes hommes s'étaient alors regardés, tous deux excédés. Néanmoins, ils s'étaient tus, sachant pertinemment qu'il était impossible de contester la décision de leur professeur quelque peu colérique. Comme le défunt Harris, cet enseignant ne semblait pas porter Stiles dans son cœur et profitait de la moindre occasion pour le rabaisser malgré son intelligence et ses bonnes notes. Stiles n'avait d'ailleurs jamais manqué de lui sortir ses meilleures répliques sarcastiques.

Le problème naquit lorsqu'il cessa, justement, de lui répondre. En fait, sa répartie chutait en même temps que ses notes, ainsi que son débit de parole. Pas que cela dérange réellement Jackson. En fait, c'était carrément l'inverse. Ainsi, supporter la présence de cet énergumène à côté de lui devenait plus supportable. Enfin, c'était ce qu'il se disait. Parce que Jackson n'était pas un mauvais bougre. Naturellement, il se demandait ce qui pouvait bien arriver à cet idiot d'hyperactif. Néanmoins, chaque distraction lui faisait oublier ses questions, que les prochains cours de mathématiques lui rappelaient à chaque fois.

xxx

Stiles descendit sans envie de sa Jeep, dont il claqua la portière avec force, sans y faire attention. Si Scott avait été là, sans doute aurait-il été surpris par l'inhabituel manque de considération de l'hyperactif envers sa voiture. Son air préoccupé l'aurait également étonné. Mais Stiles était seul, personne n'était là pour voir son visage défait.

AcceptanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant