Les époux Whittemore avaient vu bien des choses dans leur vie. Des choses joyeuses, choquantes, belles, tristes, surprenantes... Mais rien n'arrivait à la cheville du spectacle auquel ils assistèrent ce soir-là.
Il était de notoriété publique que les Whittemore et les Stilinski ne s'appréciaient pas, un peu comme les Malefoy et les Weasley. L'avocat n'aimait pas le shérif, et inversement. Il en était de même pour leurs fils respectifs qui, s'ils ne se détestaient pas vraiment, n'allaient pas devenir amis pour autant.
Ainsi, monsieur et madame Whittemore ne purent qu'être perplexe devant la vision qui s'offrit à eux quelques secondes seulement après qu'ils aient entendu la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer, signe que leur fils était rentré.
Et c'était le cas.
Sauf qu'il n'était pas seul.
Que le fils Stilinski soit à ses côtés était une chose. Qu'il ait sur son visage quelques marques de violence naissantes et que Jackson le soutienne en était une autre. Que le châtain ait l'air exsangue fut la cerise sur le gâteau.
Jackson jeta un regard bref à ses parents, mais ne s'arrêta pas et emmena Stiles à l'étage sans une hésitation. Les époux Whittemore se regardèrent, sans doute dans l'espoir de comprendre ce qu'il se passait au travers des yeux de l'autre. Et alors que le père allait se lever pour aller demander des explications au fils, celui-ci débarqua à nouveau, un air plus que tendu plaqué au visage. Dans ses yeux brûlait un feu qu'on ne lui avait jamais vu. Un feu de glace.
Prêt à en découdre... A moins que cela ne soit déjà fait.
- J'ai quelque chose à vous dire, et ça ne va pas vous plaire.
Jackson parlait d'un ton sec et empreint d'un aplomb clair : il n'avait pas honte de ce qu'il avait fait, ni de ce qu'il allait leur avouer. Il assumait complètement – ce qui n'était pas toujours son genre.
- J'ai frappé le shérif et je ne suis absolument pas désolé : ni pour ce que je lui ai fait, ni pour les ennuis que ça risque de te causer, continua Jackson en fixant son père, parce que je sais très bien que tu as le bras assez long pour le faire taire.
Le père Whittemore cligna des yeux à plusieurs reprises. Jackson parlait rarement de son métier, et encore moins du pouvoir de l'influence si durement acquis à force d'affaires et de procès remportés. Whittemore était un nom connu à la barre, un nom que l'on craignait et que l'on gardait en mémoire... Jusqu'aux postes de police.
La mère de Jackson ouvrit la bouche en un « o » parfait en entendant les informations débitées par son fils. Mais elle ne dit rien. Pas qu'elle soit d'accord avec ses actes... Disons qu'elle était trop surprise, choquée pour dire quoi que ce soit de censé.
- Les ennuis que j'aurai hypothétiquement par ta faute, j'en ferai mon affaire, finit par lâcher l'avocat. Et si tu m'expliquais un peu ce que c'est que cette histoire, Jackson ?
David était un père aimant mais strict, qui ne tolérait pas un grand nombre d'exactions de la part de son fils. Il était d'avis que son métier et son statut ne devaient pas pousser Jackson à se dire qu'il avait accès à une certaine immunité, encore moins le droit de faire tout et n'importe quoi. Son père avait beau être un grand avocat, il ne serait pas capable de le sortir de toutes les situations possibles et imaginables qui existent. Ça, ça avait été mis au clair dès le départ. De son côté, Jackson était un garçon bien élevé et adorable. Intelligent de surcroît. Alors, David Whittemore ne s'énerva pas. Il n'était pas stupide et avait déjà commencé à faire le lien entre les quelques marques visibles sur le visage du fils Stilinski, son air hagard et cette manière qu'avait eu Jackson de l'aider à marcher. Avec ses paroles, il comprenait ce qui avait hypothétiquement pu se passer, sans se douter de l'ampleur de cette histoire.
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Acceptance
FanfictionStiles et Jackson ne s'entendent pas vraiment. Et pourtant, c'est bien ce dernier qui va remarquer que quelque chose cloche avec l'hyperactif. Mettant de côté son égocentrisme évident ainsi que ses préjugés, il va se rendre compte que tout ne va pas...