Stiles se sentait fiévreux et pour couronner le tout, il avait un mal de tête affreux et sa faiblesse le clouait au lit. Lit dans lequel il n'avait même pas conscience d'être, enfin pas vraiment. Disons simplement qu'il reprenait doucement connaissance et que son corps se rappelait lentement à lui et malheureusement pas de la meilleure des manières. Il se sentit grimacer : vraiment, il avait connu mieux comme réveil. Là, c'était comme s'il sortait d'un état d'inconscience bienheureuse et qu'il replongeait dans la dure réalité de la vie – ce qui était, en soi, le cas. Stiles voulut bouger, se lever parce que des choses à faire, il en avait, mais tout ce qu'il réussit à faire fut de se tourner sur le côté. Son cerveau encore embrumé, il n'avait pas accès à ses souvenirs les plus récents, mais cela viendrait lorsqu'il serait un peu plus conscient.
Les minutes qui s'écoulèrent lui parurent si lentes qu'il crut qu'il s'agissait en réalité d'heures. Il ressentait la même chose que quand il dormait et se réveillait, restant dans un état de semi-conscience sans arriver à en sortir : la sensation du temps qui passait lui semblait complètement déformée et comme remise à zéro. Il ouvrit la bouche, péniblement, articula quelque chose, juste pour essayer de se tester, de se sentir, de s'entendre. Sa bouche était pâteuse, prononcer un pauvre « 'tain de merde » s'avéra être une épreuve, d'autant plus qu'il perçut à peine ses propres mots. Si l'on ajoutait à cela le fait qu'il avait froid et se sentait plus que faiblard... Quel réveil de merde, songea-t-il plus ou moins clairement.
Néanmoins, son corps réagir étonnamment bien lorsqu'une source de fraîcheur entra en contact avec son front luisant de sueur : il sursauta de tout son être et sentit son souffle se couper l'espace d'un instant, si long et si court à la fois. Son cœur se mit à battre la chamade, ses muscles se tendirent et l'hyperactif trouva d'un coup l'énergie d'entrouvrir les yeux... Mais l'aveuglante lumière pourtant fade d'une vieille lampe de chevet le força à les fermer à nouveau. Sur son front, le froid restait et peu à peu, Stiles eut l'impression que l'origine de cette fraîcheur était... Mouillée, ou en tout cas particulièrement humide.
- Tout va bien Stiles, calme-toi...
La voix féminine, si elle lui parvint plutôt clairement, ne le fit pas tout de suite réagir. En fait, Stiles mit un peu de temps à faire le lien, puis le tri dans sa tête, ses souvenirs embrumés. Après un long travail de recherche intérieur, Stiles finit par relier la voix à sa douce amie, la belle Lydia Martin. Un ancien fantasme transformé en une réelle amitié, l'une des meilleures qu'il avait. Stiles fit des efforts, força et finit enfin par réussir à ouvrir les yeux et les maintenir ainsi. Enfin, ils se résumaient à deux fentes desquelles on voyait à peine la couleur ambrée, mais c'était déjà ça. La banshee était penchée sur lui, une moue inquiète déformant son visage à la beauté immortelle. Stiles réussit à faire ralentir son rythme cardiaque et réduire le stress qu'il ressentait à son minimum. Il était avec Lydia, quelqu'un de confiance, tout allait bien.
Enfin non, rien n'allait. Stiles pouvait compter sur les doigts d'une main les fois où il s'était senti aussi mal en point. Comment décrire sa faiblesse ? Il n'y avait pas de mots adéquats, en tout cas, aucun qu'il serait capable de sortir dans son état qu'il jugeait lamentable. Lydia eut de son côté la délicatesse de ne pas l'inonder de questions. Elle parla lentement, avec une patience énorme, et lui demanda simplement s'il allait bien. Elle testa doucement ses capacités, chercha à le faire parler, mais pas trop. En fait, sa simple voix le rassura et tut le nombre incalculable d'interrogations qui commençaient à se bousculer dans sa tête. Si Stiles resta conscient malgré cette fatigue lancinante qui le tiraillait de part en part, il ne fut toutefois pas très réactif et ne fit pas beaucoup d'efforts. Il en était incapable. La seule chose qu'il réussit à faire fut de dire à Lydia qu'il avait froid, ce à quoi elle répondit qu'elle ne pouvait pas faire grand-chose : il était déjà couvert et elle n'avait pas d'autre couverture à disposition que celle qu'elle lui avait étalé dessus. Stiles n'insista pas malgré cette fraîcheur désagréable qui le tiraillait de part en part.
VOUS LISEZ
Acceptance
FanfictionStiles et Jackson ne s'entendent pas vraiment. Et pourtant, c'est bien ce dernier qui va remarquer que quelque chose cloche avec l'hyperactif. Mettant de côté son égocentrisme évident ainsi que ses préjugés, il va se rendre compte que tout ne va pas...