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- Alors comme ça on mange le sol maintenant ?

Cette voix.

Je continue a enlever la terre, attrape la laisse de mon chien et me tourne un peu vers la provenance de cette voix.

- Ça vous fait rire ? Bougonnais-je. 

Je finis de me retourner et découvre l'homme qui m'a parlé, je ne suis même pas étonné de voir l'autre abrutis de ce matin. Vous savez celui qui hurlait.

- Un peu oui, j'ai assisté à la chute de loin, c'était vraiment une chute stupide.

Stupide ? Oh que oui, c'était stupide et surtout inattendu !

- Vous avez besoin d'aide pour maintenir votre chien ?

- D'aide ? De vous ? Laissez-moi rire.

Je tourne le dos et reprends ma course, au final continué de courir, c'est pas trop mal. J'entends des pas derrière moi et peu après l'abrutis cours à côté de moi un sourire aux lèvres. Je n'avais pas remarqué qu'il était en tenue de sport, un jogging gris, marcel noir, veste grise. Il me dépasse de deux bonnes têtes.

Mais stop à la contemplation t'es malade ou quoi ma poule ?

Je décide de courir plus vite pour le semer, il me rattrape encore une fois, putain Atlas, tu ne peux pas m'aider là ? Aussitôt penser, aussitôt fait, à croire qu'il lit dans mes pensées. Il vire à droite.

Non, de l'autre côté du con, là, je vais...

Boom !

Foncer sur l'abruti.

Putain de merde !

-Oh merde...

- Mais fais gaffe putain !

- Oh, tu te calmes, tu n'avais qu'à pas courir à côté de moi abruti.

- Tu m'as appelé comment là ?

- Oh, desserre les dents, elles vont exploser.

Je me relève rapidement pour la deuxième fois de la soirée, rattrape Atlas avant de me retourner pour partir.

- Eh, la pouffiasse, ne t'excuse pas surtout.

On répond aux abrutis par le silence, et au con par un poing dans la gueule. En l'occurrence, c'est le mien qu'il vient de se prendre.

- Joue pas avec moi connard, sinon la prochaine fois, je te pète le nez ok ?

Il se frotte la joue, il ne doit pas avoir l'habitude de voir des filles bien se défendre comme ça. Mais je suis allée à bonne école et si on me cherche un peu trop, je n'arrive pas forcément à me contrôler, je pense qu'il l'a compris.

Je n'attends même pas sa réponse que je reprends ma course vers la maison, putain, on ne peut même plus être tranquille. Vous allez me dire que j'ai surréagi, mais avec mon éducation un rien me fait réagir. Les nombreux psys que j'ai pu consulter m'ont dit que je suis traumatisé, personnellement, je pense que c'est juste des mauvais réflexes qui ont du mal à partir.

********

Une fois rentrée à l'appartement, toutes les filles dormaient a part Skyler, ce n'est même pas étonnant. Lorsque nous ne sommes pas là, ou que nous ne l'avons pas prévenu de notre sortie elle s'inquiète tellement qu'elle ne peut pas fermer l'œil tant qu'elle n'a pas de nouvelle. Je me rappelle qu'en rentrant la première chose que j'ai vue sont ses yeux glacials couleur sapin, elle était assise sur une chaise dans l'entrée et m'attendait.

les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant