Dix minutes,
Dix minutes, que nous roulons vers cette maison,
Une maison qui renferme tellement de souvenirs, très peu de bons... Mais quelques-uns tout de même.
Il nous reste environ le même temps de route, Atlas a la tête posée sur moi, il me regarde bizarrement, comme s'il comprenait ce qu'il se passait. C'est impossible, je l'ai eu bien après tout ça. Je le caresse doucement, oh mon beau, tu n'es pas au bout de tes surprises.
Je relève la tête vers les deux hommes assis à l'avant, je croise le regard d'Antonio, il était clairement en train de m'observer.
- Tu veux une photo peut-être ?
- Range tes griffes, gattino.
- Arrête avec tes surnoms de merde, je ne t'appartiens pas, et ça n'arrivera jamais !
- Si tu le dis...
Je lève les yeux au ciel et me déconcentre sur mon chien.
********
J'observe le chemin qui nous mène jusque cette demeure, je le connais par cœur, jusqu'au nombre de cailloux qui jonchent le sol.
Bon, j'abuse un peu là..
Entouré de cerisiers qui créé une sorte d'arche naturelle, ce chemin donne l'impression d'être dans un film romantique. Je dois dire qu'il est vraiment splendide !
Au loin, j'aperçois la grande grille qui nous sépare de la maison, d'un noir mat, elle se démarque de la façade blanche de sa maison, ma maison maintenant.
Ça va être dur de me dire que tous ça m'appartient, TOUT.
Tout ce qu'Edmond a mis en place depuis des années, mais ça veut également dire que tout peux s'effondrer, à cause de moi... Et je sais déjà que c'est comme ça que ça va se passer. Je ne suis pas prête physiquement et mentalement.
Le portail s'ouvre et la voiture s'engouffre dans l'allée adjacente à la maison. Une magnifique fontaine trône devant le porche. Je me rappelle le jour où ma mère l'a choisie, le seul souvenir qui nous reste d'elle est cette fontaine. Instantanément, les souvenirs reviennent.
"- Mélia ! Venez ici !
Maman adore nous appeler comme ça ! Elle dit que c'est un parfait mixte entre nos deux prénoms.
Malia est la première à accourir vers notre mère, cette dernière se baisse et attrape Malia pour la lever dans le ciel. Personnellement, je ne cours pas vers maman, j'avance lentement et prudemment.
- Mel, ma chérie, pourquoi autant de retenu, tu ne veux pas me faire de câlin ?
Si maman, j'en ai très envie. Voilà ce que j'aurais aimé lui répondre, mais Edmond m'interdit tous attachement et j'ai encore moins le droit de le montrer.
Pourquoi ?
Pourquoi moi ?
Maman se baisse à ma hauteur les yeux remplis de larme, elle est de plus en plus fatiguée et ça se voit sur son visage. Elle me prend dans ses bras, fort, beaucoup trop fort comparé à d'habitude.
Que se passe-t-il ?
- Vennez les filles, j'ai quelque chose à vous montrez. J'espère que vous aimerez.
Maman nous prend la main et nous fait contourner l'énorme maison, en arrivant devant j'ai un mauvais pressentiment, mais comme à mon habitude, je ne dis rien, car si je me trompe, Edmond me punira.
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les opposés s'attirent
RomanceMélisse est une jeune fille qui vit sa vie à fond, et suite au drames qu'elle a vécu, elle ne manque pas une occasion de sortir jusqu'au bout de la nuit. Elyo connard a ses heures perdues, mais également menteur a temp plein il n'hésite pas à se fau...