les opposés s'attirent

19

Elyo :

- ELYO !

Et merde.

Un rêve, juste un rêve... Un rêve tellement réaliste que je vois la bosse que forme ma couette.

Et merde.

- Elyo lève ton cul !

Mélisse ?

Elle ouvre la porte et je me dépêche de me retourner sur le ventre pour pas qu'elle se rende compte.

- Allez debout flemmard, j'ai une réunion ce matin et faut que tu sois là.

- Umm

J'entends ses talons claquer sur la moquette et se rapprocher du lit.

Elle a mis des talons ? Mélisse ? Je ne l'ai jamais vue en porter.

Elle s'approche un peu plus, attrape la couette et la tire violemment.

- Putain de merde, pourquoi t'es à poil ?

Bah ouais chérie, je dors nu comme un ver.

- Bah, je dormais.

- Tu ne connais pas les pyjamas ? Les gens normaux mettent ça pour dormir.

Je tourne la tête et lui jette un regard en coin.

- Je suis pas comme tout le monde.

- Bref, je vais oublier cette image et me concentrer sur autre chose pendant que tu te prépares, tu as cinq minutes chrono.

- Oui, oui, t'inquiètes.

Elle s'arrête à mi-chemin de la porte et s'exclame :

- Sinon je divise ta paye en deux et je te fais vivre un cauchemar.

- Ok, ok.

J'attends qu'elle claque la porte et me lève pour aller prendre une douche vite fait.

Heureusement que la salle de bain est attenante à ma chambre sinon j'aurais dû me trimbaler dans toute la maison avec une gaule phénoménale.

Jamais un rêve ne m'a fait autant d'effet. Ni même une femme en général.

J'allume l'eau de la douche et n'attend même pas qu'elle chauffe pour rentrer dedans.

J'ai espéré que l'eau froide me fasse du bien et détende ma queue, mais rien ne se passe, je ne peux pas sortir de cette douche avec une érection, ça se verrait.

J'enroule mon poing autour et commence les vas et viens.

La tête de Mélisse apparaît dans mon esprit et j'accélère.

Je finis par jouir en sifflant son nom. Le liquide chaud me coule entre les doigts et un fort sentiment de plénitude m'envahit.

Lorsqu'il s'estompe, je finis de me laver et sors de la douche.

J'attrape un jean noir et un t-shirt assorti puis m'habille.

J'ai dû dépasser les cinq minutes puisque quand j'ouvre la porte, Mélisse se trouve devant en train de m'attendre.

- Sept minutes mon grand, t'est en retard.

Mon grand ? C'est quoi comme surnom encore.

Elle n'attend même pas que je réponde avant d'avancer dans le couloir en direction de la salle de réunion.

Elle porte une jupe crayon noir avec un chemisier blanc. Ses cheveux sont relevés dans un chignon bas et plaqué. Elle a mis une paire de Louboutin noir.