seize

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Cela faisait maintenant aux alentours de deux semaines depuis que les deux garçons s'étaient embrassés pour la première fois. Entre temps, leur relation avait grandement évolué mais une sorte de gêne incomprise les empêchait d'avancer encore plus. Ils s'embrassaient, se touchaient et se parlaient plus souvent mais aucun des deux n'osait faire le premier pas. Du côté de Bakugo, rien d'anormal, simplement sa timidité qui l'empêchait d'assumer ses sentiments comme ils étaient ou du moins de les exposer librement. Pour ce qui est de Midoryia par contre, le fait qu'il ne veuille pas faire le premier pas paraissait plus étrange. En effet, il avait semblé si sûr de lui lorsqu'il avait fièrement annoncé à l'autre qu'il pensait que se mettre ensemble serait leur destiné que le blond s'attendait à ce que par la suite, il ne perde pas trop temps avant de lui demander de sortit avec lui. Le problème étant que le vert avait comme le sentiment de brusquer les choses. Il avait au début fait comme si c'était pour Katsuki et qu'il réagissait comme ça pour éviter de le faire fuir mais finalement il avait dû se rendre à l'évidence qu'en fait, il était le seul fautif du désarroi qui l'occupait. En fin de compte, c'était lui même qu'il ne voulait pas brusquer. Izuku était plus sensible qu'il n'avait jamais voulu laisser paraître et cette sensibilité refaisait surface de temps en temps dans des situations où il se sentait en danger émotionnellement. Habituellement, il ne s'ouvrait pas aux autre et se cachait dans son image de gars drôle et sans prise de tête mais il savait qu'une relation impliquait obligatoirement de devoir exposer ses ressentis à son partenaire. Au final, si on résumait, Bakugo et Midoryia avaient peur pour les même raisons. Ils ne voulaient simplement pas parler de leurs sentiments. Les deux garçons s'étaient donc enfermés dans une espèce de refuge qui se traduisait par des échanges de salive et des étreintes. Pour le moment, les deux s'en contentaient mais ils savaient aussi que viendrait un jour le moment où chacun quémanderait plus.

En ce moment même, le blond et le vert étaient en cour, assis l'un à côté de l'autre faisant semblant d'écouter les paroles du professeur mais se faisant discrètement du pied sous la table. C'était devenu une sorte de petit jeu entre eux en attendant la sonnerie. Le blond qui habituellement était plus ou moins attentif en cours avait récemment perdu tout intérêt en le fait d'étudier, bien trop préoccupé par cette espèce de relation étrange qu'il entretenait avec le vert. Honnêtement, expliqué de la sorte, on pourrait croire que leur relation était toxique; une relation pleine de non dits et uniquement basée sur l'attraction physique durant laquelle les deux garçons perdent goût au travaille et ne sont qu'obnubilés par l'autre. Il est vrai que ça ne faisait pas forcément rêver mais c'était comme cela que ça se passait jusqu'à maintenant.

De son côté, Bakugo avait une petite voix dans sa tête qui lui disait que l'autre se servait de lui pour réaliser ses désirs. En effet, le vert n'avait jamais parlé d'un quelconque amour qu'il ressentirait envers l'autre et cela faisait fortement douter le blond sur les intentions d'Izuku. Le fait étant que Midoryia était très clairement au courant des sentiments de son camarade pour lui mais n'avait pas une seule fois abordé le sujet pour rassurer le blond sur ses propres ressentis. A la place, il avait simplement fait comme si de rien était, laissant le flou s'installer progressivement sur leur relation. 

Et finalement, l'heure où ils n'en pourraient plus tout les deux sonna. Et bien plus vite que prévu.

Les deux venaient de sortir de cour et s'étaient donnés rendez vous chez le vert pour procéder aux même genre d'échanges que depuis deux semaines. Ils y étaient tout les deux allés séparément, le vert simplement rentrant chez lui alors que le blond avait lui, de son côté, d'abord prit le chemin de son propre domicile pour s'y doucher et se changer. Il s'était donc finalement rendu chez Izuku vers dix-sept heures trente.

Quand Bakugo sonna à la porte d'entrée, cette dernière s'ouvrit presque instantanément, dévoilant un Izuku joyeux avec un petit sourire malicieux sur le visage. Ce même petit sourire que le blond voyait depuis quatorze jours. Ce sourire qui annonçait ce qui allait ce passer. Ce sourire qui faisait ressentir au jeune Katsuki tant de chose. Qui le faisait se sentit important, aimé, attendu. Mais au fond ce sourire le rendait aussi triste. Parce qu'il s'avait que le vert ne ressentait pas réellement tout ce que Bakugo interprétait.

fanfiction boy ~ bakudekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant