LE MC BULL'S

Chapitre 12

PV de Hanna

J'essaie de me mettre sur le côté, mais j'ai tellement mal, j'ai le corps en compote, elle ne m'a pas loupé cette pute. Je regarde la pièce, je suis sur le matelas qui se trouvait dans la pièce, ils ont dû me détacher lorsque je me suis évanouie sous les coups de cette folle. Elle ne perd rien pour attendre celle-là.

Dans mon malheur, j'ai eu beaucoup de chance, elle s'est attaquée qu'à la partie centrale de mon corps, je n'ai reçu aucun coup sur le visage.

Je pense que je dois avoir des côtes de fêlées, elles ne sont pas cassées, car je respire correctement, c'est déjà ça. Je remarque que l'on m'a laissé un t-shirt au pied du matelas. Je le récupère, je suis allée un peu vite, je ressens une vive douleur sur le côté. Je souffle et respire doucement, pour essayer de faire passer la douleur. Je fais mes exercices de respirations pendant 5 bonnes minutes, une fois terminé, j'enfile le t-shirt noir dépourvu de tout logo, je suis soulagé, je n'aurais pas voulu porter leurs couleurs. Je ne porterais qu'une seule couleur, celle du MC de mon père. Et quitte à être à poil, jamais je ne me soumettrai à en porter une autre, même sous la contrainte. Je suis et resterai une Bull's.

Je pense qu'ils ont bien eu conscience de ça et c'est pour ça qu'ils m'ont passé un t-shirt neutre. Il y a peut-être un peu d'intelligence dans leurs têtes de détraqués. Je passe le t-shirt, il est deux fois trop grand, mais ce n'est pas grave, comme ça, il me cache jusqu'à mi-cuisses.

Je suis recroquevillée sur le matelas en attendant que le temps passe, je ne sais même pas si on est en journée ou si c'est la soirée. Je prends mon mal en patience.

Mon ventre grogne, je crois que j'ai faim, j'essaie de réfléchir et de me rappeler quant a eu lieu mon dernier repas, il faudra déjà que je sache quels jours on est. Je suis complètement déconnecté.

Dans c'est moment là, on pense toujours à nos proches, et c'est vrai. Je pense à mon père, qui doit bien avoir les nerfs, il doit tout mettre en œuvre pour me retrouver et me sortir de là, j'ai confiance en lui. Je sais que je vais le revoir bientôt.

Je suis dans mes pensées lorsque la porte s'ouvre, mon calvaire va continuer. Je me redresse et m'assois, je ne veux surtout pas leur montrer que j'ai mal.

Death : alors comment va ma prisonnière préférée

Moi : je me porte à ravir, il me manque juste un petit cocktail à mon bonheur.

Death : je vois que la petite leçon de Crazy ne t'a pas enlevé ton sens de l'humour.

Moi : ah, c'était une leçon, je n'avais pas compris. Bah, je n'ai rien senti, elle devrait peut-être revoir sa technique.

Death : pourtant, on t'a retrouvée évanouie sous ses coups.

Moi : ah, ça non, c'est dû au manque de nourriture, je devais être en hypoglycémie. Ça m'arrive souvent de tourner de l'œil, lorsque je suis en manque de sucre.

Death : donc, la prochaine fois, je pourrais lui dire d'y aller franco, de ne pas retenir ses coups.

Ah, ok, par ce qu'elle retenait ses coups. Bon, bah ça promets pour mon prochain passage à tabac.

Moi : pas de souci, j'encaisse. Comment va Amy ?

Death : oh, c'est sympa de s'inquiéter pour sa copine.

Moi : c'est normal, c'est ma sœur de cœur.

Death : je te rassure, elle va bien, je ne te cache pas qu'elle à aussi goûté aux poings de Crazy, elle n'a pas sa langue dans la poche non plus. Je vois pourquoi vous vous entendez si bien.