Ma naissance est un échec

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*Le froid, la faim, la soif...c'est une torture que je ne souhaite à personne. Mais il y a autre chose. Je prie pour que plus personne ne se sente abandonné par sa propre famille pour des raisons semblables aux miennes. La solitude en ayant la gorge serré de honte, c'est la pire des sensations. Personne ne mérite un tel châtiment. Pas même le pire des hommes, la pire des femmes. Et je ne crois pas moi être pire que ceux là. Je ne mérite pas, ce qui m'est arrivé...Je suis un déchet disaient-ils ? Un déchet pour qui ? Un déchet qui les empêchaient d'être heureux ? Un déchet qui leur a interdit de vivre ? Un déchet comme les autres ? Qui sent mauvais et qui est inutile ? Un déchet que l'on finit par jeter à la poubelle car il nous gêne ? Je ne pense pas être un déchet. Alors pourquoi ? Le diable à t-il voulu ma peau dès la seconde où j'ai mis les pieds sur Terre ? Pourquoi une si importante malédictions m'a touché moi ? Qu'ai-je fais de si terrible...pour que l'on me délaisse...pour que l'on me jette comme un simple déchet ?
Faible ? Oui je l'étais. Mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Pourquoi ? Car des personnes doté d'un cœur un vrai, m'ont fait confiance et m'ont apprit. Leur simple attention à mon égard m'a rendu puissant et bon. Je ne demandais rien de plus à l'époque, qu'une vie normale comme celle que je vie aujourd'hui. Tous les enfants de mon âge ont-il vécu ce genre de choses ? Ont-ils étaient abandonné dans une ville, au milieu de nul part, seul, et sans rien pour survivre ? Quand-est-ce que la dignité à t'elle quitté le corps de mes parents ? C'était de ma faute ? Celle de mon frère ?
Pourquoi la vie est-elle si dur ? Un homme comme un autre peut, du jour au lendemain, devenir le pire de tous les êtres vivants. Une femme comme une autre peut, à son tour, se transformer en véritable monstre. Personnellement, je suis passé du petit garçon chérie à sa maman, à un squelette sur pattes délaissé sur le bord de la route par celle-ci. C'est un meurtre. Personne ne croirait réellement que laisser un gosse de onze ans au bord de la route sans sous ni nourriture, ne le tuerait pas. Ma mère était consciente. Elle a tenté de me tuer. C'est un crime. Un crime monstrueux dont je réalise la gravité seulement aujourd'hui, en présence de personnes bonnes. Quelle mouche a piqué ma mère ? Quel idiot...bien sûre...c'est mon père. Celui qui m'a effacé de sa vie dès le jour où il a remarqué que mon corps ne grandissait pas comme celui de mon frère. La peau sur les os n'étais pas à son goût. Les mauvaises notes en mathématiques et en sport non plus...JE n'étais pas à son goût. J'étais raté. Ma mère m'avait raté. Ma propre existence était un échec. Ma naissance est un échec. Ma présence pourtant si peu imposante était beaucoup trop gênantes aux yeux de ma famille. A quoi bon les gêner d'avantage. Que ma mère m'abandonne après toute les souffrances que mon père lui a fait subir a cause de moi...ne m'a pas dérangé plus que ça. C'était normal pour moi, que ma famille perde ce poids. Ma mère en me laissant seul, en m'abandonnant, c'était retiré une épine du pied. Elle s'était débarrassé d'un parasite insoutenable. J'étais heureux. Mais j'étais surtout inconscient et beaucoup trop gentil. Aujourd'hui je me rend compte de l'importance de la honte que j'ai subit. Quel genre d'être humain délaisserait son enfant en raison de ses incapacités. Maintenant que je me suis entraîné jour et nuit sans relâche et que je suis devenu un jeune homme un vrai, je vais leur montrer que « l'échec » a qui ils ont donné la vie, est devenu le trophée dont ils ont toujours rêvé. Maman, papa, attendez vous à une surprise des plus improbable. Que les Dieux soient avec moi et plus contre moi. Que les gens qui m'ont sauvés soient récompensés. Que les gens qui m'ont tué soient châtiés. Que mon frère tant aimé soit aujourd'hui en bonne santé. Je souhaite à ce monde le meilleur que je n'ai pas eu autrefois. Le meilleur qui m'est tombé dessus depuis peu. Je souhaite que le monde se noie sous une vague de bonheur. Et que le mal soit punit. Que les âmes salies soient vengées, et que les diables terrestres soient renvoyés.
Donnez aux gens ce qu'ils méritent et non ce qui vous arrange. Posez vous les bonnes questions. Et que plus personnes à ce jour...ne soit traumatisé. Prions ensemble pour la paix. Le bien et le mal n'existent pas...l'un est le mal de l'autre de toute façon.
Bercez vos enfants à coup de je t'aime et de bonne nuit. Et non à coup de raté et d'incapable. Respectez l'âme à laquelle vous avez donné vie et effectuez la promesse que vous vous êtes faite à sa naissance. Ne le laissez pas, ne l'abandonnez pas, nourrissez-le et éduquez-le. Soyez des parents et êtres humains dignes de ce nom. Faites de vos enfants une copie amélioré de vous même, afin de préserver la paix dans un monde futur au quel vous n'appartiendrez pas. Laissez une trace de vous dans le futur. Laissez un impact positif. Protégez vos enfants du danger, et SURTOUT ne soyez pas leur danger.*

'C'était un soir comme un autre pour les trois amis Kurapika, Killua et Borri. Pourtant, l'un d'entre eux s'était isolé dans un coin de la ville peu connu afin de se remémorer ses horreurs passés. Borri réalisait peu à peu la monstruosité des actions qu'on lui avait infligé plus jeune. Borri était loin de se douter autrefois, que des âmes pures existaient dans ce monde...en faite il ne connaissait pas d'autre façon de vivre, donc le bon ou le mauvais lui importait peu. Il ne savait pas les différencier.'

'Killua inquiet de l'absence plutôt longue de Borri, partit à sa recherche dans la ville. Il se rappela rapidement du lieu où Borri aimait beaucoup aller et s'y rendait alors aussi tôt.'

Borri (toujours pensif) : « La nuit est particulièrement froide ce soir. Je me demande bien le nombre de personnes et d'enfants qui vont passer cette nuit seul et sans affaires pour se tenir chaud... »

Killua (essoufflé) : « La vue d'ici est belle c'est vrai.. »

Borri (surpris) : « Killua tu es là ? »

Killua : « Beh oui tu veux que ce soit qui voyons ? »
*dit-il en souriant*

'Sans avoir eu le temps ne serait-ce que de réfléchir, les jambes de Borri s'avancèrent vers Killua et celui-ci l'enlaça fermement.'

Killua : « Tu n'auras plus jamais froid Borri. »

Borri (pensif) : *Mais comment fait-il, pour dire exactement ce que j'ai envie d'entendre ?*

Borri : « Je- Je ne t'ai jamais raconté mon histoire...tu n'es même pas au courant du pourquoi tu m'as trouvé seul à moitié mort dans la rue...on commence à bien se connaître toi et moi, mais tu ne m'as toujours pas posé la question. »

Killua : « Tout simplement parce que je sais que ce que tu as vécu est bien plus douloureux que milles blessures, et ce genre d'histoire ne se demande pas. Quand tu en auras besoin tu m'expliqueras. Je n'ai aucun droit sur ta vie passé. Tu me dis ce que tu as besoin de me dire et rien de plus. Je ne veux pas que tu te sentes obligé de quoi que ce soit. Tu ne me dois rien d'accord. Tant que tu es heureux à mes côtés, tout vas bien. Je pourrais mourir sans jamais ne savoir ton histoire. J'ai appris dans le passé que se mêler des affaires des autres c'est tout sauf bon. Alors ne t'en fais pas pour moi et parles en moi seulement si c'est nécessaire. »

Borri : « Tu as sûrement raison. Peut-être ne suis-je pas prêt à me remémorer tout ça... »

Killua : « Sûrement, mais j'imagine que si tu es venu ici ce soir c'est justement pour y repenser. »

Borri : « Oui...et je me rend compte que sans toi, je serais mort aujourd'hui. Tu dis que je ne te dois rien, mais c'est tout l'inverse je te dois tout. Strictement tout. Merci Killua. »

Killua : « Ne dis pas de bêtises s'il te plaît, je n'ai fais que ce que je pensais être la meilleure chose. C'est totalement normal. Si je l'ai fais c'est bien parce que j'en avais envie et non parce que je me suis forcé. Donc met toi bien dans le crâne que jamais tu ne me devras quelque chose à ce sujet. »

Borri : « Merci Killua...MERCI ! »

'Borri tomba en sanglot après cette discussion des plus intenses avec son ami. Les deux reprirent le chemin inverse pour rejoindre Kurapika et enfin aller dormir, le cœur léger.'

Killua (pensif) : *Notre rencontre était écrite...j'ai l'impression que Borri ressent exactement ce que je ressentais après avoir rencontré Gon. Je suis aujourd'hui le Gon de Borri et je l'assumerais jusqu'au bout.*

HUNTER ❌ HUNTER  l'arc : VIRUSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant