𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 18 : Promesse

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La lieutenante-colonelle referma la porte derrière elle et se retourna pour faire face à son major. Il était levé, près de son bureau. Il portait une chemise blanche et un pantalon noir (il était en tenue civile).

Avant qu'il n'ait pu parler, Amélia se précipita vers lui et le serra dans ses bras. Toute l'émotion qu'elle contenait depuis deux jours refit surface et elle pleura pour de bon - chose qu'elle s'était interdite de faire ces derniers temps.

L'homme posa son dos et aurait aimé mettre l'autre sur sa tête sauf qu'il ne l'avait plus...
« Sah quel dommage » comme dirait Elyn.

Il ne cessait de lui murmurer que tout allait bien et qu'il était là. La femme s'agrippa à se tenue, refusant de le laisser partir.

Puis, les cousins se regardèrent.
- Ne me refais plus jamais ça ! s'écria Amélia. J'ai eu la peur de ma vie !

- Tout va bien, répondit Erwin. Le coup d'état a fonctionné.

- Et alors ?! cria Amélia. Ils allaient te mettre à mort ! La potence était déjà prête avant ton procès avec le roi, ton sort était scellé !

- Quoi qu'il en soit, je suis là et bien vivant. Tu n'as pas à t'inquiéter.

- Arrête de dire ça ! Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas.
(Une ref peut-être compliquée à avoir, je sais pas. Regardez en bas du chapitre, y aura la vidéo)

Amélia se laissa tomber sur le canapé en tissu orange. Plusieurs membres du bataillon d'exploration se trouvaient dans un petit bâtiment de deux étages emprunté à la garnison. Ils étaient toujours dans le même district attaqué par Rhodes Reiss. Dans quelques jours, il y aura le couronnement d'Historia au Mur Sina. Ils s'y rendraient le jour même, le matin très tôt.

Elle regarda sa main blessée par Kenny. Il y avait une longue cicatrice blanche. Elle avait menti à Livaï en disant que ce n'était qu'une égratignure pour ne pas l'inquiéter.

- Je suis fier de vous, dit Erwin.

Elle leva la tête, sans comprendre.
- Vous avez travaillé ensemble, expliqua-t-il.

- De quoi tu me parles ? fit-elle.

- Toi et Livaï. Vous avez coopéré.

- Aaah, laissa-t-elle échapper. Oui, effectivement.

Elle sourit en pensant au chemin qu'ils avaient parcouru pour en arriver là. Il faut dire qu'elle ne l'appréciait pas du tout avant...

- Vous avez montré que si j'étais absent pour une quelconque raison, vous pourriez compter l'un sur l'autre, continua le major en s'asseyant à côté de sa cousine.

- En espérant que tu sois jamais absent, lui répondit-elle, son sourire effacé.

Amélia était redevenue sérieuse.
- J'ai besoin de ta parole Erwin, dit-elle. Te n'éloigne plus de moi comme ça, arrête de te mettre en danger. Je ne sais pas ce que je ferai si tu mourrais...

Il lui prit la main.
- Je ne mourrais pas. Je te le promets.

- Même lors de la reconquête du mur Maria ?

Ce sujet avait été évoqué ce matin-là, avec les chefs du bataillon d'exploration et des soldats appartenant à d'autres corps de l'armée.

- On a encore le temps, elle débutera dans plusieurs mois.

- Erwin...supplia-t-elle.

Il soupira et serra sa main.
- Je ne mourrais pas lors de l'opération constituant à reconquérir le mur Maria.

Au-delà de notre rivalité (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant