𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 25 : Je suis désolé

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/!\ Warning :
Pour la bonne compréhension du début, voilà quelques informations :
-L'absinthe exprime la mélancolie, l'amertume et le reproche.
-L'aconit est utilisée pour exprimer des remords, de l'amour et du chagrin.
-L'adonide exprime le souvenir et la tristesse.
-L'adonis vernalis représente la douleur de l'amour.
(Ce sont des fleurs)

Bonne lecture !

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Des absinthes, des aconits, des adonides et des adonis vernalis. Ces fleurs composaient un bouquet fraîchement posé sur une tombe. Peut-être qu'elles n'allaient pas bien ensemble, mais c'était leur signification qui importait à Amélia. Erwin aurait saisi cette subtilité. Mais il n'était plus là.

Elle n'avait pas essayé de comprendre.
De toute façon, même si elle essayait, elle ne comprendrait pas.

- Ne trouves-tu pas ça absurde ? demanda-t-elle à haute voix inutilement car la personne ne pouvait lui répondre. Tu es son major et il ne t'a pas sauvé, alors qu'il avait juré de le faire !

Elle soupira et s'assit sur la tombe.
- Pardonne-moi, je n'ai que ces mots à la bouche. À croire que je ne sais rien dire d'autre...Je ne dois pas être de très bonne compagnie.

La pierre était froide alors Amélia frissonna.
- Je suis partie sans même savoir ce qu'il y avait dans cette maudite cave. Livaï n'a pas réussi à tuer le Bestial, mais c'était évident venant d'un abruti pareil.

Elle s'arrêta pour continuer à insulter cet homme dans sa tête et reprit :
- Il me semble bien que le bataillon n'a pas compris ma décision. Je suis partie sans un mot, emportant ta dépouille avec moi. Un mois s'est écoulé depuis la bataille de Shinganshina. Pendant ce mois, tu n'étais pas à mes côtés. Tu ne m'as pas donné de papiers à remplir. Tu n'es pas venu me dire que je devais me ménager et me reposer. Tu ne m'as pas demandé comment ça se passait dans mon escouade. Et aujourd'hui, tu ne m'as pas souhaité « joyeux anniversaire ».

Elle resta encore quelques temps, silencieuse. Elle se leva finalement, dit « À bientôt » en fixant le nom sur la pierre tombale et se rendit jusqu'à chez-elle.

Arrivée là-bas, elle passa sa main sur la porte avant de l'ouvrir. La maison était calme, comme à son habitude. Elle se dirigea vers les escaliers, qu'elle entreprit de monter jusqu'à ce qu'elle entendit qu'on l'appelait. Amélia descendit du peu de marches montées et, presque comme un mécanisme, partit en direction du salon.

Son père s'y trouvait bien, assis à sa place habituelle, plus tendu que jamais. Et pour cause ! Ils avaient des invités.

- Que fais-tu là, Hansi ? demanda-t-elle.

Le nouveau major jeta un coup d'œil gêné à Livaï, qui était à côté d'elle. La lieutenante avait fait exprès de ne pas le nommer.

- On est venu te voir, dit-il.

- J'entends comme un bourdonnement, c'est étrange. C'est peut-être un insecte.

- Amélia...soupira Bewen Smith.

- Cet insecte est tellement petit que je pourrais l'écraser avec mon doigt, continua-t-elle.

- Amélia !

Elle soupira et s'assit. Elle croisa ensuite ses bras et fixa Hansi, bien décidée à ignorer Livaï.

- Je vais être directe, annonça le major. Je veux que tu reviennes dans le bataillon.

Au-delà de notre rivalité (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant