Chapitre 1

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PDV Amel :

        Je regarde mon chronomètre, Elle y est presque.

- Allez encore plus vite ! Allonge ta foulée !

Elle peut le faire.

- Allez Joy ! Encore quelques mètres !

Je jette un nouveau regard à mon chronomètre. Elle est dans les temps. Plus que quelques foulées... Elle dépasse le plot d'arrivée, et ralentit puis s'arrête se couchant par terre hors d'haleine. Je la rejoins et lui tend sa gourde.

- Parfait. Tu vas être au top pour la compète de dimanche, la complimentais-je.

Elle me sourit et attrape l'objet.

- Merci... réussit-elle à souffler.

Voir courir Joy, c'est presque aussi bien que courir. Presque.

- J'ai fait combien ? me demande-t-elle.

- 1'36. C'est pas mal du tout.

Elle se redresse en position assise et je lui tends ma main afin de l'aider à se relever.

- Continue comme ça et tu pourrais bien te faire remarquer par Royalwood.

Elle a légèrement rougi.

- Je n'en suis pas encore là mais peut être dans quelques temps... me répond-elle.

- Ne soit pas si modeste, tu es déjà de loin la meilleure que ce lycée est connue et tu as fini deuxième à la dernière compétition régionale.

 Je lui mets un coup d'épaule comme pour la faire réagir.

- La meilleur après toi, rectifie-elle.

J'ai dû me crisper malgré-moi car Joy se met à bafouillée embarrassée :

- Enfin... je voulais dire q-quand tu courais... encore.

Elle regarde ses pieds mal à l'aise.

- T'inquiète, j'avais compris. Merci, me suis-je efforcée de répondre. Viens je vais t'aider à t'étirer.


PDV Joy :

         Nous sommes sortis du stade. Amel et moi. Je porte ma serviette autour du coup, encore toute transpirante de l'entrainement que mon amie vient de me donner. Amel aide les entraineurs à s'occuper du club d'athlétisme. Je crois que cela lui tient à cœur, elle y passe beaucoup de temps et me donne même des cours supplémentaires quand elle le peut.

- Merci de t'occuper de moi, lui dis-je reconnaissante, c'est grâce à toi que j'ai fait autant de progrès.

Elle sourit et secoue la tête.

- Tes progrès viennent de ta détermination, et crois moi je sais ce que c'est, dit-elle, puis ces entrainements me font autant de bien à moi qu'ils t'en font à toi.

Je connais Amel seulement depuis quelques mois, mais j'apprécie ses entrainements comme nuls autres, ses séances me paraissent plus vivaces, moins ennuyeuses, plus amusantes, moins contraignantes.

- Bon il se fait tard, me lance-t-elle, dépêche-toi de rentrer ou tes parents vont me remonter les bretelles.

J'ai regardé l'heure, c'est fou ce que le temps passe vite.

- Ha oui, à demain alors ! réponds-je.

Amel m'a fait un signe de main avant de partir de son côté. Je la regarde s'éloigner. Elle est grande, la peau légèrement mate, les cheveux bruns frisés, assez longs, elle les a rasées sur un côté, et ça lui va plutôt bien. De là, je ne peux pas les voir, mais elle a les yeux marrons, un peu gris aussi. Elle porte toujours des sweats de club connus.

        Elle a disparu au bout de la rue et je suis partit de mon côté. Il parait qu'elle courait aussi bien que les professionnels avant... maintenant elle ne fait plus que marcher.



PDV Amel :

         Je m'assois sur mon lit avec un grognement et masse mon genou. J'ai dû trop forcer aujourd'hui, comme souvent. Je pose ma tête sur mon articulation. Cela aurait été trop beau d'arriver à garder mon corps intact hein ? Je pousse un soupir. Déjà un an sans courir.

Ne t'arrête jamais de courir (gxg)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant