Chapitre 10

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PDV Joy :

       Je regarde autour de moi, toutes les filles ont déjà commencé à s'échauffer, mais je ne parviens pas à trouver l'important.

- Amel n'est pas là ? je demande.

- C'est vrai que je ne l'ai pas vu en arrivant, répond une des filles

- Elle avait rendez-vous chez le chirurgien pour son genou, lance Anaïs.

- Ho.

J'espère qu'il lui donnera de bonnes nouvelles. Peut-être que je pourrais passer la voir après l'entrainement. Je sais où elle habite, il y a quelques temps elle m'avait proposé de m'aider à faire mes devoirs, et on le faisait chez elle parce que chez moi mes frères et sœurs me déconcentré. Elle sera surement contente d'avoir de la visite !


PDV Amel :

       Je tourne et retourne lascivement mon ordonnance entre mes doigts. Mon regard posé sur le morceau de papier, s'égare, loin, et ne voit plus rien. Je le savais déjà, je ne recourrais pas, on me l'a déjà dit, mais je ne sais pas à chaque fois, je me dis que ça pourrait changer, et même quand j'essaie de ne pas espérer, je ne peux empêcher mes poings de se serrés quand la sentence tombe à nouveau. Quit à ne jamais courir à nouveau, si seulement je pouvais au moins m'habituer à l'entendre dire par les bouches étrangères.

       Ma seule victoire réside dans le fait que, rien de tout cela, n'ai transparu sur mon visage. Peut-être qu'un jour mon sang pourra être aussi froid que ma peau.

Driiiiing

      Je tourne mon regard vers la porte d'entrée. Anaïs est déjà là ? Elle a pour habitude de venir me changer les idées après mes rendez-vous, mais il est rare qu'elle soit aussi rapide. Je me lève et ouvre la porte. A mon étonnement ce n'est pas la silhouette d'Ana' qui s'est dessiné derrière la porte mais celle d'une fille plus jeune au joyeux sourire communicateur.

- Joy, que fais-tu là ?

Elle tire un peu sur son t-shirt, je crois qu'elle est un peu gênée.

- Tu n'étais pas à l'entrainement ce soir, et on m'a dit que tu avais rendez-vous chez ton chirurgien. Alors je suis venu prendre des nouvelles, explique-t-elle. Je te dérange peut-être ?

Je souris malgré l'amertume qui me serre encore l'estomac, je ne sais pas si je suis contente de la voir dans un tel moment, j'apprécie sa présence mais je ne sais pas si j'arriverais à tenir le coup devant elle. Les émotions qui se mélangent quand je suis avec elle, si elles s'ajoutent à tout ce que je ressens depuis mon rendez-vous, j'ai peur d'exploser.

- Ne t'inquiète pas tu ne me dérange pas, je réponds. Entre, Anaïs va surement passer aussi, lui dis-je en me rangeant pour la laisser entrer.

- Ho, je ne veux pas m'imposer, hésite-t-elle.

Je lui mets un petit coup dans l'épaule.

- Tu ne t'impose pas, s'est moi qui t'invite. Aller entre, je lui réponds.

- D'accord, sourit-elle.

Elle rentre se déchausse et pose son sac dans l'entrée. Je me dirige vers le frigo.

- Tu veux boire quoi ? J'ai du soda, du jus d'orange, du sirop.

Je l'interroge du regard, elle s'assoit à la table du salon.

- Je veux bien du jus d'orange s'il te plait.

Elle se tient droite. Sa politesse m'amuse, elle est toujours aussi respectueuse même quand elle connait bien la personne à qui elle s'adresse. Je sors la boisson du réfrigérateur et deux vers du placard, avant de la rejoindre. Je m'assois en face d'elle et la sert. Elle prend le verre en me remerciant puis relève ses yeux bleus sur moi.

Ne t'arrête jamais de courir (gxg)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant