J'ouvre mes yeux et je sens l'alcool.
Hier soir, après avoir déclaré ma flamme à Aspen, nous sommes restés un moment l'un dans les bras de l'autre avant qu'il ait du aller vomir ses tripes. Je l'ai accompagné et nous sommes ensuite aller nous coucher chacun dans sa chambre.
Je n'ai pas arrêter de penser à tout ce qu'il s'est passé et d'envoyer des messages à Sullyvan :
Harper : Tu devineras jamais ce que je viens de faire comme une con !
Harper : J'ai dit à Aspen que je l'aimais !
Harper : Mais vas-y il avait bu donc en vrai il s'en souviendra pas mdrr.
Harper : Et toi ça va ?
Tout mes messages sont restés sans réponse...
Ça me brise le coeur, je ne pensais pas en arriver à ce stade là. Mais bon, c'est la vie.
Au vu de ce qu'il s'est passé hier avec Kai également, je ne dirais pas que j'ai du mal à m'en remettre parce qu'heureusement pour moi il n'est pas allé au bout de ce qu'il voulait. Mais c'est simplement que je ne sais plus à qui je dois faire confiance.
Je me lève de mon lit et commence à ranger ma chambre. Il faut savoir que ces choses-là , arrive que rarement, mais j'ai décidé que c'était le bon timing.
Je prends les joints que m'a donné Hudson et les regarde avant de les jeter dans ma poubelle avec les cadavres de bouteilles vides. La bouteille d'hier, elle, part dans mon placard bien en hauteur.
C'est peut-être un peu tard, mais j'ai besoin de renouveau. Je n'ai plus besoin de laisser l'histoire de Jude me hanter la vie, même si ça sera certainement le cas encore un petit moment parce que les traumatisme ne guérisse pas du jour au lendemain. Au lieu de me noyer dans l'alcool et la drogue, je vais me pencher vers le chocolat et les Smarties... comme avec Aiden autrefois, c'était notre manière de résoudre les conflits et la tristesse.
Je refais mon lit entièrement en changeant mes draps, range mes vêtements jetés par terre, tri ma garde-robe en ressortant des vêtements plus éclatants que ceux que je porte désormais, ça met de la couleur un peu.
Range mon maquillage dans des boites.
Range également mon bureau pour travailler.
J'ouvre mon ordinateur et me connecte à internet pour chercher ce que je veux trouver : un psychologue.
Je ne pense pas avoir besoin de traitement contrairement à Aspen qui a fait et qui fait une dépression, j'ai peut-être juste besoin de parler, d'expliquer ce que je ressens, ce que je pense, ce que je vis.
Alors que je commence à taper dans la barre de recherches, ma porte s'ouvre.
— Harper, je peux te par...
Je regarde ma mère et son visage s'illumine.
— Dites-moi que je rêve, ma petite fille s'habille autrement qu'avec du noir et des vêtements déchirés !
Je souris parce que ça me fais du bien de la voir heureuse, elle a beaucoup souffert de la perte d'Aiden et le fait que je change aussi a beaucoup impacté notre relation.
— Il est temps de commencer un nouveau chapitre, déclaré-je. Je sais que j'aurais pu m'en rendre compte avant, mais bon, vaut mieux tard que jamais.
— Je suis bien d'accord.
Elle entre, inspecte les moindre détails et finit par me dire :
— On pourrait mettre des rideaux dans ta chambre pour faire un peu plus de couleur et de clarté ? On pourrait aussi investir dans un bureau un peu plus grand pour que tu ais plus de place pour travailler.
Je rigole et elle me regarde.
— Tu te fiches de ta mère maintenant ?
— Oui, ma chambre est pleine à craquer, on va pas la remplir plus ! Je suis d'accord pour les rideaux mais, le reste peut attendre.
Elle acquiesce et sort de ma chambre.
— Est-ce que tu vas bien ? me demande-t-elle sur le pas de la porte.
— Je vais mieux que ces derniers temps, mais dans quelques jours, semaines ou mois, je serais au top de ma forme.
Elle sourit et avant qu'elle ferme la porte je lui dit la chose que je lui ai le moins dit ces quatre dernière années :
— Je t'aime maman.
Elle se retourne, les yeux plein de larmes :
— Moi aussi je t'aime ma chérie.
Je me replonge dans ma lecture quand j'entends toquer à mon mur qui communique étrangement avec la chambre de... Aspen.
Harper : Déplace-toi du con.
Aspen : Ok, je vois qu'on est de bonne humeur ce matin.
Je rigole devant mon téléphone.
Harper : Tu peux pas imaginer.
J'entends des pas dans sa chambre, sa porte s'ouvrir, se fermer, des pas dans le couloir puis ma porte qui s'ouvre dans un grand fracas.
— Délicatesse et grâce Powell.
Il se jette sur mon lit et regarde autour de lui.
— Je me suis trompée non ? Tu es une soeur caché c'est pas possible.
— Non non, je te présente juste Harper Henderson 2.0 .
— Espérons qu'elle soit moins chiante que l'autre.
Je rigole avec lui et lui pose une petite question :
— Tu te souviens de ta cuite ?
— Non absolument pas, on parlait de ton frère, j'ai beaucoup bu et j'ai vomi, entre, c'est un trou noir, pourquoi ? J'ai fais quoi encore ?
— Rien, mais c'est bon, tu te souviens de l'essentiel.
Un point pour moi !
— Tu regardes quoi ? me demande-t-il.
— Les psychologues, c'est le moment de franchir le cap pour moi.
Il se redresse étonné et me regarde droit dans les yeux. Je me lève de mon bureau et sort sur la terrasse pour prendre l'air.
Et pour éviter qu'il voit que tes joues sont rouges cramoisies...
Aussi oui.
— J'en connais une si tu veux.
— C'est gentil, mais je trouverais ça gênant, qu'on aille au même endroit...
— Il n'y a rien de gênant au fait de se faire aider, s'il y a besoin, on le fait.
Il s'approche de moi, se met derrière et je sens son souffle sur ma nuque, je me retourne, à mes risques et périls, et le regarde droit dans les yeux.
Il replace un mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de s'éloigner de moi.
Je déclare alors pour mettre fin à toutes tensions inutiles :
— Le jeu est fini Aspen, aucun de nous n'a perdu, mais il est temps que nous passions à autres choses.
J'espérais, au fond, qu'il se souvienne de ce qu'il m'a dit, mais ce n'est pas le cas, d'ailleurs, il renchérit.
— Ce soir, avec Hudson et Levi, on organise une soirée action ou vérité avec Ayla, Ava et toi, on pensait aussi inviter Jayce et Ruth, mais si tu ne veux pas...
— C'est bon pour moi, dis-je.
Il est temps de mettre fin à ces conflits, de plus, hier soir, Ruth a été là quand j'en ai eu besoin, je propose même :
— On le fait ici, les parents ne seront pas là.
— Comment tu sais ?
— Je viens de le décider.
Ce jeu va briser des gens, réparer des relations ou bien, il va juste être drôle.
Rira bien qui jouera le dernier.
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𝓦𝓮 𝓪𝓻𝓮 𝓭𝓲𝓯𝓯𝓮𝓻𝓮𝓷𝓽 [TERMINÉE]
RomanceElle est la reine de l'université : populaire, leader du groupe d'élite, et habituée aux soirées sans lendemain. Brillante et intelligente, elle préfère laisser croire qu'elle n'est qu'une fêtarde insouciante, tout en gardant secrète une vie familia...