𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 34 : 𝓗𝓪𝓻𝓹𝓮𝓻 (𝓯𝓵𝓪𝓼𝓱-𝓫𝓪𝓬𝓴)

804 25 5
                                    

/!\ Ce chapitre contient des scènes qui ne sont pas adaptés à certaines personnes (TW : tentative de viol, harcèlement), les passages seront marqués par "**" en début et en fin. /!\


Quelques jours après la diffusion des photos, je me dois de retourner à l'école, mon père ne me parle plus, il n'ose même plus me regarder et ça me brise encore plus.

Je descends dans l'immeuble et ne croise pas Sullyvan. Je ne lui ai pas parlé depuis ce qui est arrivé, même s'il m'envoyait des messages, j'avais besoin d'être seule et j'espérais sincèrement que tout ça ce serait un peu atténué pour mon retour.

Je monte dans la voiture du chauffeur, qui me sourit tendrement. Et nous partons en direction de l'école.


Quelques minutes plus tard, j'arrive et il me dépose, je lui souhaite une bonne journée puis regarde le grand bâtiment devant moi, la boule au ventre.

Je marche lentement, la tête baissée des que j'aperçois des regards insistants et que je vois les gens rires en me regardant. J'arrive à mon casier sans avoir versé une seule larme. Mais sur celui-ci, des dessins grossier et une photo de moi sont accrochés, des les arraches quand j'entend :

— Il faudrait que tu assumes un peu.

Je ne me retourne pas, ne sachant pas qui est la personne qui me parle, j'entre donc mon code pour déverrouiller mon cadenas et ouvre la porte.

Mais surprise, des préservatifs, des tampons, des sous-vêtements osés et beaucoup d'autres choses dans ce genre tombent de mon casier et les gens rigolent, autour de moi, une foule s'est formé.

Je fuis, incapable de faire plus et me dirige vers les WC des filles qui heureusement pour moi sont désert.

Je m'effondre en larmes devant le miroir quand un silhouette et une voix me font remontés ma tête.

Je croise son regard froid et sombre ainsi que son sourire en coin.

— Alors princesse, on a perdu sa couronne ?

**

Je ne réponds pas et il continue en s'approchant de moi.

— Tu as peur de moi ?

Il dépose une main autour de mon cou et nous nous regardons dans le miroir. Il me tire en arrière et me force à me retourner face à lui, tout en serrant sa prise autour de mon cou.

— Je déteste que tu m'ignore de la sorte Harper, ce n'est pas moi qui t'ai obligé à faire ses photos il me semble ? questionne-t-il.

— Je te faisais confiance, murmuré-je.

Il rigole, mais pas avec le rire que je connaissais, celui là est froid, tranchant, il me fait peur.

— Écoute-moi bien salope, n'essaie pas de raconter à qui que ce soit la vérité, personne ne te croirait, tu n'es rien ici, tu n'es qu'une pauvre fille.

Il approche sa bouche de mon cou et m'embrasse, je bouge et essaie de me défaire de ma prise, mais il s'avance contre moi pour me coincer contre le lavabo.

— N'essaie pas de t'enfuir, tu te ferais du mal.

Mes larmes redoublent et je ferme les yeux en me disant que le temps passerais plus rapidement.

Il m'embrasse le cou, la clavicule, juste au dessus de la poitrine et sur la bouche tandis que je pleure.

Mais lorsqu'il essaie de mettre ma main vers son entrejambe, je lui donne un coup avec celle-ci et il resserre légèrement sa prise en hurlant de douleur et j'en profite pour essayer de partir, mais il me rattrape avant que j'ai pu sortir et me plaque contre le mur en me tenant par le cou.

**

— On se reverra et tu regretteras tout ça, princesse.

Il sort et je m'effondre contre le mur en ayant pour seule compagnie mes larmes et ma tristesse.


Je passe désormais mes journée a suivre les cours tel un zombie, baisser la tête dès que je croise quelqu'un, j'évite le plus possibles les endroits où je pourrais le croiser et ne parle plus à personne.

Je ne croise Sully nul part, comme s'il avait déserté alors que, j'ai tellement de choses à lui dire, j'ai un besoin de parler, mais il n'est pas là.





La fin de l'année scolaire est arrivé et j'ai survécu comme on pourrait le dire, j'ai mal au coeur, j'ai envie de vomir à chaque fois que j'entends un commentaires sur mon corps, j'ai envie de courir quand j'entends le mot "princesse".

Mes camarades redoublent d'efforts et chaque jour je retrouve de nouvelles choses dans mon casier et bizarrement tout es déplaisant.

Mes parents ne me parle plus du tout, mon frère me manque, tout les jours je vais sur sa tombe et je lui raconte tout, je pleure pendant des heures entière en lui contant ma vie loin d'être parfaite et mon envie de très vite partir à l'université.

Je me prépare pour ce dernier jour quand je reçois un message :

Jude : Rendez-vous derrière le stade à 12 heures, soit présente où je viendrais te chercher et ça ne sera pas en douceur.

Un frisson court le long de mon échine et je tremble, je ne pensais pas devoir le revoir une dernière fois puisque ces derniers mois, j'ai réussi à passer à côté de tout ça.


Je monte dans la voiture en réfléchissant à tout ça, je ne sais pas ce qu'il veut me dire, je n'ai pas envie, j'ai mûrie entre temps contrairement à lui et j'ai changé radicalement d'attitudes et de style, je suis devenu froide, brute de décoffrage et je m'habille avec un style complètement différent de ce que j'avais avant.

Il n'y a que de lui que j'ai peur, j'ai appris à mépriser toutes les autres personnes que je pourrais croiser et j'ai créer une carapace comme on dit.


12 heures sonnent et je me dirige derrière le stade et je le vois assis, je respire un bon coup et m'avance vers lui.

— Tu veux quoi ? demandé-je froidement.

— Alors, ce que l'on dit est bien vrai, tu te rebelles ?

— Je dirais simplement que j'ai grandi par rapport à certaine personnes qui pense que violer des gens c'est cool.

Je lui adresse un regard plein de sous-entendu et il se lève en colère.

— Tu peux dire tout ce que tu veux, princesse, mais la vérité, c'est que personne ne voudra te croire.

— Je connais la vérité et je pense que c'est suffisant, crois-moi que si un jour j'entends quelque-chose sur toi, je viendrais t'achever au tribunal, déclaré-je en essayant de ne pas trembler.

Il avance un peu plus et se poste devant moi :

— Alors je dois te faire des adieux puisque l'on ne se reverra jamais.

— Va te faire enculer et bonne fin de journée, lâché-je avant de partir rapidement en pensant qu'il pourrait me suivre, ce qu'il ne fait pas.

La Harper 2.0 est bien mieux que la première version et j'ai envie que tout le monde oublie ou n'apprenne pas l'existence de la personne que j'étais avant, j'étais trop vulnérable.

Maintenant, j'emmerde tout ce qui se mette au milieu de mon chemin.

𝓦𝓮 𝓪𝓻𝓮 𝓭𝓲𝓯𝓯𝓮𝓻𝓮𝓷𝓽 [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant