𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟏 : 𝐀𝐬𝐩𝐞𝐧

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Oui, je ne suis qu'un pauvre con.

Quand elle est entré dans la chambre, j'ai eu peur, j'étais en train de pleurer et je déteste que l'on me voit comme ça et le fait qu'elle veuille parler de ce qu'il s'est passé tout à l'heure alors que je savais très bien ce qu'elle allait dire m'a mit hors de moi.

Il faut dire que les anti-dépresseurs ont aussi eu un petit effet sur moi et ce comportement digne d'un chien.

Même le chien serait plus poli connard.

Je l'ai blessée, je le sais. Mais je ne savais pas comment agir. Je reste donc devant la porte de ma chambre en attendant qu'elle sorte de la salle de bain et que je puisse m'excuser.

Après de longues minutes qui me semble des heures, je la vois sortir, ses cheveux lisses, bien maquillés et habillée pour aller à une soirée, elle me regarde, je la regarde et m'avance vers elle.

— Harper...je...

Elle me montre son majeur et part sans rien ajouter.

Tu as été une sous-merde, assume.

Non, c'est compliqué, j'ai été ingrat avec elle.

Je retourne vers ma chambre, mais quelque-chose m'interpelle.

Il me faut de l'alcool.

Je rebrousse donc chemin en m'assurant qu'elle ne soit plus là et entre dans sa chambre.

Une pile de vêtements jonche le sol, des joints sont roulés sur son bureau à côté d'une bouteille de Whisky qu'elle n'a pas entamer. Mais il y a également son téléphone qui, par chance, n'a pas de code. Je peux donc voir le message que Kai lui a envoyé :

Kai : J'ai hâte de te voir ce soir, on va passer une très bonne soirée.

Enfoiré.

Je n'ai pas mon mot à dire sur leur relation et sur aucune de ses relations d'ailleurs, parce que je ne suis rien pour elle.

Je n'ose pas prendre la bouteille, sachant que ça lui appartient, mais je reste un moment dans sa chambre en faisant attention aux moindres détails.

Le briquet est posé sur son bureau, il y a un peu de maquillage sur sa coiffeuse et son lit est complètement défait, comme si ça faisais plusieurs jours qu'il aérait.

Alors que j'allais sortir, un livre dépassant de sous le lit m'intrigue, je m'approche et le récupère en lisant le titre : "Live or survive, that is the question.", il n'y a pas de nom d'auteur, ni de nom de plumes, je reconnais également son écriture et comprends que c'est son journal intime, celui qui la connaît le mieux, celui à qui elle raconte tout ce qui ne va pas.

Je le repose à sa place, choisissant de ne pas le lire, par pur respect pour elle. Et je quitte sa chambre sans rien avoir pris.


— Allô Ayla, il est deux-heures du matin, qu'est-ce qu'il se passe ? demandé-je à moitié endormis.

J'entends la musique en fond et me doute qu'elle doit être de sortie.

— Euh... disons que... ça concerne Harper.

Je me redresse brutalement en prenant conscience de ce dont elle veut me parler.

— Je t'écoute, dis-je avec empressement.

— C'est ta copine ?

— Non, mais pourquoi cette question ?

— Parce que vous vous êtes embrassés et qu'actuellement, sa langue est dans la bouche de Kai, mais tout va bien du coup !

𝓦𝓮 𝓪𝓻𝓮 𝓭𝓲𝓯𝓯𝓮𝓻𝓮𝓷𝓽 [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant