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Angers, 08h.

Allongé sur son lit, le regard à l'ouest. Les oiseaux chantaient mais n'arrivaient pas à raviver son coeur meurtri. Il fouilla sous sa taie d'oreiller et en sortit une lettre. Encore et toujours avec le même nom comme destinataire. Il se leva, et alla se laver. Aujourd'hui il fit un effort et décida d'enfiler un jean et un pull blanc. Il habilla certains de ses doigts avec des bagues, enfila son collier et enfila des baskets blanche. Il sortit de chez lui et commença à marcher. Sa marche ne durera qu'une vingtaine de minutes avant de s'arrêter devant une maison qu'il connaissait que trop bien. Après avoir vécu quelques semaines dedans, il en connaissait chaque recoins. Il ce dirige vers la porte, les escaliers menant à celle-ci paraissaient interminables. Il n'avait jamais remis les pieds dedans depuis ce jour tragique. Il en avait jamais trouver la force. Il attrapa le trousseau de clé, enfonça l'une d'elle dans la serrure et déverrouilla la porte. Un grincement en sortis, et dans le salon, juste quelques meubles recouvert de draps blanc, signe que quelqu'un était venu entre temps. Une lueur d'espoir s'animait dans ses yeux, jusqu'à ce qu'il rentre et remarque la poussière, les toiles d'araignée et l'odeur de ronce qui s'échappait de la pièce. Il ferma la porte derrière lui, et fit un tour. Rien avait bouger, tout était comme il l'avait connu. Il ouvrit la baie vitrée menant au jardin, l'odeur du renfermé devenait presque insoutenable. L'herbe n'avait pas été taillée depuis longtemps, il se demandait si il ne devait pas faire appel à des professionnels. Il rebrousse chemin, et monte les escaliers menant à l'étage. Arrivé devant la porte de la chambre, il entra et son coeur ce déchira. Ses souvenirs les plus important étaient là, sur ce lit. Évidemment, tout ceci n'était que dans sa tête. Il revoit la tête de sa brune, quand ses repousses blondes refaisait surface, le supplier de l'aider à refaire sa couleur. Le soir, au moment du coucher, quand il toucher son corps amaigri, ce qui l'inquiéter. Mais elle, affirmait qu'elle allait bien tant qu'il était à ses côtés. Il déposa la lettre sur l'oreiller, une larme perlante sur sa joue qu'il essuya d'un revers de la main. C'était beaucoup trop pour lui, son coeur ne pouvait plus supporter cette douleur intense. Malgré ses sorties, ses voyages et son travail, tout devenait de plus en plus difficile à encaisser.
Il se retourna et remarqua une lettre sur la table de chevet. Une lettre prenant la poussière, signe qu'elle était là depuis un moment. D'ailleurs, il repensa à toute ses lettres qu'il lui a envoyé au début de la disparition de la jeune. Lui, qui l'avait cherchée dans tout Angers, qui avait essayé de contacter chaque personne qu'elle aurait pu croiser. Mais rien n'a aboutit de sa recherche. La jeune restait introuvable.
Il attrapa l'enveloppe, son nom étant marqué  dessus. Il l'ouvrit, déplia la feuille et fut surpris de la seule phrase inscrite dessus en grosse lettre : « Ne me cherche pas. »
Il pris du temps avant que l'information lui monte à la tête, ce fut comme un coup de massue. Elle ne voulait plus le voir, c'était indéniable, mais le brun ne pensait pas que ce serait à ce point.
Il arracha la feuille, les morceaux virevoltèrent jusqu'au sol. Il garda le peu de force qui l'habitait et sortit de cette maison le plus vite possible. Il ferma la porte à clé derrière lui et ce cogna contre un corps plutôt robuste, visiblement, ce n'était pas sa brunette.
Face à lui se trouvait la deuxième personne qu'il redoutait le plus après l'élue de son coeur. Il se trouvait là, face à lui, après tant d'années sans le voir. Le basané ne l'était plus, son visage habituellement typé devint blanc comme un linge. Il savait qu'il était sortit de l'hôpital avec quelques séquelles, mais n'aurait jamais imaginé le revoir ici. Les deux hommes ce regardèrent durant des minutes dans un silence infernal. Mais le châtain lui faisant face décida de couper ce blanc pesant en premier.


-Bonjour, ça fait longtemps.
-Thomas, je.. Je suis tellement..
-Hey, le coupa Thomas, c'est passer. Tu n'y es pour rien, je ne t'en veux pas.


Théo s'effondra dans ses bras. Tant d'années où il gardait ça au plus profond de son âme, ce sentiment de culpabilité s'envola après tout ce temps coincer au plus profond de sa cage thoracique. Il pensait avoir perdu son frère de toujours, mais il était là, devant lui. Il s'écarte du châtain, qui lui aussi avait verser quelques larmes. Chacun se regardèrent et se mirent à rire, ils paraissaient si ridicule de pleurer comme des enfants. Ils s'asseyaient sur les marches de l'escalier et discutèrent durant presque deux heures. Thomas montra des photos de sa fille, qu'il avait nommer Marie. Camille avait vieilli, elle était devenu une vraie femme. Elle n'était plus la Camille d'il y a 4 ans. La petite, elle, ressemblais énormément à Julie. Ce qui n'étonnait pas forcément le brun vue que son frère et elle se ressemblaient énormément.

-D'ailleurs Théo, nous avions jamais eu le cran de te contacter. On s'est dit que tu aurais voulu passer à autre chose.. donc je t'annonce aujourd'hui.. Que tu es le parrain de Marie.

Théo fit les gros yeux et regarda Thomas sous le choc. Celui-ci lui expliqua que le frère de Camille avait rencontré une fille qui n'aimait pas sa famille. Elle a donc fait en sorte d'éloigner Enzo le plus loin possible de ses parents et sa seule sœur, et ainsi que de sa filleule. De leurs côtés, ce fut une décision sur laquelle ils ont longuement réfléchis et ils arrivèrent tous deux à la même conclusion : Théo serait le mieux placer pour être le parrain de leur rejeton.
Théo accepta le poste avec un grand sourire.
Mais malgré cette joie, une seule question persistais dans sa tête.


- Tu as des nouvelles de ta soeur?


Les yeux de son interlocuteur devinrent subitement vide. Théo avait compris, il n'était pas le seul à ne plus rien savoir sur la vie de la brune qui vivait avec eux. Où était-elle? Tout deux n'en savaient rien. Il regarde ses chaussures, et le silence qui flottait quelques heures plus tôt refit surface.
Ce que le jeune basané ne savait pas, c'est qu'à quelques mètres de là, quelqu'un savait exactement où ce trouvait sa dulcinée.

Energie Sombre #2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant