Demain n'était pas un autre jour, ni après-demain, ni après-après-demain. Quelle semaine de merde. Aucune nouvelle de Kageyama, aucune nouvelle d'Akaashi. Je poussai un long soupir et laissai ma tête reposée contre la vitre du train. J'angoissais rien qu'à l'idée de les revoir ce week-end. Peut-être que je devrais rester enfermée chez Bokuto tout le week-end et tant pis pour l'entraînement ? Je fermai les yeux et tentai de me reposer. Je n'avais pas beaucoup dormi cette semaine et il s'agissait du dernier entraînement avant le match de la semaine prochaine. Alors que je commençais à m'endormir, je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Mon cœur sauta un bond lorsque je vis le numéro de Kageyama s'afficher. Je m'empressai de décrocher.
— Erina ! Je suis tellement désolé. Avant que tu ne dises quoi que ce soit, reste chez moi pour le week-end. J'en ai discuté avec Bokuto-san. Je l'ai supplié de me laisser t'héberger pour le week-end.
— Et il a accepté ?
— Pas vraiment mais il pense que ça te ferait du bien. Il m'a dit que tu avais eu une semaine difficile. Je suis tellement désolé de n'avoir pu être présent pour toi.
— Ce... Ce n'est pas grave. Tu es là, maintenant. C'est tout ce qui compte.
— Je passe te chercher à la gare.
— Non, c'est bon. Bokuto me déposera chez toi. J'ai besoin de me retrouver seule avec lui un peu.
— Très bien. Je peux te demander ce qui ne va pas ?
— Non. Je n'ai pas trop envie d'en parler.
— Très bien. Tu sais que si besoin, tu peux compter sur moi.
— Oui, merci Tobio. Je te laisse, je vais aller dormir un peu.
— Ok chaton, je t'embrasse.
— Moi aussi.
Je raccrochai et soupirai. « Tu sais que si besoin, tu peux compter sur moi ». J'avais besoin de toi Kageyama cette semaine. J'avais terriblement besoin de toi. Je laissai ma tête retomber contre la fenêtre du train et fermai à nouveau les yeux. Malgré mes multiples tentatives, il me fut impossible de fermer l'œil de tout le voyage. Une petite demi-heure plus tard, mon train arrivait à quai. J'attrapai mon sac à dos et descendis du train. Sur le quai, je remarquai directement Bokuto, seul. Mon cœur se serra et je regrettai qu'Akaashi ne soit pas venu. Je me demande bien ce qu'il fait et où il peut être. Contrairement à son habitude, Bokuto ne me sauta pas dessus. Il s'approcha doucement de moi et baissa son regard tendre vers moi. Un sourire fendit ses lèvres et il ouvrit les bras. Je m'y précipitai et me mordis la lèvre inférieure. Je sentis les yeux me piquer et l'étreinte de Bokuto se resserra sur moi.
— Tout va bien, je suis là maintenant.
— Il... Où est-ce qu'il est ?
— Il est resté chez lui pour travailler encore un peu.
— Tu crois qu'il m'en veut ?
— Pourquoi t'en voudrait-il ?
— Je... Je l'ai rejeté.
— « Bokuto... J'aime Akaashi »... Ce n'est pas ce que j'appelle un rejet, bichette.
— Je lui ai demandé ce que l'on ferait si je n'arrivais pas à l'aimer ...
— Oui, mais ce n'est pas le cas. Tu l'aimes ?
— Je... Oui, je l'aime. Ça... ça me fait bizarre de le dire.
— Et moi alors ? Mes meilleurs amis sont amoureux l'un de l'autre et sont trop cons pour se l'avouer. Vous vous rendez compte de la merde dans laquelle vous me mettez ?

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10 years of you
FanfictionIl était tout ce que j'avais, jusqu'à ce que le volley me l'arrache. Il était tout ce que je détestais, jusqu'à ce que le volley me le rende. Maintenant que nous étions adultes, comment allais-je gérer le ressentiment que j'avais à son égard alors...