Chapitre 17

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Je mis une dernière touche à mon maquillage et me regardai dans le miroir. Parfait. Après cette semaine passée avec Bokuto, j'étais de retour à Tokyo pour ce week-end qui promettait d'être mouvementé. Kageyama m'avait donné rendez-vous à 20 heures dans ce restaurant chic de Tokyo. Je pris une grande inspiration. Je pouvais le faire. Il fallait que je lui dise ce soir. Décidée, je sortis de la salle de bain. Les garçons se trouvaient assis sur le canapé et regardaient la rediffusion des jeux olympiques de volley-ball. Je me plantai devant l'écran.

— Rin' ! Pousse-toi, tu...

Akaashi se stoppa dans son élan et leva les yeux vers moi. Je le vis rougir et je jetai un coup d'œil à Bokuto qui s'était adossé au canapé, un immense sourire aux lèvres. Akaashi détourna rapidement le regard et baissa la tête.

— Kageyama va être ravi, bougonna-t-il.

J'échangeai un regard complice avec Bokuto et il ne put s'empêcher d'éclater de rire.

— Ce n'est pas Kageyama qui a l'air ravi à l'instant, le taquina-t-il.

Akaashi se retourna vers Bokuto et lui donna une légère tape sur l'épaule. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire à mon tour. Il était évident que je ne m'étais pas apprêtée pour Kageyama mais pour Akaashi. Ce soir, j'étais décidée à lui avouer mes sentiments.

— Tu es très belle, Rin', me complimenta Bokuto. J'en connais un qui ne va pas faire long feu ce soir.

— Tu penses ?

— J'en suis persuadé, ajouta Bokuto.

Akaashi se leva du canapé, tendu et se positionna devant moi. Il baissa les yeux vers moi et prit une grande inspiration.

— Bokuto a raison. Tu es magnifique comme toujours... En revanche, je pensais que Kageyama aimait les tenues... chics.

Je portai effectivement un simple pantalon noir avec des baskets blanches et un léger col roulé surmonté d'une veste de tailleur grise. Je me mordis la lèvre inférieure et montai sur la pointe des pieds. J'approchai mes lèvres de l'oreille d'Akaashi et chuchotai :

— Qui a dit que je m'étais habillée pour Kageyama ?

Akaashi se figea et je pris la direction de la porte d'entrée, sourire aux lèvres. Il saisit mon poignet avant que je ne sorte et me retourna vers lui.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

— Quel abruti, soupira Bokuto. Allez, viens là. On doit finir notre match.

— Bonne soirée, Akaashi. A tout à l'heure. J'attends mon massage des mains en rentrant.

Et je sortis de la maison. Je me dirigeai vers la rue et m'installai sur le trottoir en attendant Kageyama. Les minutes passèrent sans qu'il ne pointe le bout de son nez. Je regardai mon téléphone. 15 minutes de retard. Bon ... Il a peut-être eu un empêchement. Je me levai et commençai à faire les cents pas. Finalement, une dizaine de minutes plus tard, je me rassis sur le bord du trottoir. Au bout d'une demi-heure, j'entendis la porte d'entrée de chez Akaashi s'ouvrir. Bokuto en sortit et lorsqu'il m'aperçut, fronça les sourcils. Il me rejoignit et s'assit à mes côtés.

— Qu'est-ce que tu fais encore ici ?

— Kageyama est en retard.

— Tu as essayé de l'appeler.

— Non, pas encore. Ce n'est qu'une demi-heure. Il doit y avoir des embouteillages.

— Non, il aurait pu te prévenir. Essaye de l'appeler.

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