Chapitre 9

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Je me tenais sur le quai, prête à reprendre le train pour rentrer chez moi après ce week-end mouvementé. Bokuto me tenait la main et ne semblait pas vouloir me la lâcher.

— Bokuto, mon train arrive dans 2 minutes. Je vais devoir aller valider mon billet.

— Mais je n'ai pas envie que tu partes, se lamenta-t-il.

— Bokuto-san, elle revient le week-end prochain. D'ailleurs, tu devrais vite rentrer ranger ton appartement, sinon Rin' dormira encore une fois chez moi.

— Non ! Elle dormira chez moi. Déjà que je n'ai pas dormi avec elle la nuit dernière, hein. C'est bon !

J'éclatai de rire et levai les yeux vers ces deux garçons qui, malgré les années, continuaient d'illuminer mes journées.

— Je vous aime les garçons, lançai-je

Je les vis sursauter face à ma subite déclaration et m'adresser finalement un sourire des plus tendres. Akaashi s'approcha de moi et posa sa main sur le haut de ma tête pour venir caresser doucement mes cheveux.

— Nous aussi, on t'aime Erina, me sourit-il tendrement.

— Mais moi le plus, ajouta Bokuto en déposant un baiser sur ma joue.

Akaashi laissa échapper un léger rire sarcastique et j'entendis le klaxon du train annoncer son entrée en gare. Akaashi me rendit mon sac à dos que j'enfilai et je me retournai vers les garçons pour leur adresser un dernier signe de main avant de monter dans le train, qui venait de s'arrêter à quai. C'était sans compter sur la main qui s'enroula autour de mon poignet pour me maintenir encore un instant à quai. Des bras s'enroulèrent autour de mes épaules et je fus prise dans une étreinte puissante et désespérée. Je laissai échapper un léger soupir, sourire aux lèvres.

— Bokuto, je dois monter dans mon train, ris-je légèrement.

— Je vais compter les jours, retentit la voix d'Akaashi dans le creux de mon oreille.

Je sentis mon cœur sauter un battement et je fus brusquement poussée à l'intérieur du train au moment où le signal sonore annonçait la fermeture des portes. Je me retournai immédiatement pour trouver Akaashi sur le quai. Il m'adressa un clin d'œil et le train se mit en marche. Je restai un instant, figée et vis les garçons disparaître à mesure que le train quittait la gare. Je me dirigeai vers ma place, le regard dans le vide. Je m'assis à ma place et passai mes doigts le long de mon oreille. Je pouvais toujours sentir son souffle caresser chaque pore de ma peau. Je laissai échapper un soupir et enfilai mes écouteurs. Plusieurs heures séparaient Tokyo de Miyagi. Je fermai les yeux et tentai de me reposer un tant soit peu. Le sommeil ne tarda pas à me gagner et je sombrai dans les méandres des rêves.

Lorsque j'ouvris à nouveau les yeux, je jetai un rapide coup d'œil aux affichages afin de vérifier que je n'avais pas loupé mon arrêt. Par chance, nous arrivions d'ici une dizaine de minutes. J'attrapai mon téléphone et remarquai que j'avais plusieurs messages non lus. Bokuto, Bokuto, Bokuto, Akaashi ... Tiens un numéro inconnu. J'ouvris le message en question : 

« Erina, c'est Kageyama. Je me suis permis de voler ton numéro dans les coordonnées laissées au coach. Je suis très heureux de t'avoir revu et j'espère que nous pourrons retrouver notre complicité de l'époque. Tu m'avais manqué. PS : Tu me dois toujours un baiser ». 

Je sentis mon cœur se soulever et mes mains se mirent à trembler sur mon téléphone. Je me mordis la lèvre inférieure et pris quelques secondes avant de répondre : 

Nouveau message : « Voleur. Tu ne mérites pas de baiser. ». 

Nouveau message de Kageyama : « Si je suis réellement un voleur, je n'aurais qu'à te le voler, ce fameux baiser ». 

10 years of youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant