Chapitre 1

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Buck avait du mal à travailler avec Eddie. C'était con, mais il lui en voulait de l'avoir oublié. En tout cas, cela lui avait fait comprendre quel connard il avait été avec les femmes. Il regrettait car à présent il savait ce qu'elles avaient ressenti.

Il était dans les vestiaires, il se changeait.

- Buck. Je peux te parler ?

- Bien sûr, Bobby.

Son capitaine s'assit à ses côtés.

- Qu'est-ce que tu as Buck ? Depuis que Diaz est arrivé, tu es un peu effacé. Tu es toujours efficace, un excellent pompier, mais tu as l'air, je ne sais pas comment le dire, mais comme mal à l'aise.

Il ne savait pas s'il devait en parler, mais Bobby était comme son père de cœur.

- Nous sommes les derniers. Dit ce dernier.

- Je connaissais déjà Diaz. Enfin ... Je t'ai déjà dit que j'ai tenu un bar en Amérique du Sud.

- Oui. Et je préfère ne pas me rappeler de l'intervention.

Il sourit en voyant la grimace de son capitaine.

- Un soir, au bar, il était là avec des amis. Nous avons passé la nuit ensemble.

- Je ne savais pas que tu aimais aussi les hommes.

- Je n'aime pas les hommes. Il n'y a eu que Diaz. Mais lui, j'ai l'impression qu'il a oublié.

- Je comprends maintenant. Tu veux que je le change de groupe ?

- Non, Bobby. Je sais que je réagis étrangement, mais je vais me reprendre. C'est juste ... Je ne pensais pas que cette seule nuit avait autant compté pour moi.

- C'était ton premier et unique homme. Je pense que ta réaction est normale.

Bobby posa sa main gauche sur son épaule droite.

- Un petit déjeuner chez Newker, ça te dit ? Lui demanda ce dernier.

- Oui.

¤¤¤

Il venait de finir de nettoyer le camion avec Diaz. Bobby lui avait demandé si cela ne le dérangeait pas d'être en équipe avec lui. Il avait répondu qu'il n'y avait aucun souci.

- Nous faisons aussi l'inventaire du matériel ? Lui demanda le châtain.

- Oui. Dès qu'on a posé les seaux et torchons.

- Je peux aller les poser seul, si tu veux.

- Tu es sûr que ...

- Oui. Donne.

Il tendit son seau à Diaz. À ce moment-là, leurs doigts se touchèrent. À ce contact, les battements de son cœur accélérèrent.

- Merci.

- Je t'en prie.

Il détourna le regard du châtain. Il avait peur que ce dernier remarque ses joues rougies.

¤¤¤

Il buvait une bière dans un bar du coin. Beaucoup de pompiers y venaient.

- Cette place est prise ?

Il regarda la personne qui venait de parler. Il n'en revenait pas. C'était Diaz.

- Non.

- Je peux ?

- Oui.

Le châtain commanda une bière tout en s'asseyant à ses côtés.

- Alors, comment tu trouves l'équipe ? Tu te fais à la 118 ?

- Oui. C'est vraiment une ambiance agréable. Bobby est un homme bien. Je ne pouvais pas avoir mieux comme capitaine.

Il sourit.

- C'est vrai. C'est un homme génial. Il a un grand cœur.

- Tu l'aimes beaucoup. J'ai compris que vous étiez liés.

- Il est comme un père de cœur. Je peux tout lui dire.

- Hen m'a dit que vous lui avez arrangé le coup avec une femme flic ?

- Oui. Avec Athéna. Tu verras, c'est une femme incroyable. Elle a un caractère très fort, mais elle a un cœur sensible. Ses enfants et même l'ex mari d'Athéna adorent Bobby. Mais qui ne l'aime pas ?

- Tout à fait.

Parler de son père de cœur l'avait détendu. Mais là, face au sourire et au regard du châtain, il était troublé.

- Sinon, Diaz, tu ...

- Eddie. Tu peux m'appeler Eddie. Il n'y a que toi qui ne le fait pas.

- D'accord.

Il se figea le cœur battant à tout rompre quand le châtain essuya de son pouce le dessus de ses lèvres. Il avait un peu de mousse de bière dessus.

- Désolé. J'ai tellement l'habitude de le faire à Christopher quand il a des moustaches de chocolat.

- Qui est Christopher ? Demanda-t-il le cœur serré entre deux gorgés de bière.

- Mon fils.

Il faillit s'étouffer en entendant ça.

- Tu as un fils ?

- Oui.

Eddie prit son téléphone puis il lui montra une photo.

- Il a quel âge ?

- Sept ans.

- Il est adorable.

- C'est l'amour de ma vie.

- Pourquoi tu n'es pas rentré pour le voir ?

- Il est chez un ami. Sa première pyjama partie.

- Et tu angoisses, c'est ça ?

- Oui. Christopher a une PC. Une paralysie cérébrale.

- Ça ne doit pas être facile tous les jours.

- Non. Mais c'est un gamin génial. Il a une force intérieure incroyable.

- Comme son père. Dit-il en souriant.

Eddie lui rendit son sourire tout en trinquant sa bouteille contre la sienne.

¤¤¤

Il se mordait la lèvre inférieure sous le plaisir qu'il ressentait. Ces mains, ces lèvres qui parcouraient son cou, son torse, son bas ventre....

- Evan.

Il ouvrit les yeux la respiration saccadée. Il venait de rêver d'un moment de sa nuit avec Eddie.

Il reprit une respiration normale puis il soupira en se rendant compte qu'il avait besoin d'une douche froide.


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