Les Chroniques de Londres T.1 Le fantôme de Whitechapel

CHAPITRE 7

         Lena se réveilla en sursaut. Elle avait le souffle court. La détective regarda son réveil, il était sept heures et quart. Elle avait dormi plus longtemps que d'habitude. Ce qui était bonne chose, elle manquait beaucoup de sommeil en ce moment. La jeune femme se passa une main sur le visage en essayant de se souvenir de ce qui l'avait réveillé. Son rêve lui semblait important, mais tout était flou dans sa tête. Elle n'arrivait pas à se rappeler. La jeune femme se souvenait juste de cette impression de danger imminent, puis de contrôle. Il y avait une étrange absence de peur. C'était tout ce dont elle arrivait à se rappeler. Le songe lui semblait si lointain. Essayer de se souvenir des détails lui donnait mal à la tête. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. A l'époque, son grand-père lui avait conseillé de tenir un carnet de ses rêves et de noter tout ce dont elle se rappelait, avant que ses souvenirs de disparaissent définitivement. Mais là, à part quelques impressions, la jeune femme ne se souvenait de rien. Secourant la tête, Lena se leva. Si elle n'arrivait pas à se rappeler, c'est que ce n'était pas important. Et dans le cas contraire, alors le rêve lui reviendrait plus tard, quand elle n'y penserait plus.

          Lena se dirigea vers la cuisine en regardant son téléphone. Elle avait cinq messages d'Elliott qui s'était inquiété de ne pas la voir. Elle le rassura avec une réponse brève et fronça les sourcils. Sa mère avait essayé de la joindre. Trois fois. N'était pas normal. Ses parents ne l'appelaient jamais et elle ne les voyait que pour les fêtes. Il n'y avait pas de message vocal et Lena avait autre chose à faire que de la rappeler. La jeune femme bu son café en réfléchissant à ce qui avait bien pu pousser sa mère à l'appeler. Il fallait vraiment que ce soit urgent, ou peut-être même grave. Peut-être que l'un d'eux avait eu un accident. Ne pouvait empêcher l'inquiétude de l'envahir, Lena rappela sa mère.

    "Bonjour Eléanore, tu réponds enfin. fit la voix glaciale de la femme à l'autre bout du fil.

L'interpellée grimaça en entendant son nom complet. Elle n'avait plus l'habitude qu'il soit utilisé, aussi ça lui fit bizarre de l'entendre. Sans compter qu'elle ne le supportait pas.

    –Bonjour maman, répondit-elle. J'aurais sans doute répondu plus tôt si tu avais appelé à une heure décente. Et Six heures et demi n'est pas une heure décente.

    –Ton père et moi sommes sur Londres, serais-tu libre pour déjeuné un midi ?

Lena manqua de s'étouffer. Premièrement, ses parents ne venaient jamais à Londres. Ils avaient la ville en horreur. Deuxièmement, ils ne l'invitaient pas non plus à déjeuné. Elle sentit venir le coup fourré à des lieux à la ronde.

    –Je suis désolée, mais je suis sûr une grosse affaire qui m'occupe pas mal, déclina-t-elle.

Le soupire qu'elle entendit la fit lever les yeux au ciel. Et c'est partit.

    –Eléanore, détective privé n'est pas un métier qui pourra bien te faire gagner ta vie. Tu te dois de penser à ton avenir. Trouves-toi un bon partit et arrêtes avec cette lubie. Prends exemple sur ta sœur un peu.

           La médium se mordit la lèvre inférieure pour retenir une réplique bien sentit, alors qu'elle sentait la colère l'échauffer. Elle devait rester calme face à sa mère. Cette dernière n'attendait que le moment où elle perdrait patience pour lui dire qu'elle avait choisi la mauvaise voix et que son passe-temps la rendait hystérique.

    –Maman, j'aime mon travail et il me permet de gagner suffisamment ma vie, alors non je ne vais pas arrêter et je ne vais non plus trouver un bon partit. Je suis très bien toute seule.

    –Et tu risques de le rester longtemps, cingla sa mère. Tu as vingt-sept ans. A ton âge j'étais déjà mariée. Arrêtes d'agir comme une enfant capricieuse. Ton père et moi voulons te présenter quelqu'un de très bien. Viens déjeuner avec nous demain à midi..