Les Chroniques de Londres T.1 Le fantôme de Whitechapel

CHAPITRE 14

Le blabla inutile d'Evie holmes:

Hello! Alors il semblerait que j'ai légèrement oublié cette histoire et les chapitres que j'ai en avance, du coup pour me faire pardonner, je vous poste deux chapitres à la suite!

N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé!

Bonne lecture

Evie

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            Il savait qu'il n'aurait pas dû suivre ses amis. Alors qu'il avait prévu une soirée reposante avec pour seule compagnie, son chien et Netflix, sa bande s'était pointé sur son lieu de travail à l'heure où il débauchait pour qu'il vienne faire la tournée des bars avec eux. Au final, il avait fini par se laisser convaincre. Et le voilà qui titubait plus qu'il ne marchait dans les ruelles mal éclairé de Whitechapel. Il avait laissé ses amis une demi-heure plus tôt sur la promesse de leur donner des nouvelles quand il serait bien arrivé chez lui. Il faut dire qu'avec le meurtre de la semaine précédente, personne n'était rassuré. Il pensa un instant à la pauvre victime. Était-ce un cas isolé ? Ou le début d'une tuerie ? Il n'avait pas la réponse et ne comptait pas s'attarder là-dessus de toute manière. Mais ses amis lui avaient mis tellement d'image sordide en tête qu'il n'arrivait pas à penser à autre chose.

            La forte odeur de poisson lui assaillit les narines au moment où il tourna dans une nouvelle ruelle étroite et déserte. Tant mieux, songea l'homme avec un haut le cœur en s'appuya contre un mur, penché en avant. La nausée était très forte, il vomit. La bile lui brûla la gorge et manqua de l'étouffer. Heureusement qu'il ne travaillait de la journée, se dit-il amèrement. Ça la donnerait l'occasion de se remettre de sa cuite. Il se redressa d'un coup et passa un bras sur sa bouche pour s'essuyer. Il fallait vraiment qu'il rentre chez. Il ne rêvait que d'une bonne douche et de son lit. Il se remit à marcher en sifflotant pour se rassurer. Faut dire que l'obscurité ambiante ne le rassurait pas des masses. Repenser à ce meurtre l'avait un peu refroidi. Il se dit que si les médias avaient raison et que le tueur était un copieur du célèbre tueur en série Jack l'Eventreur, alors il ne risquait pas grand-chose. Ça le rassurait un peu. Juste un tout petit peu.

            Il arriva près de Hanbury Street quand il se rendit compte qu'il ne savait plus vraiment où il était. Merde ! Il était arrivé à se perdre sur un trajet qu'il connaissait par cœur. Il aurait dû laisser ses amis lui appeler un taxi. Mais non, avec l'alcool, il s'était senti l'âmes d'un aventurier et avait préféré marcher. Non mais quelle idée ! On ne voyait même pas à plus de cinq mètres, impossible pour lui de se repérer. Il fouilla dans ses poches pour trouver son téléphone. Une fois l'objet en main, il alluma le flash et continua à avancer. Il finirait bien par retrouver son chemin. Du moins l'espérait-il.

             Il entendit des bruits de pas derrière lui. Aussitôt une bouffée d'espoir l'envahit. Il pourrait sans doute demander son chemin et ainsi rentrer chez lui. Il se tourna alors, près à apostropher la personne qui se trouver là, avant de se figer. Il n'y avait personne. Il avait pourtant bien entendu des pas. Il opéra un demi-tour et marcha un peu plus vite, inquiet. A quelques mètres les bruits de pas se firent de nouveau entendre. Il dirigea le flash vers leur provenance, mais encore une fois, il ne vit personne.

            Son cœur battit plus fort alors que des sueurs froides coulaient le long de sa nuque. La peur commença à faire son chemin dans tout son corps, crispant ses muscles alors que son cerveau forçait ses jambes à accélérer. Même en se disant qu'il ne risquait rien l'adrénaline prenait le dessus, le faisant presque courir, tout abus d'alcool envolé. Les pas se firent à leur tours plus pressés, avant de disparaître aussi vite qu'ils étaient apparus. L'homme ne s'arrêta pas. Il continua à courir sur une centaine de mètre, avant de tourner sur sa droite. Là, il vit une silhouette au loin. Elle semblait assez grande pour être celle d'un homme et coiffé d'un chapeau haut de forme. Il recula, apeuré. La silhouette avait l'air de le toiser. Elle bougea légèrement, si bien qu'il crut avoir rêvé. Il y eut un instant de battement où aucuns d'eux ne bougea, attendant de voir ce qu'allait faire l'autre.

             Et soudain, l'ombre fonça droit sur lui pour l'envelopper dans ses ténèbres.