~MYSTERY SLUSH~

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Le OUIIII resta prit dans ma gorge, et il y eu un moment de silence avant que Tanya ne lui réponde, d'une voix toute aussi étonner que moi:
-Oui, bien sûr, vient.
Je le regardais entrer dans le compartiment, s'asseoir juste devant moi et attacher sa barrière de sécurité, l'air aussi détendu que s'il allait prendre un café.
Une tonne de phrase se bousculait dans mon crâne:
«Détourne-toiiiiiii»
«Arrête de le regarder autant»
«FERME TES YEUX PEUT ÊTRE QUE TU PARAÎTRA MOINS DÉBILE»
«Je me demande comment c'est de l'embrasser...»
Le manège démarra enfin. D'abord, il fit quelques petits aller retour en montant, puis progressivement, il commenca à pencher de plus en plus. Lorsque je me retrouvais tête à l'envers, je ne pûs empêcher un cri de sortir de ma bouche, accompagner par celui de Dylan qui avait l'air de littéralement vouloir se chier dessus. À travers nos hurlements, j'entendais le rire de Tanya qui se foutait de notre gueule. Puis je m'imaginais à sa place, devant deux ados qui hurlait comme si leur vie ne tenait qu'à un fil... en faite, c'était quand même le cas. Mais en vrai, l'image était marrante.
Pourtant, j'avais peur de me ridiculiser. Il était juste devant moi. À moins d'un mètre. À condition qu'il soit sourd et aveugle, il m'avait vue en position de faiblesse absolue. Mais j'avais trop peur d'ouvrir les yeux, alors je les gardais fermer et je me dis que dans le meilleur des cas, on tomberais tous du manège et il ne se souviendrais de rien. Puisqu'il serait mort, bien sûr, et nous aussi.
La Boule De Feu fît onze tours (j'ai compté moi même) ou dans le cinquième je perdis ma tuque, que j'avais oublier d'enlever avant d'entrer.
Et en rouvrant mes yeux, j'eûs le droit au troisième sourire.
Tout d'un coup, tout la peur que j'avais ressentis avait disparu. Il n'y avait plus que ses fossettes, ses yeux bruns et ses cheveux aux mèches blondes qui s'étaient décoiffer au vent.
Nous avons débarquer du manège, heureux de ne pas être mort. En descendant, je tentais désespéremment de retrouver ma tuque. Mais j'Avais beau chercher partout, je ne la voyais nulle part.
-C'est ça que tu cherche ?
Je me retournais vers Alexy, qui était sortit juste derrière moi et qui s'était pencher sous les marches pour ramasser quelque chose. En se relevant, il me tendis ma tuque. Je dûs probablement avoir l'air con, comme toujours avec lui en faite. Je me ridiculisais sans cesse, et pourtant, on aurait dit qu'il était de plus en plus gentil avec moi... même s'il ne m'avait parler que deux fois. En tout cas, je le regardais quelques instants avant de prendre ma tuque. Ce fût comme une décharge électrique lorsque mes doigts frolèrent la paume de sa main. Un geste presque imperceptible, mais pourtant il me parût fort. Très fort.
-Merci.
Je remarquais une tache sur son chandail.
-T'as une tache sur ton chandail.
Merde... pourquoi fallait-il que je dise tout ce qui me passait par la tête.
Il baissa sa tête et regarda sa veste à poil brune. Peut être chaud pour cette température, mais ça lui allait parfaitement; même s'il y avait une tache sombre dessus.
-Merde, vociféra-t-il. Ça doit être du ketchup. Une chance que j'ai pas mit de chandail blanc.
Il releva la tête vers moi, qui tenait encore ma tuque dans la même position que je l'avais prise.
-Tu sais s'il y a un lavabo par ici ?
-Hum... au dépanneur juste à côté d'ici. C'est genre à une minutes à pied... c'est là que je travail... je suis là la fin de semaine et...
Pourquoi je lui raconte ça ?
-Pourquoi je te raconte ça ?
Merde.
-Cool. Répondit-il.
Alors là, j'ai vraiment dû paraître con comme pas possible.
-Et il est où, ce dépanneur ? Tu peux m'y emmener ?
QUOIIIIIIIIIII.
JE COMPREND PAS.
C'EST QUOI QUI SE PASSE ?????
-Oui... suis moi, c'est par là.

*

Le vent était beaucoup plus frais que lorsque j'étais arrivé. Nous avons traverser le parking bonder d'auto, puis l'autoroute sans échanger un seul mot. En temps normal, bien que je ne sois pas un très grand bavard, j'aurais eu tendance à dire qu'il y avait un malaise. Mais c'était différent. Peut être parce que ce silence, ce n'était pas parce que nous n'avions rien à nous dire. C'était simplement parce que nous ne ressentions pas le besoin de parler.
De l'autre côté de l'autoroute, nous avions atteint le parking du dépanneur. Seule deux autos y étaient stationner, donc une était à Hélène, qui travaillait ce soir là.
En entrant, l'odeur du sucre et le bruit de la machine à slush m'ont immédiatement sauter au nez. C'était la première fois qu'ils les ressortaient depuis l'hiver, et à vrai dire, ça m'avait beaucoup manquer.
Je laissais Alexy se présenter à la caisse, et me détournait vers les machines à slush. Je l'entendis demander à Helene s'il pouvait utiliser les toilettes, rien que pour nettoyer sa veste, mais cette vieille vache répondit rapidement qu'il fallait acheter quelque chose pour pouvoir emprunter la salle de bain.
-Hélène, l'intervins-je, laisse-le y aller. Il veux juste nettoyer une tache.
-Salut, Matis ( sur un ton qui ne laissait entendre aucune joie, elle se tourna vers Alexy) c'est bon, jeune homme. Les toilettes sont au fond à droite. Vas y.
Je vis sa silhouette disparaître derrière les rangées, et c'est seulement quand j'entendis la porte des toilettes se refermer derrière lui que je me rendis compte que j'avais les muscles crispés. Ma tête tourbillonnait de toutes sortes de phrases, d'incertitude, d'envie..
Framboise bleue, cerise, pêche, lime, saveur mystère. Saveur mystère? Je n'avais jamais vue cette sorte de saveur de toute ma vie. Une nouveauté, probablement, ou une exclusivité. Mais la couleur blanche ne me disait rien qui vaille.
Et pourtant, sans même m'en rendre compte, je remplis deux moyens verres en plastique, mit le capot et deux pailles et me dirigeait vers la caisse pour payer.
J'étais tellement plonger dans mes pensées que je lui avais prit une slush. Une slush qui avait l'air degueulasse en plus, juste à l'odeur. Est-ce que c'était bizarre? Oui. Je ne lui avais parler que deux fois. Il était beaucoup plus populaire que moi, et tout ce qu'il voulait, c'était que je l'emmène ici. Pas que je lui achète une pauvre slush alors qu'il n'avait rien demander.
-5,45$. Débit?
-Euh...( j'entendis le bruit de la porte de la salle de bain se refermer au fond du magasin) oui.
Il fallait que je me dépêche de payer. Puis j'allais jeter la slush. Ou bien je pourrais demander à Hélène de la cacher. Tout, mais il ne fallait là qu'il voit le verre. Non, il ne fallait surtout pas, parce que je me serais encore ridiculisé.
J'eus à peine le temps de payer que je sentis sa présence dans mon dos.
-Des slushs?
MEEEEEEEEEERDE.
-Heuuuu...
-C'est quoi cette saveur?
-Hummm... mystère. Je l'ai pas encore goûter.
-Cool.
Je pris mon verre. Le froid me glaçait les paumes, mais c'etait une sensation que j'aimais étrangement. Je me tournais vers la porte dans l'intention de partir lorsqu'il me fit remarquer que j'oubliais l'autre.
-Heuu.. ouais. Et bien, si tu veux la prendre, c'est comme tu veux.
Il l'a fixa un moment, et je le fixais à mon tour en cherchant dans son regard et son air une nuance de jugement. Mais je n'y trouva que ce qui semblait être de l'intérêt. Il prit la slush, sans se poser de question sur sa provenance, sans me faire remarquer que c'était bête, et il porta la paille à ses lèvres.

I CAN'T BELIEVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant