I CAN'T BELIEVE

~AFTER~

J'étais assis dans l'arrière boutique depuis une heure, et aucun client ne s'était encore présenter. Il y en avait eu pas mal aux alentours de cinq heures, mais à présent, c'était totalement mort. Bien que j'aurais dû être content de m'avoir à rien faire (payer pour traîner sur TikTok, c'était toujours une bonne chose ) j'aurais préféré être chez moi.
J'étais épuiser. Bien que ces derniers temps, mon horaire de sommeil se soit un peu déstabiliser, je recommençais lentement à retrouver le rythme. Je dormais plus longtemps: peut être pas mieux, mais du moins, plus longtemps, et c'était déjà quelque chose de bien, à mon avis.
Mais malgré tout, j'étais toujours fatiguer.
La cloche de la porte sonna, me faisant signe de l'arrivée d'un client. Immédiatement, je me relevais, m'arrangeais un peu puis sortit de l'arrière boutique, le sourire au lèvre.
-Bonjour, lançais-je en arrivant derrière le comptoir.
Mais mon sourire tomba presque immédiatement lorsque je le vis, debout, près de la porte qui se refermait derrière lui. Alexy. Alors que je me tenais devant lui, je le vis poser son regard sur moi. Aucune émotion ne trahissait son visage stoïque; il se tenait simplement là, semblant tout aussi perdus qu'à l'habitude.
Mais une chose avait changer, et je le remarquais presque immédiatement. Deux énormes poches encerclait le bas de ses yeux. Il avait l'air extrêmement fatiguer; autant que moi, même, ou presque. Bien que je le voyais à l'école, cette fois, alors que je pouvais véritablement le regarder en face, je m'en rendis compte. Une tonne de question me passa par la tête à ce moment-là; pourquoi ne dormait-il pas ? Est-ce que c'était à cause de la même raison que moi?
Après quelques secondes, il détourna son regard de moi.
Je ne savais pas s'il était venu ici exprès, ou bien s'il n'était pas au courant que je travaillais. Pourquoi le serait-il, de tout façon? C'était simplement une stupide coïncidence.
Je le vis s'enfoncer dans l'allée. Seule le bruit de la machine à slush et ses pas se faisaient entendre. Je m'avançais jusqu'à la cause, ou j'observais sa silhouette entre les étagères.
Il se dirigea vers la machine à slush. On aurait dit qu'il ne savait pas trop ce qu'il faisait, ou qu'il le faisait machinalement. En tout cas, il prit un verre en plastique et une paille dans le distributeur et, lentement, versa le liquide dedans.
Lorsque je vis la couleur de celle ci, je sentis à nouveau un frisson me parcourir. Ce frisson d'excitation, une sorte de joie subtil que j'en l'avais l on pas ressentis depuis deux semaines et que je ne le sais pas ressentir de nouveau.
Il avait prit une slush mystère.
Ce n'était pas un hasard, ça...
J'attendis nerveusement qu'il s'approche de la caisse, où il déposa son verre et sa paille devant moi. -Salut, finit-il par me dire.
-Salut.
Je scannais son verre, puis lui rendit.
-Je pensais que t'aimais pas la pina colada.
-Eh bien... ça a jamais été confirmer que c'était réellement de ma pina colada, alors...
Malgré moi, je me mis à sourire.
-Trois et cinq.
J'attendis qu'il sorte sa carte de guichet, ou bien de la monnaie mais il ne leva même pas le petit doigt.
-Tu compte payer, ou tu t'attend à ce que je te le file gratuite.Tentais-je de blaguer. ( mais à vrai dire, c'était sortit si brusquement que je pensais un instant qu'il n'avait pas remarquer que c'était une blague.)
-Humm, non, t'inquiète je vais payer.
Il sortit de sa poche son porte-feuille, fit glisser sa carte à l'extérieur et l'appuya contre la machine qui décocha un Bip sonore qui vint briser le silence.
-T'as retrouver ton porte-feuille, finalement?
-Ah... oui, c'est vrai. En faite, la mère du gamin l'as retrouver dans ses affaires, et elle à appeler le numéro de téléphone sur ma carte. On peux dire que c'était un coup de chance. Par contre, je lui ais demander si elle avait nos vêtements, et elle à répondus que non. Désolé.
-C'est pas grave, j'avais déjà fait une croix dessus.
-Pas moi. Je suis encore en train de m'en remettre.
Une fois de plus, je tentais de cacher mon sourire. Je ne comprenais pas vraiment le but de sa venu. Il me parlait comme si de rien était. Comme si rien ne s'était passer, entre nous, cette après-midi là à la plage. Je ne comprenais pas, mais même si je sentais que je devais être en colère contre lui, je ne pouvais m'empêcher de le trouver encore plus séduisant qu'avant. Peut être que le fait d'avoir vue ce qui se passerait si il quittait ma vie m'avait rendu encore plus attacher à lui. Comme les personnes qui se rendent compte du bonheur qu'ils avaient seulement lorsqu'il avait disparus.
Non, c'était stupide comme comparaison. C'était stupide de ressentir ça. De toute façon, je le connaissais à peine.
Mais pourtant, alors qu'il se tenait debout devant moi, de l'autre côté du comptoir, et que nous nous regardions en silence, je me rendis compte que c'était probablement le seul moment heureux que j'avais vécu de la semaine.
Il prit sa slush, puis se retourna vers la porte.
C'était tout. Il n'étais pas venu pour me dire quoi que ce soit. Il n'était pas venu pour moi. Il était peut être simplement venu prendre un breuvage, et il ne savait peut être même pas que je travaillais ce soir. Alors tout ça n'aurait été qu'une illusion créer par une suite malchanceuse de coïncidence qui, au final, n'aurait fait que me détruire encore plus.
Je le regardais partir.
La main sur la poignée, il hésita un moment, puis contre tout attente, se retourna vers moi.
-He, Mathis.
-Oui?
Ce même frisson. Une vague de bonheur, de joie.
-Humm. En faite, j'étais venu pour te demander si.. et bien. En faite, je fais une fête pour mon anniversaire la semaine prochaine...
Silence.
-J'aurais bien aimer que tu viennes. Et si tu veux emmener t'es amis, aussi. Ils ont l'air cool. Alors... si tu veux venir, vient me voir à mon casier et je te donne mon adresse.
-...
Le bruit de la machine a slush se faisait toujours aussi bruyante. Mais malgré ça, on aurait dit qu'elle ne pouvait pas couvrir les BAM BAM que faisait mon coeur.
-Oui. Compte sur moi.
Ce fût tout ce que je pus articuler.
-Oui?
-Oui.
-Et bien.. tu veux avoir mon adresse toute de suite, au pire? Ça serait déjà fait.
-Ouais, d'accord.
Je sortis mon téléphone et attendit qu'il m'envoie son adresse par message. C'était le 2345 rue des Desle. Je ne savais où c'était, mais peu importe. Je ne crus même pas avoir assimiler son adresse sur le moment. J'étais trop concentrer à réfléchir sur ce qui venait de se passer; sur le fait qu'il était là, devant moi, alors que le reste de la semaine j'étais en train de pleurer sur sa perte. Et à présent... à présent il m'invitait à sa fête... C'était bien la dernière chose à laquelle je me serais attendus. Mais c'était la chose à laquelle j'avais rêver, en quelques sortes, sans vouloir me l'avouer.
Il me fit un sourire et se retourna pour de bon. Juste avant qu'il ne sorte, je réussis à lui lancer:
-Fais pas genre. Je sais que t'aime pas la pina colada.
Il m'adressa un de ses fameux sourires qui me faisait tant craquer, puis se retourna avant qu'il ne passe la porte sans rien ajouté.