~HAPPY F***ING BIRTHDAY (4)~

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Pov Alexy

-Tu l'as trouver où ?
-Mon fournisseur. Il est anonyme. Chuuuuuuuute, faut pas dire son nom.
Je la regardais, qui se prenait pour un sorte de mafieux, et je ne pûs m'empêcher de rire. C'était tellement bon. Le sourire me venait tout seule, je ne pensais à rien, et j'avais l'impression que tout ce qui se passait était drôle. Pour une fois, la vie était réellement une comédie.
Elle me passa le join, que je pris entre mes lèvres.
-J'ai une question pour toi, que je me pose depuis tantôt, demandais-je.
-Vas-y je t'écoute.
-T'es un gars, ou une fille. Ou bien ce que tu veux d'autre. Je suis pas vraiment au courant de ces choses-là
Elle ne prit pas deux secondes avant de me répondre.
-Ce que tu veux. Je suis pas difficile là-dessus.
-D'accord, ma belle.
On pouffa de rire en même temps. Un rire qui dura longtemps. Un vrai, un pur, un puissant. Je ne pensais pas pouvoir rire comme ça encore une fois depuis... que je suis clean... depuis le lac, avec Mathis.
-Tu pense qu'on peux être accro à autre chose que de la drogue ? Demandais-je après quelques secondes de silences.
-Je pense qu'on peux être accro à tout ce qu'il y à sur cette terre de merde. Moi, exemple, je suis accro aux grenouilles ?
-C'est vrai ?
-Ouais, je te jure. Chez moi, j'ai des taaaaaas de grenouilles. Pas en vrai, je veux dire. Mais en tableau, en figurine, et même sur ma toilette. Mais, j'aimerais bien avoir une vrai grenouille.
-Ah ouais, c'est cool les grenouilles. Ça à une grande langue, ça saute, et ça peut faire ce truc avec son menton. Comme ça.
Je baissais ma tête, laissant découvrir le plus moche des doubles mentons qui pouvaient exister. Mais ça l'a fit rire, très fort. Si bien que je crus que quelqu'un allait entrer et nous surprendre.
-Chuuuuut. Attends.
Dix secondes. Trente secondes.
-Je pense que c'est bon, dis-je, en reprenant un ton normal.
-C'est quoi qu'il y avait ?
-Je pensais que c'était ma mère.
-Meeeerde. Elle ferait quoi si elle nous surprendrait ?
-Je sais pas, et je veux pas savoir.
-J'espère qu'elle nous transformerait pas en grenouille.
-Ah ouais ? Je pensais que t'adorais les grenouilles ?
-Je les aimes, mais ça veux pas dire que je veux en devenir une.
-C'est compréhensible.
Nous avions quasiment finis le join, enchaînant sujet après sujet, lorsque je remis le sujet sur le tapis.
-Tu sais pourquoi je te demandais ça tantôt ?
-Demander quoi ?
-Si on pouvait être accro à d'autre chose que de la drogue, merde. On dirait que tu m'écoute pas.
-Je m'en souviens pu.
-Parce que je pense que je suis accro à quelqu'un.
-C'est vrai ?
-Plus vrai que tout ce que tu peux penser. Je te jure. C'est comme... avec la drogue. Je ne pense qu'à ça. J'en fais des nuits blanches, je me pose plein de question, et au final, même si j'essaye d'éloigner tout ça, je finis toujours par replonger.
-Ça, c'est fort comme sentiment.
-Tu parles.
-Y'a seulement deux choses, d'après moi, qui peuvent produire ça. La drogue, et l'amour.
-Tu penses ?
-Et bin, si on en croit les romans et les films cucu.  Du genre, oh mon dieu il est tellement beau je peux pas vivre sans lui et ses muscles.Mais moi, j'ai jamais vécu ça. Sauve peut être avec les grenouilles.
-Ouais, mais si c'est vrai, ça changerais beaucoup de chose. J'y avais déjà penser, tu sais. Souvent, et ça me fou la trouille.
-Pourquoi c'est aussi compliquer, tu penses ? Avec toi et cette fille?
-Parce que c'est pas une fille. C'est un garçon, merde.  Il est là le problème.
À ce moment, la porte s'ouvrit d'un coup. Je fus si surpris que je tentait de crier, mais pourtant, je ne sursautais même pas, et ne fis pas le moindre son. Je me tournais simplement vers la silhouette qui posais le regard sur nous, debout devant la porte ouverte, l'air surprise de nous voir. C'était une fille... l'une des amis de Mathis. Tanya, je pense.
-Désolé, il y avait quelqu'un dans la salle de bain d'en bas.
C'est seulement à ce moment que je me rendis compte qu'elle pleurait.
-Pourquoi tu pleures ? Lui demandais-je, sur un ton qui me parut involontairement assez sec.
-Pour rien, je vous dérange pas plus longtemps, désolé.
Alors qu'elle s'apprêtait à quitter la pièce, je l'interrompit.
-Non, attends.
-Elle se retourna vers moi, intriguer.
-Vient t'asseoir. Dit-nous ce qui se passe.
-Aller, renchérit ma nouvelle amie. Pauvre puce. Qu'est-ce qui se passe?
On devait sûrement avoir l'air de deux violeurs, complètement péter, assis dans le bain, en essayant de convaincre une fille de venir avec nous. Mais pourtant, Tanya nous as regarder, à laisser paraître un petit sourire amusé, puis après avoir fermer la porte, on lui a laisser une place pour s'assoeir dans le bain. C'était assez étroit, mais on était bien.
-T'en veux, demanda mon ami à Tanya.
-Non merci.
-D'accords.
Elle me tendit alors le join, que je pris d'une main tremblante. Nous l'avions presque terminer. Je regardais le mégot qui rétrécissait avec une sorte de crainte en moi. Je devrais peut être me sentir mal de ce que j'avais fait; je sentais que je devais me sentir mal, mais je ne ressentais que... de l'épanouissement.
Après tout, ce n'était pas de la coke. Je prenais rarement des joins, mais même si celui ci était particulièrement fort... ça comptait vraiment?
Je pense qu'en faite, c'est ce que j'attendais. Depuis tout ce temps, c'est comme si j'attendais inconsciemment que je replonge, et maintenant que c'était fait, je pouvais enfin être épanouis..
Mais il manquait quelque chose. Et je savais quoi.
-Qu'est-ce qu'il se passe, ma chérie? Demanda mon ami.
Tanya restait la tête baisser. Je vis une nouvelle larme couler le long de sa joue, sans que je ne fasse quoi que ce soit. Je sentais que je devais la réconforter, peut être la prendre par l'épaule et lui dire que j'étais là pour elle, et qu'il ne fallait pas pleurer, mais je restais simplement à la fixer en attendant qu'elle dise quelque chose.
-Je sais que je suis forte. J'ai toujours été forte. C'est stupide de pleurer.
-Ce n'est pas stupide de pleurer, me surpris-je a répondre. Je le pensais aussi avant, mais là, après les deux semaines que je viens de passer, je me rend compte qu'en faite, ça fait assez du bien.
-Tu vas te sentir mieux après, rajouta mon ami.
Tanya nous regarda l'un à la suite de l'autre, un sourire bienveillant sur le visage.
-Ça sent vraiment fort votre affaire.
-Ah bon? De quoi tu parle, je sais pas ce que tu veux dire. Blaguais-je.
Je commençais à rire, lorsque je me rendis compte que les deux autres, eux, ne riaient pas. Alors je tentait d'arrêter, mais ça me fit encore plus rire. Puis bientôt, tout les deux vinrent me rejoindre dans mon délire.
-Pourquoi on ris? Demanda Tanya, entre deux éclats de rire.
-Parce que c'est drôle.
Et comme si c'était la blague la plus drôle du monde, je repartit de plus belle.
C'était absolument hilarant.

I CAN'T BELIEVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant