~HAPPY F***ING BIRTHDAY (3)~

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Pov Tanya

Je n'étais pas à ma place ici. Pas besoin d'être un génie pour le comprendre. Ce n'était pas fait pour moi, ces soirées-là. La boisson, la bière, la musique trop forte.
En arrivant, je tentais de suivre la cadence de Léa et Dylan, qui eux, n'avaient l'air d'avoir aucun problème avec tout ça. Au contraire, ils semblaient plus exciter et heureux que jamais.
Je les ais rejoins dans la cuisine, alors qu'ils se précipitaient déjà autour de l'îlot centrale qui contenait une quantité impressionnante de boisson, et Qu'ils remplissaient leurs verres de mélanges alcooliser bizarre. On aurait dit qu'ils avaient déjà prévus ce qu'ils allaient prendre à la lettre, maniant les bouteilles comme s'ils étaient deux barmans professionnels. Pourtant, d'un autre côté, j'avais l'impression qu'ils faisaient un peu n'importe quoi en espérant que ce ne soit pas trop dégueulasse.
Quant à moi, je les attendais, sagement accoté contre le comptoir à attendre je ne sais quoi; peut être le moment de partir.
Après une minute qui me parut une éternité, perdus dans cette immense folie de sons et de mouvements qui semblaient m'envahir, Dylan se tourna vers moi et me tendit un des verres qu'il tenait dans ses mains.
-Tiens, pour toi. Un petit mélange qui va « peut être » être buvable, mais je te garantis rien.
Léa pouffa de rire à côté de lui. Je la regardais, puis posais un regard sur le verre que je prenais maladroitement dans ma main. J'avais la bizarre impression que ça n'avait pas sa place sur moi. Ce verre, dans ma main. Que ça ne fitait pas, et je n'était pas à l'aise même de le tenir.
Alors, lorsque Dylan se retourna en prenant une gorgée de son propre verre, je me dirigeais rapidement vers la pièce d'à coté en déposant le mélange bizarre sur la première table venu, sans même y avoir goûtée. Le couloir était bondé de personnes, certains affalé sur le sol, allongeant leurs jambes de sortes que je du sautiller pour me rendre jusqu'au prochain salon. Là, je réussis enfin à découvrir un divan inoccupé. Il y avait moins de monde par ici, comparé aux autres pièces du moins. Je m'installais donc, et sortis mon téléphone de ma poche. Je ne savais pas trop ce que j'allais faire, mais ça ne faisais même pas cinq minutes que j'étais ici et j'avais déjà hâte de m'en aller. Je ne pensais qu'à ça en faite.
Je voulus d'abord appeler ma mère, mais je réalisais que si elle savait où j'étais elle me ferais une crise d'hystéries et je pourrais dire au revoir à mes prochaines sorties. Je me ravisais, puis regardais ma liste de contact. Il y avait bien ce gars... Daren. Je lui parlais sur snap depuis... je dirais deux ou trois semaines. D'habitude, je n'accepte pas les personnes que je ne connais pas en vrai, mais cette fois, j'ignore pourquoi, quand j'ai vue son Bitmoji et son nom, j'ai voulu accepter. Presque immédiatement, il a commencer à me parler. Bêtement, comme ça, sans raison particulière. Je savais que c'était souvent ce qui arrivait aux ados « normaux », mais je n'ai jamais été une ado normale, et c'était la première fois pour moi que je parlais avec quelqu'un que je n'avais jamais vue en vrai. Il s'est avéré, au final, que nous avions un milliard de trucs en communs. Depuis ce temps, nous nous parlions presque tout les jours. Je savais qu'il avait deux sœurs, qu'il n'aimait pas le chocolat, qu'il n'aimait pas les fêtes, et qu'il avait son permis de conduire et une auto qu'il pourrait utilisé pour venir me chercher.
J'appuyais sur son visage, puis commençais à lui écrire:
M:Heyyy salut. Tu faisais quoi ce soir?
Je ne l'avais jamais vue. Habituellement, nous nous contentions de discuter. Le soir, avant de me coucher. Le matin, avant d'aller à l'école. Et même pendant les cours. Le plus bizarre, c'était que ça ne m'étais jamais arriver de texter pendant que le prof parlais, mais on dirait qu'avec lui, ça ne me dérangeais absolument pas.
A peine vingt secondes plus tard, je reçu une réponse:
D: Saluuut. Je faisais rien de spécial. C'est plutôt chiant en faite. Tu faisais quoi toi?
Je commençais à lui répondre lorsqu'un bruit fort se fit entendre dans la pièce. Je levais la tête et découvris les amis d'Alexy: cette bande de crétin qui se pensait supérieur à tout le monde et qui pensait être les rois du mondes. L'un d'eux avait trébucher sur je ne sais quoi, et s'était ramassé étaler par terre. Les autres, derrière lui, riait à gorge déployer, le regardant tenter de se relever dans la marre d'alcool qu'il avait renverser dans sa chute.
Ces connards étaient dans ma classe. C'était le genre de personnes qui pouvaient rire de bruit de pet, mais juger quelqu'un a la moindre personne. Le genre de personne, aussi, qui pensait que tout leur était dû, et que les filles étaient des bouts de viandes qu'ils pouvaient manipuler comme ça leur chantait.
Je rangeais mon téléphone dans ma poche et me levait dans l'intention de partir dans la pièce d'à côté, lorsque, à mi chemin, j'entendis l'un d'eux me parler.
Je me retournais, instinctivement. L'un des gars donc je ne connaissais pas le nom me regardais, un verre dans la main. Je ne lui avais jamais parler auparavant, et je ne lui avait jamais porter attention non plus. Je le dévisageais, silencieuse et intrigué. Ses amis avaient finis de rire et nous regardais, passant leur regard de moi, à lui, et de lui a moi.
-T'es dans notre classe, non? Finit-il par me demander.
Il s'avança vers moi, attendant peut être une réponse. Mais je gardais le silence un moment, me contenant de le regarder droit dans les yeux en soutenant son regard. Je ne lui faisais pas confiance. Déjà que c'était bizarre qu'il m'ait parler, je ne supportait pas non plus sont horrible air de blaireau.
-Hum.. oui.
-Je savais pas que tu venais à ce genre de soirée. C'est la première fois que je te vois là.
J'entendis un gloussement, derrière lui. Je sentais qu'il s'apprêtait à faire quelque chose. Peut être me balancer une vacherie, ou son verre. Quoi qu'il en soit, je restais sur mes gardes et continuait de soutenir son regard.
Voyant que je en répondais pas, il prit la parole.
-Je t'ai vue jeter un verre, tantôt. T'aime pas boire?
Mais merde. Si je ne répondais pas à ses questions, c'est peut être parce que je ne voulais pas lui répondre. Je pensais qu'il était au moins assez intelligent pour comprendre ça, mais on dirait que sa confiance en lui dépasse à peu près tout ce qui existe en lui, y compris le bon sens.
Ses amis continuait à retenir leur rire, mais je les entendais quand même. On aurait dit qu'ils allaient éclater tant ils retenaient leurs sons.
Il n'y avait absolument rien de drôle.
-Quoi, aller répond.
Il me sourit, de ses dents droites et blanches. Mais ce sourire n'était pas réel.
-Ou bien, est-ce que t'as religion l'interdît? Vous êtes pas coincé à ce point, non?
Cette fois, je ne pus m'empêcher de soutenir son regard et je le baissais sur le sol. Ce fût comme un choc en plein cœur. Même si je m'y attendais, ça faisait mal. Un mal de chien. Entendre des conneries pareils sur ma religion... j'y étais habitué, mais c'était jamais aussi directe. Jamais en public. Jamais en face... devant moi, comme si c'était une banale information.
Derrière lui, ses amis étaient partis d'un grand rire bruyant, qui couvrirent même la musique de l'autre pièce. Ils avaient eclater. Comme je m'en doutais, il était venus pour me ridiculiser.
Je suis tellement conne. J'aurais jamais dû me retourner quand il a dit mon nom... je n'aurais pas dû venir tout court. Je savais que c'était une mauvaise idée.
-Ça fait pitié, quand même, l'entendis-je a peine rajouter.
Et sans même m'en rendre compte, presque comme un réflexe, je lui enlevais son verre des mains et lui balançais au visages.
Ses amis continuèrent à rire de plus belle, encore plus fort. L'un d'eux était devenus totalement rouge tant il ne pouvait plus respirer et un autre se tordait par terre.
Ils trouvaient ça drôle.
Et moi, j'étais rouge de couleur. J'arrivais à peine à contrôler ma respiration, le verre dans la main, tentant d'analyser ce que je venais de faire.
Il restait un instant figer, semblant lui aussi essayer de réaliser ce qui venait de se passer, puis je me retournais et quittais la pièce sans rien dire, le laissant derrière moi, debout, complètement tremper de bière.
Je traversais les couloirs de la maison, passant de pièce en pièce sans but précis. Ce que je savais, c'est que je voulais être seule. Tout ce monde me dégoûtait. Tout le monde m'énervait.
Et je tentais de retenir les larmes qui voulait couler. En moi, je sentais cette colère peser.
J'en avais assez.
Je me retrouvais devant la porte de sortit. Je restais un moment devant, me demandant où est-ce que j'allais bien pouvoir aller par cette noirceur. Je ne voulais pas me retrouver tout seule, la nuit, à errer sur le trottoir. Alors je me retournais et montait les marches.
Il fallait que je trouve une pièce pour m'enfermer si je ne voulais pas éclater en sanglot devant tout le monde.
Ces cons. Ils devraient apprendre que les mots, ça fait mal aussi. Autant qu'un verre en plein visage.

I CAN'T BELIEVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant