I CAN'T BELIEVE

~PINA COLADA~

-Absolument degueulasse. C'est affreux.
-À ce point?
-Goûte, vas-y.
Je portais à mon tour la paille à mes lèvres, redoutant le pire. A la mine qu'il tirait et à ce qu'il en avait dit, je m'attendais à goûter à quelque chose qui s'approcherait de celui de la sardine en canne. Mais au lieu de ça, je découvris une délicieuse saveur qui ressemblait à celle du pina colada.
-Ca goûte la pina colada.
-Et je déteste ça.
-Quoi, m'insurgèrent, t'aime pas le pina colada?? T'es bien là seule personne que je connaisse qui n'aime pas la pina colada.
Je lis sur son visage un air amusé. Bien qu'a l'extérieur, je tentais de rester le plus naturel possible, a l'intérieur de moi il se passait huit cent milliards de chose en même temps. Je n'arrêtais pas de penser, de me poser des tas de questions. On aurait dit que je ne comprenais pas ce qui se passait; cette fois, j'avais probablement l'air aussi perdus que lui a l'habitude.
Je me détournais, cherchant quelque chose à faire. Durant un moment, nous sommes rester face à face à attendre je ne sais quoi, lorsque je finis enfin  par briser le silence.
-La tache est partis.
Il regarda sur sa veste l'endroit où un petit rond mouiller prenait tranquillement le temps de sécher.
-Ouais, quand même. Mais on le voit encore un peu.
-C'est moins pire qu'avant... tu viens, on retourne aux manèges.
Je sortis du dépanneur en saluant Hélène, suivit par alexy qui referma la porte derrière lui. Je m'arrêtais sur le parking, pris une gorgée de ma slush comm esi c,était la seule chose à faire, puis me retournais vers lui. Il faisait bien un bon dix centimètres de plius que moi. Je le regardais, son verre toujours en main, qui brassait son contenu à l'aide de la paille.
Pouequoi est-ce que j'avais autant de misère à agir normalement avec lui ? C'était quelque chose de bizarre, que je n'avais jamais ressentis auparavant. On aurait dit qu'en plus des mots, les gestes me manquaient.
-Ça te dis qu'on reste ici un peu. Y'a moins de bruit sur ce parking.
JE SUIS PRIS DANS UN RÊVE OU QUOI????
-Ouais.. c'est vrai que c'est plus tranquille par ici.
Nous nous sommes assis en avant du dépanneur. Sa luminosité reflétait le trottoir, et projetait nos ombres sur l'asphalte. Le vent se faisait plus insistant, mais à vrai dire, je crevais de chaud. Discrètement, je m'essuyais le front et le cou en espéerant ne pas avoir transpirer. J'espérais aussi que je n'étais pas rouge comme une tomate.
-Alors, t'aimes pas ça quand y'a trop de bruit ?
Je me tournais vers lui, mais lui fixait le sol. Il attendit un petit avant de répondre.
-Ouais, non. C'est pas mon fort quand il y a beaucoup de monde. Je suis mieux ici.. mais tu me dis si je te dérange, hein ? Si tu veux repartir voir tes amis, tu peux.
-Non, non. T'inquiète, moi non plus j'aime pas ça. Mais t'es amis, ils savent où t'es ? Ils doivent te chercher.
Il prit de nouveau quelques secondes aavant de répondre.
-Il me semble que tes amis non plus ne savent pas où tu es.
Il me décocha un petit sourire, ce qui fit de nouveau son effet. Mon coeur manqua un bout. Mon estomac se tordit. Je pris une nouvelle guorgée de slush, et lui aussi.
-T'avais pas dit que t'aimais pas ça ?
-Ouais, mais j'ai trop soif pour la jeter.
-Alors c'est que ça doit pas être si pire que ça.
-Crois moi, c'est toujours aussi dégeulasse,
Nous sommes partis à rire, sans aucune raison. Ce n'était même pas si drôle que ça, mais on a rit comme si c'était la meilleur blague au monde, et ça nous as amusé.
Nous avons discuter durant environ quinze minutes. Lentement, je me faisais plus à l'aise. Les mots venaient tout seule. J'avais raison: discuter avec lui était facile. Il était gentil, drôle, sympathique. Au bout d'un moment, même, je me risquais à lui poser la question qui me taraudait dans la tête depuis quelques temps.
-Alors, pourquoi t'es arrivé ici juste avant la fin de l'année scolaire ? T'a déménager ? Si cette question n'est pas trop indiscrète, bien sûr.
-Humm.. c'est une longue histoire. Même pour moi, j'ai de la misère à suivre des fois. (Il se gratta l'arrière de la tête, puis but une autre gorgée ) Mais, au moins pour répondre à une partis de t'as question, non je n'ai pas déménager.
-Ouais, désolé d'avoir demander.
-T'excuses pas. Moi aussi j'aurais été curieux.
À ce moment, son cellulaire se mit à vibrer. Il le sortit de sa poche, et jetais un coup d'oeil discret à son écran. C'était Lena.
-Attend, ce sera pas long.
Il se leva, me laissant tout seule assis devant le dépanneur. Il ne restait plus qu'un fond de slush dans mon verre. Celui d'Alexy, qu'il avait déposer à côté de moi, était encore remplit à moitié. Il avait mordiller le bord de sa paille, de sorte que la marque de ses dents étaient imprimer sur le plastique. Je ne pûs m'empêcher de trouver ça mignon; ouais, c'était peut être bizarre. Mais je continuais à regarder la paille, silencieux, en brassant mon fond de liquide, puis je levais les yeux vers Alexy, le téléphone à l'oreille qui tournait en rond à quelques mètres de moi. Je tentais d'entendre ce qui se disait, mais je ne pûs discerner que quelques moments seulement.
-Désolé... calme... ok, d'accord.
Puis, il raccrocha et revint vers moi.
-Ça va, lui demandais-je.
-Ouais, c'est que.. (il continuait à regarder son téléphone) il faut que j'y aille. J'avais oublier qu'il fallait que je rejoigne Lena à dix heures.
Je regardais ma montre: 10:18.
-Alors dépêche toi. Faudrait pas qu'elle attende plus longtemps.
-Ouais, t'as raison..
Mais il resta, là, debout devant moi, quelques secondes.
-Merci pour la slush.
-Ça fait plaisir.
Là-dessus, il me fit signe de la main et repartit sans rien ajouter. Je le regardais partir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que sa silhouette se détachant des lumières de la fête foraines. Puis, je baissais la tête, avala ce qu'il restait de slush, et quand je regardais de nouveau le paysage il avait complètement disparut. Et c'est seulement à ce moment que je m'étais permis de sourire.