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Katsuki

J'ai choisis de faire l'ignorant, de faire comme si tout ça ne c'était jamais passé et comme si tout allait bien dans ma vie.

Après la scène des toilettes, j'ai pris du temps à me reprendre et je me suis autorisé une dernière fois à penser à tout ça. Et je me refuse toujours à accepté son « offre ». Je ne peux pas faire ça. Et je n'ai pas envie de devoir rester ici plus longtemps mais ça vaut toujours mieux que de faire ça.

Hier m'a encore prouvé que je n'étais pas insensible à deku. A commencé par la réaction de mon corps qui m'a à coup sûr trahit sans parler des émotions que j'ai ressenties en le voyant faire.

Mais comme je l'ai dis, tout ça ne s'est jamais passé.

J'entends des petits coups contre le bois de la porte et je sais déjà qui c'est. Néanmoins je ne suis pas d'humeur à plaisanter. Je ne le suis plus depuis quelques jours en fait.

Sans que j'ai accordé mon feu vert, je vois du coin de l'œil la porte s'ouvrir et je ne suis pas étonné de voir une petite touffe blanche apparaître.

-Katsuki ?

Je ne réponds pas à la petite, elle m'a coupée dans ma réflexion et ça a le dont de me saouler. Maintenant qu'elle est là comment je pourrais penser à ça ? Un flash me revient en tête et je la secoue immédiatement de droite à gauche pour faire quitter ces images de mon cerveau.

-Ca va ?

Sa voix tremblote un petit peu et ma tête se tourne naturellement vers elle tandis que mes sourcils se froissent d'inquiétude.

Cette petite est comme un rayon de soleil dans le bordel qu'est devenu ma vie. Quand je la vois j'ai tout de suite envie de sourire. Car elle et sa maladresse ainsi que son franc parlé arrivent toujours à me changer les idées. En plus je ne vais pas me plaindre du fait que je suis sur et certain que Deku ne tentera jamais rien contre moi devant elle. Aussi étonnant soit-il il semble vraiment l'aimer.

-Qu'Est ce qu'il se passe ?

Et comme si ma question venait de réveiller quelque chose en elle, d'innombrables larmes viennent s'échapper de ses yeux et elle se rue dans mes bras.

Je l'encercle rapidement d'un geste protecteur et je me mets à caresser doucement sa tingnasse. Adolescent, la seule fois où j'ai osé craqué et pleurerdevant ma mère je me rappelle qu'elle aussi m'avais caresser les cheveux et ce geste m'avait calmer.

-Eri ? Dit moi ce qu'il y a ?

Elle renifle contre moi et je la sens tressaillir avant qu'elle ne relève son visage encore mouillé dans ma direction.

-C'est Deku... il... il..

Elle se remet instantanément à sangloter et je sens même ses larmes transpercer le tissu de mon teeshirt mais je ne m'en formalise pas. Là tout de suite je suis bien trop inquiet.

-Qu'Est ce qu'il a deku ?!

Je dis ma phrase d'un ton un peu plus pressé que ce que je ne l'aurai voulu mais Eri semble trop secouée pour le remarquer.

-Il... il m'a dit de pas m'inquiéter mais... j'ai vu !

Elle se décolle de moi et s'essuie négligemment la morve qui commençait à s'échapper de ses narines et je l'interroge vivement du regard pour qu'elle me balance la suite.

-Le sang... j'ai vu le sang sous sa veste !

Je me lève d'un bon sans réfléchir.

-Reste là Eri, je vais m'en occuper.

Le pianiste Où les histoires vivent. Découvrez maintenant