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Deku

Je claque la porte d'un coup sec et dévale les escaliers à toute  allure. Je sens que je vais exploser. En arrivant en bas je cherche directement Dabi du regard. Je lui lance un appel discret et il arrive auprès de moi en quelques secondes.

-Allez continuer la fête ailleurs.

Il me répond d'un simple hochement de tête et je remonte aussitôt. Mes mains se mettent à trembler tellement je suis en colère. Non, je suis furieux.

Dès que j'ai eu la confirmation sonore que tout le monde est parti, je hurle de rage.

J'attrape la première chose qui me vient sous la main, en l'occurrence une peinture accrochée à mon mur et la balance de toutes mes forces au sol.

Cette fois, je sais que jouer du piano ne m'aidera pas. Je ne ferai qu'abîmer mes touches alors je me saisis de la télécommande du home cinéma et monte le volume au max.

Je hurle de nouveau, j'ai l'impression que tout autour de moi se met à tourner tellement le sang afflux vite dans mes veines.

Pourquoi il a dit ça ?

Pourquoi il invente de tels mensonges ?

Cette fois c'est une commode entière qui vole en éclat.

J'arrache d'abord un tiroir et le fracasse contre le mur. Puis je démembre le second à la seule force de mes mains. Le troisième travers toute la pièce avant de retomber près des rideaux qui dissimulent l'autre partie de la chambre.

Je déplace le restant du meuble au centre de la partie « salon » de ma chambre et commence  à lui assener des coups de pieds tous plus violents que les précédents. Je sens mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine.  Je n'arriverai pas à me calmer tant que je ne connaîtrais pas la raison qui l'a poussé à me mentir de la sorte.

Je coupe la musique et sort de ma chambre. Je tente d'ouvrir celle d'en face mais remarque bien vite qu'elle est fermée à clef.

Je n'ai pas le temps d'aller chercher ces putains de clefs. Je défonce la porte d'un seul coup et entre en trombe dans la pièce. Katsuki est toujours replié au sol et sursaute en me voyant arriver dans un tel boucan.

Je le comprend, dans mon état je dois faire peur. Mais je n'ai pas à m'en soucier pour le moment.

J'arrive à lui en seulement deux, trois enjambées et l'attrape directement par le col de mes deux mains afin de le plaquer contre la baie vitrée tout en lui laissant la respiration libre. Après tout il en aura besoin pour me répondre.

-Pourquoi tu m'as menti !

Il ne réagit pas spécialement, il joue encore à faire la victime qui s'en veut.

-Je ne t'ai pas menti.

Je le décolle de la vitre pour l'y replaquer plus violemment.

-Arrête de dire de la merde !

Cette fois il réagit pour de bon et avec ses coudes il prend appui sur les miens ce qui me force à le relâcher à cause de la douleur.

Le pianiste Où les histoires vivent. Découvrez maintenant