Le pianiste

.35.

Katsuki

Après que l'on soit aller dehors avec Eri, j'ai finalement abdiqué et suis directement monté à l'étage. Malgré ce que je voulais faire croire à Deku, cet entraînement m'a vraiment vidé de mes forces et mes muscles qui ont maintenant eu le temps de refroidir se mettent à vraiment me faire souffrir.

Heureusement, je remédie à ça en me mettant sous le jet d'eau brûlante de la douche et après une bonne quinzaine et minutes à rester immobile sous l'eau, je décide qu'il est temps d'en sortir. Je m'enroule une serviette autour de la taille et m'en vais vers le lit ou je me laisse choir de tout mon poids.

Au même moment, le « ding » caractéristique de l'ascenseur se fait entendre et je me redresse d'un bond. La porte s'ouvre et comme je m'y attendais, je vois Deku entrer dans la pièce. Il est concentré sur son smartphone mais dès qu'il relève les yeux vers moi, un rictus moqueur se forme sur ses lèvres.

-Je ne pensais pas que tu accepterai ma proposition.

Sans que je ne puisse rien contrôler, je sens la gêne irradier dans ma peau et colorer mes joues mais ça ne m'empêche pas de lui répondre du tac au tac.

-Dans tes rêves !

Il range son téléphone dans sa poche arrière et s'approche doucement de moi, il aurai presque une allure de félin si son corps ne serai pas aussi bien battis.

-Alors qu'est ce que tu fais là. Presque à poil, m'attendant sagement au bord de notre lit ?

-Je sors simplement de la douche.

J'essaie de jouer la carte de l'indifférence mais au plus il s'approche de moi, au plus je sens mon cœur battre à toute allure dans ma poitrine.

Putain mais ressaisi toi Katsuki !

-Tu aurais pu t'habiller...

Quand il arrive à mon niveau, je me lève de mon assise et part en direction de la salle de bain.

-C'est ce que j'allais faire !

Mais à peine j'avais amorcé un pas, qu'il m'avait déjà agrippé le poignet et d'un simple geste, il me ramène à lui.

-Qu'Est ce que tu fous Deku !

Ses yeux se baladent sur tout mon corps et je sens comme des brûlures juste après leurs passages. Son regard de braise continue sa route jusqu'à ce que ses pupilles s'arriment aux miennes.

-Je regardes ton corps.

Sa phrase pourrait sembler aguicheuse mais je sens une pointe d'amertume dans le ton qu'il emploi et je comprends vite pourquoi. Je baisse les yeux en direction du sol, honteux de l'horreur qu'il a sous les yeux.

Depuis que je suis revenu, je n'ai laissé personne voir toutes mes cicatrices à part Dabi. Deku était présent lorsqu'il me changeait quelque pansement mais c'est la première fois qu'il voit mon torse entièrement dénudé.

-Laisse moi aller m'habiller, s'il te plaît.

Son index passe son mon menton et il me fait relever la tête. Je détourne le regard.

-Regarde moi katsuki.

Je n'obéis pas, je sais déjà ce qu'il va me dire et je ne veux pas l'entendre.

-Tu n'as pas à avoir honte, je ne te jugerais pas. Alors regarde moi.

Je n'obtempère toujours pas alors il est forcé de placer sa main entière sur ma joue pour me faire tourner la tête dans sa direction.

-Tu es magnifique katsuki.

Je me dégage d'un seul coup de sa prise et m'éloigne de plusieurs pas.