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Katsuki

1 semaine plus tard :

Ce matin quand je me réveil, je me sens particulièrement mal. J'ai passé la nuit à me vider l'estomac et j'ai un mal de tête horrible. Je sors néanmoins de mon lit car j'ai un « rendez vous médicale ». Enfin, c'est juste l'autre cramé qui va venir changer mes pansements. 

J'avais beau refuser tout dialogue avec Deku, lorsque 2 jours après mon retour je me suis écroulé au sol, il m'a obligé à me laisser soigner. Je n'ai pas vraiment opposé de résistance car même moi je savais que si ça continuais comme ça j'allais finir par creuver de mes blessures.

Je me tiens au mur et enfile très lentement mes vêtements en faisant bien attention à ce que ça ne frotte pas mes plaies ni mes pansements. Puis, toujours en me maintenant aux murs ou aux meubles, je sors de ma chambre et descends les marches. J'ai été surpris de ne pas voir la petite Eri mais je n'ai pas posé de question.

Je vois Deku du coin de l'œil dans la cuisine mais je continue ma route et vais m'installer dans le fauteuil. Il avait l'air concentré et n'a même pas remarqué ma présence alors je tends l'oreille en quête d'information.

-Et alors ! Nan ! J'en ai rien à foutre. Je veux ces informations ce soir au plus tard.

Il coupe sa communication et je vois dans le reflet de la télé qu'il se gratte la nuque puis quand il m'aperçoit à son tour, il se redresse et vient me rejoindre. Si au début je faisais tout pour l'éviter, maintenant être dans la même pièce que lui ne me dérange pas plus que ça, je me contente juste de ne pas lui adresser la parole. Je préfère observer ses réactions en silence.

Je l'ai plus d'une fois poussé à bout à le regarder me poser des questions sans pour autant lui répondre. En revanche, il n'a plus jamais levé la main sur moi. Il m'a insulté, une fois. Mais ça s'arrête là. Et je me demande bien ce qu'il se trame dans son cerveau de dingue. Mais je suis censé n'en avoir plus rien à foutre donc je ne poserais pas la question.

Il se plante juste devant moi et me regarde durement, son expression démontre qu'il est en colère.

-Tu va finir par me parler oui ou non ?

Je le regarde dans les yeux mais ne répond toujours pas. Il souffle de frustration et se laisse tomber dans le canapé puis il allume la télé.

-Dabi ne va pas tarder. Tache d'être un minimum coopératif cette fois.

J'ai bien dit que je me laissais soigner mais je n'y vais pas de bonne fois. Quand le cramé fait un geste qui m'est douloureux je le lui fait savoir et ne l'aide pas dans ses manœuvres. La première fois je lui ai même foutu mon poing dans la gueule.

En parlant du loup, la porte d'entrée s'ouvre et je vois le cramé s'approcher de nous, une malette à la main. Il salut son chef avant de se poster devant moi. Il attend sûrement que je me lève ou que je lui face signe qu'il peut commencer mais il rêve. Changer mes pansements et désinfecter les plaies est un vrai supplice. S'il pense que je vais le laisser me torturer à sa guise, il rêve.

-J'ai besoin que tu te lève pour que j'examine ton dos.

Je lui lance un regard assassin qui lui dit clairement de creuver mais il ne se laisse pas impressionner et ouvre sa malette pour en sortir une paire de ciseaux et je ne sais quoi d'autre. Il s'approche de moi et prend l'initiative de soulever mon tee shirt mais je le repousse ce qui me vaut un grognement de douleur.

Durant ma captivité, le sbire de Shigaraki s'est amusé à trifouiller et à agrandir ma cicatrice laissée par la balle de Deku et maintenant, il m'est impossible de lever le bras plus haut qu'à hauteur de mon épaule et tout mouvement de mon bras gauche me fait souffrir.

Le pianiste Où les histoires vivent. Découvrez maintenant